Question d'origine :
Quelle était la mode en terme de coiffure chez les nobles dames du XIIIe siècle en France (Bourgogne de préférence) ? Merci
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 02/02/2013 à 09h51
Bonjour,
Jusqu’au XIIIe siècle, il semble que les seules coiffes en usage, pour les deux sexes, soient des cercles (tressoirs ou frontaux), en orfèvrerie, galons ou fleurs, rappelant la bandelette antique qui servait à retenir les cheveux. Pendant le XIIIe siècle, sous l’influence de la religion, les femmes se couvrent les cheveux, qui sont donc peu visibles sauf au niveau du chignon. Elles les enveloppent dans des résilles, des coiffes et des voiles. La coiffure qui connaît le plus grand succès est le touret, bonnet de linge en forme de toque. Empesé, il est souvent ondulé ou plissé et s’épingle sur le couvre-chef (fichu mixte de tissu fin enveloppant la tête et formant un bandeau sous le menton). S’il est doté d’un fond, le touret s’appelle le mortier. L’association du couvre-chef et de la touaille (pièce de toile passant devant le menton et fixée au col) donne la guimpe, qui sera notamment portée par les veuves et les religieuses. Des paquets de cheveux (parfois postiches) font saillie sur les côtés de la guimpe, au niveau des tempes : ce sont les truffeaux.
source : Le costume du XIIe au XIVe siècle / Valérie Douniaux
L'ouvrage intitulé "Coiffure à travers les siècles : aide-mémoire pratique des coiffures créees et portées aux différentes époques de l'histoire : comment réaliser quelques coiffures historiques" indique qu' au XIIIe siècle, l'Eglise impose aux femmes de dérober aux regards leur chevelure.
Les croisades introduisent la mode orientale et font apparaître les résilles ou crespines, remarquables par leurs réseaux d'épais fils de soie et d'or tissés comme le seraient de véritables canevas de broderies fines.
A la fin du XIIIe siècle, les cheveux sont nattés et élaborent des bourrelets en saillie sur chacune des tempes ; c'est l'époque où se porte l'aumusse, ample pélerine de laine ou d'autre tissu, fourré ou non de fourrure, nanti d'un capuchon.
Nous vous laissons également consulter la thèse de doctorat de Guillaume Grillon intitulée "L'ultime message : étude des monuments funéraires de la Bourgogne ducale XIIe-XVIe siècle" aux pages396 et suivantes pour en savoir plus sur les coiffes bourguignonnes.
A consulter également :
- Dossier : Les femmes et leurs cheveux au Moyen-Âge
- Wikipedia
- Costumes du XIIIe siècle
- Le vêtement et la coiffure dans les romans français des XIIIe et XIVe siècles : étude de lexicologie, de critique littéraire et d’histoire des sensibilités médiévales Thèse d'Eléna Rozoumniak sous la direction de Philippe Ménard
et ces ouvrages :
- Histoire de la coiffure et des coiffeurs / Paul Gerbod
- La coiffure en france du Moyen Age à nos jours / Catherine Lebas, Annie Jacques
- L'esprit de la beauté / Bérangère Bienfait
Jusqu’au XIIIe siècle, il semble que les seules coiffes en usage, pour les deux sexes, soient des cercles (tressoirs ou frontaux), en orfèvrerie, galons ou fleurs, rappelant la bandelette antique qui servait à retenir les cheveux. Pendant le XIIIe siècle, sous l’influence de la religion, les femmes se couvrent les cheveux, qui sont donc peu visibles sauf au niveau du chignon. Elles les enveloppent dans des résilles, des coiffes et des voiles. La coiffure qui connaît le plus grand succès est le touret, bonnet de linge en forme de toque. Empesé, il est souvent ondulé ou plissé et s’épingle sur le couvre-chef (fichu mixte de tissu fin enveloppant la tête et formant un bandeau sous le menton). S’il est doté d’un fond, le touret s’appelle le mortier. L’association du couvre-chef et de la touaille (pièce de toile passant devant le menton et fixée au col) donne la guimpe, qui sera notamment portée par les veuves et les religieuses. Des paquets de cheveux (parfois postiches) font saillie sur les côtés de la guimpe, au niveau des tempes : ce sont les truffeaux.
source : Le costume du XIIe au XIVe siècle / Valérie Douniaux
L'ouvrage intitulé "Coiffure à travers les siècles : aide-mémoire pratique des coiffures créees et portées aux différentes époques de l'histoire : comment réaliser quelques coiffures historiques" indique qu' au XIIIe siècle, l'Eglise impose aux femmes de dérober aux regards leur chevelure.
Les croisades introduisent la mode orientale et font apparaître les résilles ou crespines, remarquables par leurs réseaux d'épais fils de soie et d'or tissés comme le seraient de véritables canevas de broderies fines.
A la fin du XIIIe siècle, les cheveux sont nattés et élaborent des bourrelets en saillie sur chacune des tempes ; c'est l'époque où se porte l'aumusse, ample pélerine de laine ou d'autre tissu, fourré ou non de fourrure, nanti d'un capuchon.
Nous vous laissons également consulter la thèse de doctorat de Guillaume Grillon intitulée "L'ultime message : étude des monuments funéraires de la Bourgogne ducale XIIe-XVIe siècle" aux pages
A consulter également :
- Dossier : Les femmes et leurs cheveux au Moyen-Âge
- Wikipedia
- Costumes du XIIIe siècle
- Le vêtement et la coiffure dans les romans français des XIIIe et XIVe siècles : étude de lexicologie, de critique littéraire et d’histoire des sensibilités médiévales Thèse d'Eléna Rozoumniak sous la direction de Philippe Ménard
et ces ouvrages :
- Histoire de la coiffure et des coiffeurs / Paul Gerbod
- La coiffure en france du Moyen Age à nos jours / Catherine Lebas, Annie Jacques
- L'esprit de la beauté / Bérangère Bienfait
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