Question d'origine :
Bonjour,
Je cherche des pièces de théâtre mettant en scène un ou des personnages de sans-abr i et des ouvrages et/ou des articles traitant de manière plus théorique de la place des sans-abris au théâtre .
Réponse du Guichet
bml_spec
- Département : Arts Vivants
Le 24/03/2012 à 15h38
Bonjour,
Nous avons effectué une recherche sur le cédérom Mascarille, disponible en consultation sur place à la Médiathèque de Vaise, et dans la base de données Aneth, consultable en ligne.
Bruit, de François Bon, Théâtre Ouvert, 1999.
Drame. Pièce née de l'expérience de l'auteur en contact régulier avec des sans-abri de Nancy.
La rue, le squat, l'hiver de la ville, le froid, l'errance... Quatre sans-abri parlent... ou meurent.Mascarille
Désolé pour la moquette, de Bertrand Blier, Actes Sud Papiers, 2009.
Comédie
A cause d'un obscur décret, une bourgeoise et une clocharde partagent le même morceau de moquette. Une main tendue et tout bascule, celle de la rue prend la place de l'autre, bien au chaud. La bourgeoise voit sa vie (et son homme) sous un nouvel angle, tandis que la clocharde passée du bon côté regrette son clochard divinement membré.Mascarille
Zorglub, de Richard Bohringer, Denoël, 1995.
Comédie psychologique
Un homme devenu clochard attend depuis 18 ans une femme qui lui a donné rendez-vous. Dans le même square, sur un autre banc, un homme attend un bouquet à la main. La fille de l'homme au bouquet va arriver, se laisser identifier par le clochard à la femme qu'il attend depuis si longtemps...Mascarille
Le rôdeur, d’Enzo Cormann, Éditions de Minuit, 1982.
Monologue
Jo, ce clochard qui affirme "ma maison, c'est ma tête", mais qui a peur des ombres qui sont comme des toiles d'araignée avec des sortes de griffes...Mascarille
Les bas-fonds, de Maxime Gorki, L'Arche,1962.
Drame. Théâtre russe, 1902.
L'intrigue qui se déroule n'est là que pour brosser une galerie de portraits extraordinaires : pour accueillir comme locataires les clochards et les vagabonds, l'avare Kostylev à ouvert sa cave. Parmi les habitués de ce trou à rats, Vachka. Il est amoureux de la belle-sœur de Kostylev, Natacha... Ce qui ne l'empêche pas d'être l'amant de la femme de Kostylev, Vasilia, sœur de Natacha. Il va tuer Kostylev, non pas par amour pour Vasilia, comme celle-ci le croit, mais pour protéger Natacha...Mascarille
Misère, de Landu Mayamba Mbuya, Lansman - "Théâtre à vif", 1994.
Comédie grinçante. Théâtre zaïrois (R. D. du Congo) d'expression française.
Deux hommes, clochards, pitres de l'absurde, tirent une charrette qui est aussi leur maison... Ils attendent "Misère"... Au Zaïre, plus personne n'a de travail, la corruption règne partout, les pauvres se saignent entre eux et pour réparer les routes ils attendent "le pape, le roi Baudouin, ou les semaines de la francophonie...".Mascarille
Des harengs rouges, de Jean-Jacques Varoujean, Édition Quatre-Vents, 1995.
Comédie psychologique
Alexandre et Hélène, bourgeois humanistes, très chrétiens, reçoivent les trois sans-abri qu'ils croisent habituellement dans la rue. Mais il n'est pas facile de faire œuvre de charité, Margot, Auguste et Juju sont truculents mais sales et mal élevés. La belle réception vire au drame. une seule soirée, une seule situation. Misère morale d'un côté, désarroi et impuissance à changer l'ordre du monde de l'autre.Mascarille
Le dormeur du dehors, de Jacques Dor, Éditions Un soir ailleurs, 2003
Jeune public. Sélection Aneth
Ils sont cinq dormeurs du dehors, cinq "sans-abris", cinq errants perdus dans le temps. Ils n'ont plus qu'un seul repère sur le cadran : l'autre jour. L'autre jour, c'est il y a 5 minutes, il y a 2 jours, 10 ans... Ils ne racontent pas une histoire puisqu'ils n'ont plus d'histoire. Et pourtant ils racontent car la parole est devenue leur nourriture essentielle : la seule façon "d'accommoder" l'immense vide tout autour. Le texte est un va-et-vient entre ce qui a survécu en chacun d'eux, vraie ou fausse mémoire, et la réalité, mélange de rêves factices et de terreurs banales. La seule richesse de ces pauvres est la parole, une parole qui charrie des souvenirs dans une langue qui s'écarte du quotidien pour y replonger brutalement.Aneth
J'ai faim, de Jean-Pierre Dopagne, Lansman éditeur, 2017
Une femme fait la manche sur le trottoir. Elle provoque un malaise chez les passants qui l'entourent. Ils commentent, critiquent ou bien compatissent. ©Electre
Nous n’avons pas trouvé d’ouvrages théoriques sur le théâtre traitant spécifiquement des personnes sans-abris. En revanche, nous avons pu relever, via une recherche sur internet et dans notre fonds,
Voir sur ce projet le documentaire Les bas-fonds, de Denise Gilliand.
Lire l’article Des sans-abri comédiens dans « Les Bas-Fonds », paru dans l’Express.
Le metteur en scène a filmé des SDF et a intégré ces images à son spectacle, d’après Les chants de Maldoror, d’Isidore Ducasse (comte de Lautréamont).
Un article de Jean-Pierre Thibaudat (blog Rue89) revient sur les raisons de ce choix.
Voir sur ce projet le site de la compagnie.
Auteur, metteur en scène, dramaturge, cinéaste, Armand Gatti (né en 1924) est notamment connu pour les expériences de création et d’écriture théâtrale qu’il mène, depuis les années 70/80, avec son association La Parole Errante. Sa démarche éminemment politique associe des « exclus » (sortis de prison, délinquants, drogués…), qu’il nomme ses « loulous » et qu’il initie au pouvoir du langage comme instrument de connaissance et de libération. Le théâtre est pour lui « l’université du pauvre ».
Pour en savoir plus :
Site sur Armand Gatti
Interview d’Armand Gatti sur le site de Périphéries
Nous et le Mur, exposition, Paris, 2007.
Aboutissement d'un travail de 6 mois mené au foyer Saint-Jacques (géré par l’association Emmaüs pour accueillir des sans-abris du canal Saint-Martin, à Paris).
Nous espérons vous avoir aidé dans vos recherches et vous remercions pour votre confiance.
L’équipe Arts vivants
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