Question d'origine :
Bonjour,
Il s'agit d'explorer le sens de graphèmes hors du champ de la linguistique et de la phonetique, mais plutôt dans le champ de la communication et du graphisme.
Quelques axes :
- en naming et création de nom de marque / rapport son image
- en typographie : un lettre = un grapheme
- en histoire de l'écriture : graphème iconique
- en sémiotique : la variable graphémique ( composante d'un iconeme )
- en graphisme : graphème = logogramme - pictogramme
En restant disponible à vos questions...
Merci beaucoup d'avance !
Mathias rabiot
Réponse du Guichet

Bonjour,
Le terme graphème a été créé par le linguiste suisse Ferdinand de Saussure. C’est pourquoi, il est important de rappeler sa signification primaire. Vous trouverez ci-dessous deux défintions du terme. Le graphème, pour nombre de linguistes, se confond avec la lettre (5 graphèmes dans le mot temps) ou bien est un ensemble de lettres transcrivant un phonème (2 graphèmes dans le mot temps : t-emps).
Le Grand Robert de la langue française :
GRAPHEME :
n. m. – 1913, Saussure ; de graphie, et suff. –ème*.
Ling. La plus petite unité distinctive et significative de la chaîne écrite, lettre ou groupe de lettres (ex. : ch en français (…) correspondant à un phonème ou à un repère morphologique (ex. : d de grand), étymologique (ex. : p de dompter).
Le graphème se définit comme une entité abstraite, par sa place dans l’alphabet et sa correspondance avec une entité du système phonologique. Face au graphème, on appelle lettre la réalisation particulière qui en est faite.
C. Blanche-Benveniste et A. Chervel , L’Orthographe, p. 119.
LING. Ensemble minimal de lettres transcrivant un phonème (p. ex. en, an, em... pour/ɑ ̃/) ou ayant une fonction morphologique (p. ex. s du pluriel) ou étymologique (p. ex. p et s dans temps) (d'apr. R. Martin, ds Mél. Lanly (A.), Nancy, 1980, pp. 485-490). L'examen des unités de deuxième articulation (phonèmes ou graphèmes) (Coyaud, Introd. ét. lang. docum.,1966, p. 6). La représentation idéographique idéale d'une langue consisterait à employer un graphème différent pour chacun des contenus que la langue différencie (Langage, 1968, p. 524).
Rem. Pour d'autres linguistes, le graphème se confond avec la lettre (5 graphèmes dans le mot temps) ou bien se définit comme un ensemble de lettres transcrivant un phonème (2 graphèmes dans le mot temps : t-emps). Dans la déf. proposée ci-dessus, temps comporte quatre graphèmes (t-em-p-s).
REM.
Graphématique, adj.Qui est relatif aux graphèmes. Une étude « graphématique » qui examinerait la réalisation matérielle et la fonction de communication des éléments graphiques (Langage, 1968p. 520).
Prononc. [gʀafεm]. Étymol. et Hist. 1913 (F. de Saussure, let., avr., in Cahiers Ferdinand de Saussure, no29, 33 − 1975 − ds Quem. DDL t. 15). Dér. du rad. de graphie*; avec une suffixation en -ème refaite p. anal. sur phonème; cf. déjà angl. grapheme en 1937 ds NED Suppl.2
Source : CNRTL
L’ouvrage « La Publicité de A à Z: Dictionnaire technique français-anglais » de Claude Cossette apporte les définitions attendues dans le domaine de la communication et du graphisme :
Graphème : n. masc. En sémiologie de l’image, variable servant à constituer un iconème. En anglais, on rencontre dans un sens voisin Grapheme.
Comme l’a démontré Jacques Bertin en 1969, une graphie peut varier dans six directions graphémiques : la taille, la valeur, le grain, la couleur, l’orientation, la forme. Voir l’entrée iconème.
Iconème : n. masc. Unité de signification d’une image ; tout élément d’une image reconnaissable comme entité distincte. En anglais on rencontre dans un sens voisin Iconeme.
Le concept d’iconème amène à découper l’image en plusieurs unités de signification, ce qui permet de préciser le signifié. L’iconème est lui-même constitué de graphèmes. C’est une graphie qui varie par la taille, la valeur, le grain, la couleur, l’orientation, la forme.
