rafle d'izieu

Réponse de la Documentation Lyon et Rhône-Alpes

Le 6 avril 1944, la Gestapo de Lyon a arrêté, dans la Maison d’Izieu, 44 enfants qui y avaient trouvé refuge et leurs 7 éducateurs.
Les faits tels qu’ils sont relatés dans nos ouvrages, quelques extraits :

-Les enfants d’Izieu, 6 avril 1944 : un crime contre l’humanité par Pierre-Jérôme Biscarat, éditions Le Dauphiné libéré, 2003 :

Nous sommes au premier jour des vacances de Pâques. Il est environ 8h30. Les 44 enfants déjeunent au rez-de-chaussée dans le réfectoire (…) Mis à part le brouhaha des enfants tout est calme en ce jeudi 6 avril 1944.
Soudain deux camions et une voiture s’arrêtent devant la maison. La rafle est exécutée avec une rapidité effrayante. Trois hommes en civil, dont deux officiers de la Gestapo de Lyon, et une quinzaine de soldats rentrent brutalement dans la maison. Ils regroupent avec violence tous les occupants sur le palier. Les enfants et les adultes sont jetés dans les camions comme de vulgaires marchandises.

-Dans la tourmente de la Shoah : les enfants d’Izieu / Pierre-Jérôme Biscarat, éditions Michel Lafon, 2008, page 191 :
Les ordres viennent du chef de la Gestapo de Lyon le SS-Obersturmführer Klaus Barbie. Il dirige la section IV du Kommando der Sipo-SD de Lyon, l’un des vingt commandos régionaux qui se partagent le territoire français. La section IV est chargée de la répression de la Résistance et des affaires juives. Cette section est divisée en deux sous-sections : A et B. La dernière est spécialisée dans la répression anti-juive. Elle est commandée par un subordonné de Barbie, le sergent-chef Wenzel. Le 6 avril, il ya trois hommes en civil et une quinzaine de soldats. Barbie ne dirige peut-être pas l’opération, mais l’ordre émane directement de lui. Jeune chef de la Gestapo de Lyon, il a 30 ans, l’âge de Léon Reifman.
(…) La quinzaine de soldats appartient au 958e bataillon de défense anti-aérienne de la 272e division de l’armée régulière allemande, la Wehrmacht.
Page 194 : Le convoi est engagé sur la route en lacets qui descend sur la commune de Brégnier-Cordon (…) Au hameau de La Bruyère, les Allemands marquent un arrêt devant la confiserie Bilbor, celle qui approvisionne la colonie en bonbons, confitures et sucreries diverses. Ils doivent alimenter en bois les camions qui fonctionnent au gazogène.

Page 205 : Dans l’après-midi du 6 avril 1944, les 44 enfants et les 7 adultes raflés à la colonie d’Izieu arrivent à la prison du fort Montluc à Lyon (…) Ils sont interrogés chacun à leur tour. (…) Le 7 avril, ils sont menottés puis escortés en tramway jusqu’à la gare de Perrache. Ils sont alors mis dans un wagon de voyageurs réservé, direction Drancy, via Paris. Ce jour là, 90 personnes sont transférées de Lyon à Drancy.(…) Arrivé à la gare de Lyon, on les fait monter dans des bus des transports en commun parisiens. Ils traversent Paris jusqu’à Drancy, en banlieue nord-est, plus précisément à la cité de la Muette. (...)


Trente-quatre enfants d’Izieu partent le 13 avril 1944 de Drancy. Le convoi arrive à la gare d’Auschwitz-Birkeneau le 15 avril au soir, après deux jours et deux nuits d’un effroyable voyage. Les autres feront le même parcours quelques semaines plus tard. Tous seront assassinés.

D’autres ouvrages sont consacrés aux enfants d’Izieu et sont aussi bien sûr à consulter, comme les précédents cités, pour confronter les témoignages, les enquêtes, obtenir d’autres renseignements, nous n'avons pu que résumer, parmi eux, par exemple :

-Izieu, l’innocence assassinée de Richard Schittly, éditions Comp’act, 1994

-Le voyage sans retour des enfants d’Izieu de Catherine Chaine, ed. Gallimard, 1994

-Mémoires de la "dame d'Izieu" : avec sa déposition au procès Barbie... / Sabine Zlatin, Gallimard 1992

-Par un doux matin d’avril : Izieu 1944 par René Charvin, L’Harmattan, 1994

Vous pourriez aussi consulter le site de la Maison d’Izieu Mémorial des enfants juifs exterminés et prendre contact avec le CHRD de Lyon, les Archives départementales de l’Ain, la Bibliothèque municipale de Bourg-en-Bresse (pour envoyer un mail : Bourg en Doc).