Question d'origine :
Bonjour,
L' UE qui pesait 30,60% du PIB mondial en 2007, suite aux différentes crises a décroché rapidement et n'en représentait plus que 23% en 2011 (17% pour la Zone Euro) . L'OCDE ne lui attribut pas plus que 9% à l'horizon 2060 pour la zone Euro, c'est à dire une UE à un peu moins de 12%.
http://www.oecd.org/fr/eco/perspectives/horizon2060.htm
Sont ce là des perspectives pessimistes ou bien simplement réalistes ? Y a t-il des scénarios différents , plus optimistes ?
Bien cdtl
Yves
Réponse du Guichet
bml_soc
- Département : Société
Le 28/11/2013 à 09h07
Réponse du Département société
Nous ne sommes pas spécialistes en économie ni en prospective économique mais pouvons tout de même confirmer le sérieux des données de l’OCDE sur le PIB dans ces domaines.
Dans le rapport annuel de l'OCDE de 2011, l’auteur Barrie Stevens en charge du Programme de l’OCDE sur l’Avenir nuance lui-même la fiabilité des prévisions de l’OCDE en reconnaissant que « Souvent fort imprécises, les prévisions parviennent rarement à prévoir les bouleversements majeurs (…) ou encore l’ampleur et les circonstances de la crise financière ».(p91)
L’auteur de cet article définit la prospective stratégique qui « envisage les trajectoires à long terme possibles, et en étudie les conséquences qui pourraient inciter à en infléchir le cours ». L’OCDE fêtait son 50 ème anniversaire en 2011 et, selon lui, peut à présent « s’enorgueillir d’une longue pratique d’activités de prospective, souvent pionnières du fait de leur caractère visionnaire et de leur impact ». Il liste les embûches des futures décennies mais ajoute, optimiste : « Heureusement, les moyens dont dispose l’Humanité pour affronter ces défis s’étofferont également (…) La science et la technologie continueront sans doute d’apporter plus de solutions que de problèmes et les sociétés témoigneront de l’adaptabilité sans faille dont elles ont fait preuve face aux vicissitudes de l’histoire ».
Sur le site La finance pour tous l’article sur la fiabilité de l’indicateur PIB mondial est relativisée. On y lit que « Le PIB mondial ne fait état que de la création de valeur dans le monde. Il ne montre en aucun cas les progrès de développement des pays ni le bien-être de leurs habitants, encore moins de l’impact de la croissance économique sur l’environnement. Mais surtout, il ne retrace pas les inégalités de richesses entre les pays. Le PIB mondial est donc un indicateur qui ne reflète pas les enjeux auxquels nos sociétés actuelles sont confrontées. »
Une Commission internationale présidée par Joseph Stiglitz, avec Amartya Sen comme conseiller et Jean-Paul Fitoussi comme coordinateur, s'est penchée sur la question de l'écart entre la mesure statistique des faits socio-économiques et la perception de ces mêmes faits par les citoyens qui est devenu depuis quelques années un sujet sensible. C'est en particulier le cas pour la mesure du progrès économique et social, avec une remise en cause de l'usage presque exclusif du Produit Intérieur Brut (PIB) comme indicateur global de ce progrès.
D’autres ouvrages comme le Hors-série d’Alternatives économiques intitulé La richesse autrement permettent de comprendre pourquoi le PIB ne suffit pas à mesurer la richesse et comment de nouveaux indicateurs sont nécessaires pour « compter ce qui compte vraiment : développement durable, bien-être».
L’une des auteurs de cet article, Dominique Méda, a écrit un ouvrage entier intitulé Au-delà du PIB sur la question des limites du PIB comme critère de mesure du bien-être.
Le PIB est donc vu comme un indicateur superficiel, insuffisant pour mesurer la richesse.
Un ouvrage synthétique est consacré aux Nouveaux indicateurs de richesse et présente les onze dimensions et dix neuf variables de l’indicateur du vivre mieux avancé par l’OCDE, d’autres instances comme l’ONU ainsi que la commission Stiglitz.
