Question d'origine :
Bonjour,
J'ai essayé de rechercher l'inventeur de la pendule mais je ne l'ai pas trouvé. Avez vous plus d'informations sur lui ? Qui est-il ? Pourquoi n'est-il pas plus connu ?
Je parle ici de la pendule "classique", l'horloge murale par exemple, qui donne l'heure grâce à des engrennages.
Merci d'avance !
Réponse du Guichet
gds_ah
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 11/04/2012 à 09h43
Bonjour,
L’invention de la pendule s’inscrit dans l’évolution des objets à mesurer les temps. D’ailleurs son concepteur, Christiaan Huygens, mathématicien, physicien et astronome hollandais, s’inspire des travaux de Galilée pour imaginer la première horloge à pendule. Mais l’application d’un ressort au balancier est attribuée par certains auteurs à Robert Hooke, plutôt qu'à Huygens.
Voici ce que nous dit le Dictionnaire des inventions et des techniques de Maurice-Edouard Berthon
L’ère des horloges mécaniques (…) a été ouverte au Xe siècle par le Moine Gerbert d’Aurillac, le futur pape Sylvestre II, inventeur du moteur à poids ainsi que d’un système encore très grossier de balancier et d’échappement (…) Au XIIe siècle, on construit des horloges à roues dentées et à timbre frappé par un marteau, ce qui devait conduire, à la fin du XIIIe, à l’apparition de petites horloges d’appartement. Les grandes horloges pour édifices publics ont commencé à être construites au XIVe siècle, bientôt suivies des premiers carillons.
L’horloge à poids de Gerbet d’Aurillac
On estime que le principe de l’horloge mécanique est né en Chine avec le moine et mathématicien I-hsing qui construisit en 752 un horloge de 10 m dérivée de la clepsydre mais nettement plus précise. L’horloge à poids du moine bénédictin Gerbert, élu pape en 999, représente un innovation importante. Elle concrétise le progrès en remplaçant les dispositifs rudimentaires et imprécis des Anciens qui usaient du sablier et de la clepsydre (…). Ainsi fut réalisé le premier modèle de système à échappement. (…)
Vers 1500 apparaît le moteur à ressort dû à Peter Henlein, cité plus haut. Il s’ensuit l’appartion des premières horloges domestiques à ressort, à cadran horizontal sur le sommet avec une seule aiguille, celle indiquant les heures. Un peu plus tard, les horlogers allemands lancent les premières montres de gousset, dites « œufs de Nuremberg ». en 1525, Jacob Zech construit une montre dotée d’une fusée, grâce à laquelle la force exercée par le ressort demeure constante.
A partir de ce moment, d’illustres savants vont s’intéresser à la théorie et à la mécanique des horloges. Tandis que paraît en 1531 l’Horlogiographia du cosmographe Sebastien Münster, Galilée, alors agé de dix-neuf ans seulement (1583), imagine d’appliquer le pendule (…) à la mesure du temps à la suite d’observations faites sur le balancement d’une lampe de la cathédrale de Pise (…).
Mais c’est Christian Huygens qui, en 1656, va mettre véritablement en pratique l’idée du pendule comme régulateur du mouvement des horloges. Un des facteurs importants des progrès de l’astronomie fut en effet l’invention des horloges à pendule et leur perfectionnement par le grand savant hollandais. Dans un ouvrage, Horologium oscillatorium, dédié à Louis XIV (1673), il imagina une horloge qui utilisait un pendule cycloïdal (…) rigoureusement isochrone indépendamment de l’amplitude des oscillations. L’heure continuait certes à être déterminée de façon astronomique par l’observation du passage du méridien d’astres choisis comme repères, le Soleil notamment, mais la « conservation du temps » entre deux déterminations fit un progrès considérable avec les horloges fidèles mises au point à cette époque. (…)
En 1661, l’Anglais Robert Hooke, inventeur d’un grand nombre d’instruments et de dispositifs, utilise lui aussi l’échappement à ancre et dispute même cette invention à Huygens. Dès 1676, afin que nous puissions connaître l’heure, même dans l’obscurité, apparaît la sonnerie à répétition. Vers 1713, l’horloger et astronome anglais George Graham se fait connaître par ses nombreuses inventions, notamment des balanciers compensés à mercure et des échappements à cylindre ; il est un des premiers à construire de façon pratique les échappements à ancre imaginés par Huygens (…)
(pages 229-230)
Cet autre ouvrage, le Dictionnaire des inventeurs et inventions, de Thomas de Galiana et Michel Rival résume l’invention de la pendule ainsi.
D’importants perfectionnements techniques vont se succéder à partir de la moitié du XVIIe siècle. C’est d’abord le physicien hollandais Christiaan Huygens qui, en 1656, introduit le pendule pour réguler le mouvement des horloges, puis propose l’emploi d’un ressort spiral pour les montres et, en 1657, invente l’échappement à ancre, qui utilise la contre-réaction pour entretenir le mouvement. L’application d’un ressort au balancier (qui, jusqu’alors, était lancé) est attribuée, par certains auteurs, à Huygens, et par d’autres, à l’astronome et mathématicien anglais Robert Hooke. Notons que le mérite de l’avoir employé pour la première fois revient à l’horloger et astronome anglais George Graham (…) (page 437).
