Question d'origine :
Je recherche des informations sur un membre de ma famille qui se serait "vendu" à la guerre de 1870 pour remplacer quelqu'un tiré au sort pour la mobilisation. Quelles etaient les règles de mobilisation et d'échange? Y-a-t-il un moyen de retrouverune trace de cet " échange"? Merci pour votre aide.
Réponse du Guichet

Bonjour,
Voici quelques éléments d'information sur le tirage au sort des conscrits et le remplacement militaire :
La conscription
Conscription : inscription sur les rôles (registres) de l’armée des jeunes gens atteignant l’âge légal pour le service militaire.
En 1798 la loi de Jourdan institue la conscription des hommes de 20 à 25 ans pour une période de 5 ans. Pour une année, selon les besoins de l’armée, plusieurs classes d’âge pouvaient donc être recrutées.
Le tirage au sort
Principe
Si le canton avait 300 conscrits et que l’armée avait besoin de 170 soldats, on faisait tirer un numéro de 1 à 300.
Les hommes âgés de 20 ans se rendaient au chef-lieu de canton devant la commission de recrutement.
Ceux qui tiraient les numéros de 1 à 170 étaient enrôlés (sachant qu’on en prenait toujours un peu plus, jusqu’au numéro 200 par exemple), les autres non.
Celui qui tirait le numéro 1 était surnommé le "bidet". Celui qui tirait le plus gros numéro le "laurier".
Le remplacement
Le remplacement est autorisé en 1802, il est supprimé en 1872.
Ceux qui tiraient un "mauvais numéro" pouvaient acheter un remplaçant.
Celui qui devait partir devait trouver un volontaire et présenter ce remplaçant au Conseil de recrutement. Si le Conseil validait ce remplacement, le remplacé versait une somme pour pourvoir à l’habillement et à l’équipement du volontaire.L’acte de remplacement était établi à la Préfecture ou sous-préfecture et soumis à l’enregistrement. Vous trouverez ces actes dans la série Q, actes civils publics .
Par ailleurs, un contrat devant notaire était établi pour fixer les modalités du remplacement entre les familles. Le remplacé versait une somme d’argent au père du volontaire.Ces actes sont dans les minutes notariales, donc dans la sous-série III E aux Archives départementales .
Des registres de remplacement sont tenus par l’administration. Tous les actes de remplacement pour le service militaire y figurent. Ils sont conservés en série R aux Archives départementales .
source : Geneoweb
Nous vous conseillons donc de vous rapprocher des archives départementales dont vous dépendez pour de plus amples informations.
En savoir plus :
- Wikipedia : tirage au sort
- Conscription et remplacement au XIXème Siècle / Mme Fils Dumas-Delage
- La conscription au XIXe siècle
- Waquet Jean. Le remplacement militaire au XIXe siècle. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1968, tome 126, livraison 2. pp. 510-520
- Corvisier André. Bernard Schnapper Le remplacement militaire en France. Quelques aspects politiques, économiques et sociaux du recrutement au XXe siècle, Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 1971, vol. 26, n° 2, pp. 428-429
- Le remplacement militaire en France [Livre] : quelques aspects politiques, économiques et sociaux du recrutement au XIXe siècle / Bernard Schnapper (Paris : SEVPEN, 1968)
Voici quelques éléments d'information sur le tirage au sort des conscrits et le remplacement militaire :
Conscription : inscription sur les rôles (registres) de l’armée des jeunes gens atteignant l’âge légal pour le service militaire.
En 1798 la loi de Jourdan institue la conscription des hommes de 20 à 25 ans pour une période de 5 ans. Pour une année, selon les besoins de l’armée, plusieurs classes d’âge pouvaient donc être recrutées.
Principe
Si le canton avait 300 conscrits et que l’armée avait besoin de 170 soldats, on faisait tirer un numéro de 1 à 300.
Les hommes âgés de 20 ans se rendaient au chef-lieu de canton devant la commission de recrutement.
Ceux qui tiraient les numéros de 1 à 170 étaient enrôlés (sachant qu’on en prenait toujours un peu plus, jusqu’au numéro 200 par exemple), les autres non.
Celui qui tirait le numéro 1 était surnommé le "bidet". Celui qui tirait le plus gros numéro le "laurier".
Le remplacement est autorisé en 1802, il est supprimé en 1872.
Ceux qui tiraient un "mauvais numéro" pouvaient acheter un remplaçant.
Celui qui devait partir devait trouver un volontaire et présenter ce remplaçant au Conseil de recrutement. Si le Conseil validait ce remplacement, le remplacé versait une somme pour pourvoir à l’habillement et à l’équipement du volontaire.
Par ailleurs, un contrat devant notaire était établi pour fixer les modalités du remplacement entre les familles. Le remplacé versait une somme d’argent au père du volontaire.
source : Geneoweb
Nous vous conseillons donc de vous rapprocher des archives départementales dont vous dépendez pour de plus amples informations.
En savoir plus :
- Wikipedia : tirage au sort
- Conscription et remplacement au XIXème Siècle / Mme Fils Dumas-Delage
- La conscription au XIXe siècle
- Waquet Jean. Le remplacement militaire au XIXe siècle. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1968, tome 126, livraison 2. pp. 510-520
- Corvisier André. Bernard Schnapper Le remplacement militaire en France. Quelques aspects politiques, économiques et sociaux du recrutement au XXe siècle, Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 1971, vol. 26, n° 2, pp. 428-429
- Le remplacement militaire en France [Livre] : quelques aspects politiques, économiques et sociaux du recrutement au XIXe siècle / Bernard Schnapper (Paris : SEVPEN, 1968)
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