Question d'origine :
Bonjour,
Pouvez-vous me dire sur quel(s) support(s) Sénèque (le Jeune) écrivait-il ? Tablette de cire, papyrus, parchemin, papier, … ? Je m'intéresse en particulier aux "Lettres à Lucilius". Les originaux existent-ils encore ? Si oui, sont-ils visibles par le grand public et où ?
Je vous remercie par avance de votre aide.
Valérie Dupuy
Réponse du Guichet

Bonjour,
Il sera difficile de répondre exactement à votre question car les chercheurs et chercheuses se sont intéressé(e)s au contenu des écrits de Sénèque plutôt qu’à leur aspect matériel.
Pour cerner votre problématique, il importe de revenir sur l’histoire de l’écriture et sur la transmission de celle-ci à travers les siècles.
Ainsi la découverte d’un tombe princière de Marsiliana d’Albegna, vers 650, a livré une tablette à écrire portant sur son bord supérieur un alphabet : cela témoigne déjà de ce qui restera une des formes les plus courantes d’écriture dans le monde romain, les tablettes recouvertes d’une couche de cire sur laquelle les lettres sont gravées à l’aide d’un stylet ...
Source : Histoire de l'écriture : de l'idéogramme au multimédia, p. 245.
Sur l’usage des tablettes de cire, vous pouvez également consulter l’article publié sur Wikipedia.
Il existe évidemment bien d’autres supports, présentés et étudiés dans le dossier L’aventure des écritures réalisé par la Bibliothèque nationale de France.
Dans The Matter of the Page: Essays in Search of Ancient and Medieval Authors, Shane Butler étudie l’histoire matérielle des écrits et indiquerait que Sénèque aurait employé des tablettes de cire. Toutefois, ne possédant pas ce livre et n’ayant pu consulter celui-ci que par bribes, nous ne connaissons ni l’exactitude de ces hypothèses ni les sources qui ont nourri sa réflexion.
De même, Désiré Nisard dans Oeuvres complètes de Sénèque le Philosophe rapporte qu’aux dernières lueurs de son existence, Sénèque réclama ses tablettes pour écrire son testament. Néanmoins, cette étude, comme toutes celles publiées au XIXe siècle, s’inscrivent dans une longue tradition s’inspirant bien souvent de textes du XVIIe siècle.
En effectuant des recherches sur google livres, « tablettes sénèque » vous trouverez de nombreuses références.
Quoiqu’il en soit, notre connaissance des écrits de Sénèque découle non pas tant des originaux qui ont vraisemblablement disparu mais de leurs copies. Les pensées de Sénèque semblent avoir connu une importante fortune critique. A titre d’illustration, nous connaissons des fragments d’une copie de Médée de Sénèque datant du 4e siècle (sur cet aspect voir le site consacré à reading the papyri : Seneca’s Medea)
Par la suite les VIII-XIIème siècles ont été un sauvetage des écrits sénéquiens, surtout par des moines et des clercs (voir sur ce sujet l’ouvrage l’œuvre du philosophe Sénèque dans la culture européenne par Vincent Trovato qui précise d’ailleurs que nous sommes contraints d’envisager l’héritage de Sénèque à travers les altérations et les corrections de la transmission du texte).
Il sera difficile de répondre exactement à votre question car les chercheurs et chercheuses se sont intéressé(e)s au contenu des écrits de Sénèque plutôt qu’à leur aspect matériel.
Pour cerner votre problématique, il importe de revenir sur l’histoire de l’écriture et sur la transmission de celle-ci à travers les siècles.
Ainsi la découverte d’un tombe princière de Marsiliana d’Albegna, vers 650, a livré une tablette à écrire portant sur son bord supérieur un alphabet : cela témoigne déjà de ce qui restera une des formes les plus courantes d’écriture dans le monde romain, les tablettes recouvertes d’une couche de cire sur laquelle les lettres sont gravées à l’aide d’un stylet ...
Source : Histoire de l'écriture : de l'idéogramme au multimédia, p. 245.
Sur l’usage des tablettes de cire, vous pouvez également consulter l’article publié sur Wikipedia.
Il existe évidemment bien d’autres supports, présentés et étudiés dans le dossier L’aventure des écritures réalisé par la Bibliothèque nationale de France.
Dans The Matter of the Page: Essays in Search of Ancient and Medieval Authors, Shane Butler étudie l’histoire matérielle des écrits et indiquerait que Sénèque aurait employé des tablettes de cire. Toutefois, ne possédant pas ce livre et n’ayant pu consulter celui-ci que par bribes, nous ne connaissons ni l’exactitude de ces hypothèses ni les sources qui ont nourri sa réflexion.
De même, Désiré Nisard dans Oeuvres complètes de Sénèque le Philosophe rapporte qu’aux dernières lueurs de son existence, Sénèque réclama ses tablettes pour écrire son testament. Néanmoins, cette étude, comme toutes celles publiées au XIXe siècle, s’inscrivent dans une longue tradition s’inspirant bien souvent de textes du XVIIe siècle.
En effectuant des recherches sur google livres, « tablettes sénèque » vous trouverez de nombreuses références.
Quoiqu’il en soit, notre connaissance des écrits de Sénèque découle non pas tant des originaux qui ont vraisemblablement disparu mais de leurs copies. Les pensées de Sénèque semblent avoir connu une importante fortune critique. A titre d’illustration, nous connaissons des fragments d’une copie de Médée de Sénèque datant du 4e siècle (sur cet aspect voir le site consacré à reading the papyri : Seneca’s Medea)
Par la suite les VIII-XIIème siècles ont été un sauvetage des écrits sénéquiens, surtout par des moines et des clercs (voir sur ce sujet l’ouvrage l’œuvre du philosophe Sénèque dans la culture européenne par Vincent Trovato qui précise d’ailleurs que nous sommes contraints d’envisager l’héritage de Sénèque à travers les altérations et les corrections de la transmission du texte).
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