Le PIB est décidémment remis en cause non seulement par la pertinence d’autres indicateurs mais aussi, pour l’avenir, par l’incertitude inhérente à tout type de prévision. Donc, oui, il y a des scénarios différents du fait même de notre incapacité à tout prévoir et oui, il y a des raisons de rester optimiste malgré ces prévisions à long terme du PIB européen en prenant d’autres indicateurs en compte.
Nous ne sommes pas spécialistes en économie ni en prospective économique mais pouvons tout de même confirmer le sérieux des données de l’OCDE sur le PIB dans ces domaines.
Dans le rapport annuel de l'OCDE de 2011, l’auteur Barrie Stevens en charge du Programme de l’OCDE sur l’Avenir nuance lui-même la fiabilité des prévisions de l’OCDE en reconnaissant que « Souvent fort imprécises, les prévisions parviennent rarement à prévoir les bouleversements majeurs (…) ou encore l’ampleur et les circonstances de la crise financière ».(p91)
L’auteur de cet article définit la prospective stratégique qui « envisage les trajectoires à long terme possibles, et en étudie les conséquences qui pourraient inciter à en infléchir le cours ». L’OCDE fêtait son 50 ème anniversaire en 2011 et, selon lui, peut à présent « s’enorgueillir d’une longue pratique d’activités de prospective, souvent pionnières du fait de leur caractère visionnaire et de leur impact ». Il liste les embûches des futures décennies mais ajoute, optimiste : « Heureusement, les moyens dont dispose l’Humanité pour affronter ces défis s’étofferont également (…) La science et la technologie continueront sans doute d’apporter plus de solutions que de problèmes et les sociétés témoigneront de l’adaptabilité sans faille dont elles ont fait preuve face aux vicissitudes de l’histoire ».
Sur le site La finance pour tous l’article sur la fiabilité de l’indicateur PIB mondial est relativisée. On y lit que « Le PIB mondial ne fait état que de la création de valeur dans le monde. Il ne montre en aucun cas les progrès de développement des pays ni le bien-être de leurs habitants, encore moins de l’impact de la croissance économique sur l’environnement. Mais surtout, il ne retrace pas les inégalités de richesses entre les pays. Le PIB mondial est donc un indicateur qui ne reflète pas les enjeux auxquels nos sociétés actuelles sont confrontées. »
Une Commission internationale présidée par Joseph Stiglitz, avec Amartya Sen comme conseiller et Jean-Paul Fitoussi comme coordinateur, s'est penchée sur la question de l'écart entre la mesure statistique des faits socio-économiques et la perception de ces mêmes faits par les citoyens qui est devenu depuis quelques années un sujet sensible. C'est en particulier le cas pour la mesure du progrès économique et social, avec une remise en cause de l'usage presque exclusif du Produit Intérieur Brut (PIB) comme indicateur global de ce progrès.
D’autres ouvrages comme le Hors-série d’Alternatives économiques intitulé La richesse autrement permettent de comprendre pourquoi le PIB ne suffit pas à mesurer la richesse et comment de nouveaux indicateurs sont nécessaires pour « compter ce qui compte vraiment : développement durable, bien-être».
L’une des auteurs de cet article, Dominique Méda, a écrit un ouvrage entier intitulé Au-delà du PIB sur la question des limites du PIB comme critère de mesure du bien-être.
Le PIB est donc vu comme un indicateur superficiel, insuffisant pour mesurer la richesse.
Un ouvrage synthétique est consacré aux Nouveaux indicateurs de richesse et présente les onze dimensions et dix neuf variables de l’indicateur du vivre mieux avancé par l’OCDE, d’autres instances comme l’ONU ainsi que la commission Stiglitz.
Le PIB est décidémment remis en cause non seulement par la pertinence d’autres indicateurs mais aussi, pour l’avenir, par l’incertitude inhérente à tout type de prévision. Donc, oui, il y a des scénarios différents du fait même de notre incapacité à tout prévoir et oui, il y a des raisons de rester optimiste malgré ces prévisions à long terme du PIB européen en prenant d’autres indicateurs en compte.
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