L’invention de la pendule s’inscrit dans l’évolution des objets à mesurer les temps. D’ailleurs son concepteur, Christiaan Huygens, mathématicien, physicien et astronome hollandais, s’inspire des travaux de Galilée pour imaginer la première horloge à pendule. Mais l’application d’un ressort au balancier est attribuée par certains auteurs à Robert Hooke, plutôt qu'à Huygens.
Voici ce que nous dit le Dictionnaire des inventions et des techniques de Maurice-Edouard Berthon
L’ère des horloges mécaniques (…) a été ouverte au Xe siècle par le Moine Gerbert d’Aurillac, le futur pape Sylvestre II, inventeur du moteur à poids ainsi que d’un système encore très grossier de balancier et d’échappement (…) Au XIIe siècle, on construit des horloges à roues dentées et à timbre frappé par un marteau, ce qui devait conduire, à la fin du XIIIe, à l’apparition de petites horloges d’appartement. Les grandes horloges pour édifices publics ont commencé à être construites au XIVe siècle, bientôt suivies des premiers carillons.
L’horloge à poids de Gerbet d’Aurillac
On estime que le principe de l’horloge mécanique est né en Chine avec le moine et mathématicien I-hsing qui construisit en 752 un horloge de 10 m dérivée de la clepsydre mais nettement plus précise. L’horloge à poids du moine bénédictin Gerbert, élu pape en 999, représente un innovation importante. Elle concrétise le progrès en remplaçant les dispositifs rudimentaires et imprécis des Anciens qui usaient du sablier et de la clepsydre (…). Ainsi fut réalisé le premier modèle de système à échappement. (…)
Vers 1500 apparaît le moteur à ressort dû à Peter Henlein, cité plus haut. Il s’ensuit l’appartion des premières horloges domestiques à ressort, à cadran horizontal sur le sommet avec une seule aiguille, celle indiquant les heures. Un peu plus tard, les horlogers allemands lancent les premières montres de gousset, dites « œufs de Nuremberg ». en 1525, Jacob Zech construit une montre dotée d’une fusée, grâce à laquelle la force exercée par le ressort demeure constante.
A partir de ce moment, d’illustres savants vont s’intéresser à la théorie et à la mécanique des horloges. Tandis que paraît en 1531 l’Horlogiographia du cosmographe Sebastien Münster, Galilée, alors agé de dix-neuf ans seulement (1583), imagine d’appliquer le pendule (…) à la mesure du temps à la suite d’observations faites sur le balancement d’une lampe de la cathédrale de Pise (…).
Mais c’est Christian Huygens qui, en 1656, va mettre véritablement en pratique l’idée du pendule comme régulateur du mouvement des horloges. Un des facteurs importants des progrès de l’astronomie fut en effet l’invention des horloges à pendule et leur perfectionnement par le grand savant hollandais. Dans un ouvrage, Horologium oscillatorium, dédié à Louis XIV (1673), il imagina une horloge qui utilisait un pendule cycloïdal (…) rigoureusement isochrone indépendamment de l’amplitude des oscillations. L’heure continuait certes à être déterminée de façon astronomique par l’observation du passage du méridien d’astres choisis comme repères, le Soleil notamment, mais la « conservation du temps » entre deux déterminations fit un progrès considérable avec les horloges fidèles mises au point à cette époque. (…)
En 1661, l’Anglais Robert Hooke, inventeur d’un grand nombre d’instruments et de dispositifs, utilise lui aussi l’échappement à ancre et dispute même cette invention à Huygens. Dès 1676, afin que nous puissions connaître l’heure, même dans l’obscurité, apparaît la sonnerie à répétition. Vers 1713, l’horloger et astronome anglais George Graham se fait connaître par ses nombreuses inventions, notamment des balanciers compensés à mercure et des échappements à cylindre ; il est un des premiers à construire de façon pratique les échappements à ancre imaginés par Huygens (…)
(pages 229-230)
Cet autre ouvrage, le Dictionnaire des inventeurs et inventions, de Thomas de Galiana et Michel Rival résume l’invention de la pendule ainsi.
D’importants perfectionnements techniques vont se succéder à partir de la moitié du XVIIe siècle. C’est d’abord le physicien hollandais Christiaan Huygens qui, en 1656, introduit le pendule pour réguler le mouvement des horloges, puis propose l’emploi d’un ressort spiral pour les montres et, en 1657, invente l’échappement à ancre, qui utilise la contre-réaction pour entretenir le mouvement. L’application d’un ressort au balancier (qui, jusqu’alors, était lancé) est attribuée, par certains auteurs, à Huygens, et par d’autres, à l’astronome et mathématicien anglais Robert Hooke. Notons que le mérite de l’avoir employé pour la première fois revient à l’horloger et astronome anglais George Graham (…) (page 437).
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