Graphie : n. fém. Toute trace laissée par l’être humain sur un support et perceptible par l’œil. En français on trouve aussi dans un sens propre Tache. En anglais, on rencontre dans un sens voisin Graphic mark.
A consulter aussi :
* Dictionnaire du graphisme / Alan Livingston, Isabella Livingston
* Article « Ferdinand de Saussure »
Le terme graphème a été créé par le linguiste suisse Ferdinand de Saussure. C’est pourquoi, il est important de rappeler sa signification primaire. Vous trouverez ci-dessous deux défintions du terme. Le graphème, pour nombre de linguistes, se confond avec la lettre (5 graphèmes dans le mot temps) ou bien est un ensemble de lettres transcrivant un phonème (2 graphèmes dans le mot temps : t-emps).
Le Grand Robert de la langue française :
GRAPHEME :
n. m. – 1913, Saussure ; de graphie, et suff. –ème*.
Ling. La plus petite unité distinctive et significative de la chaîne écrite, lettre ou groupe de lettres (ex. : ch en français (…) correspondant à un phonème ou à un repère morphologique (ex. : d de grand), étymologique (ex. : p de dompter).
Le graphème se définit comme une entité abstraite, par sa place dans l’alphabet et sa correspondance avec une entité du système phonologique. Face au graphème, on appelle lettre la réalisation particulière qui en est faite.
C. Blanche-Benveniste et A. Chervel , L’Orthographe, p. 119.
LING. Ensemble minimal de lettres transcrivant un phonème (p. ex. en, an, em... pour/ɑ ̃/) ou ayant une fonction morphologique (p. ex. s du pluriel) ou étymologique (p. ex. p et s dans temps) (d'apr. R. Martin, ds Mél. Lanly (A.), Nancy, 1980, pp. 485-490). L'examen des unités de deuxième articulation (phonèmes ou graphèmes) (Coyaud, Introd. ét. lang. docum.,1966, p. 6). La représentation idéographique idéale d'une langue consisterait à employer un graphème différent pour chacun des contenus que la langue différencie (Langage, 1968, p. 524).
Rem. Pour d'autres linguistes, le graphème se confond avec la lettre (5 graphèmes dans le mot temps) ou bien se définit comme un ensemble de lettres transcrivant un phonème (2 graphèmes dans le mot temps : t-emps). Dans la déf. proposée ci-dessus, temps comporte quatre graphèmes (t-em-p-s).
REM.
Graphématique, adj.Qui est relatif aux graphèmes. Une étude « graphématique » qui examinerait la réalisation matérielle et la fonction de communication des éléments graphiques (Langage, 1968p. 520).
Prononc. [gʀafεm]. Étymol. et Hist. 1913 (F. de Saussure, let., avr., in Cahiers Ferdinand de Saussure, no29, 33 − 1975 − ds Quem. DDL t. 15). Dér. du rad. de graphie*; avec une suffixation en -ème refaite p. anal. sur phonème; cf. déjà angl. grapheme en 1937 ds NED Suppl.2
Source : CNRTL
L’ouvrage « La Publicité de A à Z: Dictionnaire technique français-anglais » de Claude Cossette apporte les définitions attendues dans le domaine de la communication et du graphisme :
Graphème : n. masc. En sémiologie de l’image, variable servant à constituer un iconème. En anglais, on rencontre dans un sens voisin Grapheme.
Comme l’a démontré Jacques Bertin en 1969, une graphie peut varier dans six directions graphémiques : la taille, la valeur, le grain, la couleur, l’orientation, la forme. Voir l’entrée iconème.
Iconème : n. masc. Unité de signification d’une image ; tout élément d’une image reconnaissable comme entité distincte. En anglais on rencontre dans un sens voisin Iconeme.
Le concept d’iconème amène à découper l’image en plusieurs unités de signification, ce qui permet de préciser le signifié. L’iconème est lui-même constitué de graphèmes. C’est une graphie qui varie par la taille, la valeur, le grain, la couleur, l’orientation, la forme.
Graphie : n. fém. Toute trace laissée par l’être humain sur un support et perceptible par l’œil. En français on trouve aussi dans un sens propre Tache. En anglais, on rencontre dans un sens voisin Graphic mark.
A consulter aussi :
* Dictionnaire du graphisme / Alan Livingston, Isabella Livingston
* Article « Ferdinand de Saussure »
DANS NOS COLLECTIONS :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter