Question d'origine :
Bonjour
je peux lire dans l'introduction du livre de Gérard Zwang "les comportements humains" :
« Les 1ers travaux marquants de Heinroth, de Konrad Lorenz, furent publiés en allemand, dans les années 1920-1930, avant la grande diffusion des études de comportement d'origine anglo-saxonne, dans les années 1950. Skinnéristes et behavoristes, à vrai dire, étaient partis de présupposés environnementalistes fort éloignés de l'observation impartiale des comportements spontanés : celle qui valut à Konrad Lorenz son prix Nobel de 1973. Toujours est-il que le succès de cette « émergence » dans le monde scientifique incita les chercheurs à s'engager dans la voie d'une éthologie proprement humaine ».
J'ai trouvé sans difficulté des explications sur les "behavoristes" mais rien sur les "skinnéristes".
Pourriez-vous me donner quelques explications sur ces "skinnéristes" ?
Merci,
Carrie
Réponse du Guichet

Réponse du service Guichet du Savoir
Bonjour,
Pour comprendre la notion de « skinnérien », il importe de revenir sur la personnalité de Burrhus Frederic Skinner, psychologue américain. Il analyse d’abord chez le rat et le Pigeon, puis chez l’homme, une classe particulière d’apprentissages, qu’il appelle conditionnement opérant. La situation la plus connue est la « boîte de Skinner », dans laquelle, dans le cas le plus simple, un rat reçoit une boulette de nourriture s’il appuie sur le levier qui s’y trouve. A partir de là, Skinner développe, au sein de l’école béhavioriste, mais de façon autonome, un courant qui se dénomme celui de l’analyse expérimentale du comportement, et dont la base philosophique est un béhaviorisme radical. L’idée principale en est que tout le comportement des individus s’explique par les régularités dans les renforcements (« contingences de renforcement ») auxquels ces individus ont été soumis de la part de leur environnement au cours de leur existence. Cette conception a suscité des adhésions ou des hostilités beaucoup plus fortes que beaucoup d’autres théories, surtout à cause de ses implications philosophiques, morales ou politiques.
Source : Dictionnaire fondamental de la psychologie, p. 1202-1203.
Nous vous invitons à consulter, dans ce même ouvrage, la définition "conditionnement opérant".
De même, pour comprendre la pensée de Skinner, vous pouvez parcourir certains de ses écrits ainsi que des analyses des études de Skinner :
* Walden 2 : communauté expérimentale / B. F. Skinner; trad. de l'américain par André et Rose-Marie Gonthier-Werren et Frédéric Lemaire; avant-propos d'Esteve Freixa i Baqué; prés. par Alexandre Dorna; préf. de Marc Richelle, 2005 : Récit écrit en 1945 par le psychologue américain, dans la lignée de "Walden" d'H.D. Thoreau. Décrit l'expérimentation par une communauté d'un millier de personnes des théories behavioristes. Dans ce livre, Skinner expose son postulat : aucun gouvernement, aucune révolution ne peut rendre l'homme heureux ni le forcer à l'être. Les conditions du milieu étant en perpétuelle évolution, elles sont à réajuster sans cesse. Il propose donc une vision politique, un contre-pouvoir issu de sa théorie...
* Science et comportement humain / B.F. Skinner; trad. de l'anglais par André et Rose-Marie Gonthier-Werren ; préf. de Marc Richelle ; introd. d' A. Dorna, 2005 : Le modèle de Pavlov n'était pas suffisant pour expliquer un grand nombre de phénomènes animaux et humains. À partir de données expérimentales animales appliquées à l'homme, B. F. Skinner découvre le processus du renforcement opérant, c'est-à-dire le rôle essentiel de l'action et son effet sur le sujet lui-même. Dans cet ouvrage, l'auteur donne des clés pour étudier l'influence de l'environnement, du groupe, des rôles sociaux, mais aussi des émotions dans le comportement humain et dans la prise de décision.
* Legrand Michel, "Du behaviorisme au cognitivisme", L'année psychologique, 1990, vol. 90, n°2. pp. 247-286.
* Gérard Montpellier, "Le Behaviorisme de B. F. Skinner", Revue philosophique de Louvain, quatrième série, Tome 69, n°4, 1971. pp. 580-587.
* N. Chomsky, "Un compte rendu du « Comportement verbal » de R. F. Skinner", Langages, 4e année, n° 16, 1969, pp. 16-49.
Vous trouverez d'autres références en effectuant des recherches sur les bases de données Persée et Cairn ( disponible dans les bibliothèques du réseau BML)
Bonjour,
Pour comprendre la notion de « skinnérien », il importe de revenir sur la personnalité de Burrhus Frederic Skinner, psychologue américain. Il analyse d’abord chez le rat et le Pigeon, puis chez l’homme, une classe particulière d’apprentissages, qu’il appelle conditionnement opérant. La situation la plus connue est la « boîte de Skinner », dans laquelle, dans le cas le plus simple, un rat reçoit une boulette de nourriture s’il appuie sur le levier qui s’y trouve. A partir de là, Skinner développe, au sein de l’école béhavioriste, mais de façon autonome, un courant qui se dénomme celui de l’analyse expérimentale du comportement, et dont la base philosophique est un béhaviorisme radical. L’idée principale en est que tout le comportement des individus s’explique par les régularités dans les renforcements (« contingences de renforcement ») auxquels ces individus ont été soumis de la part de leur environnement au cours de leur existence. Cette conception a suscité des adhésions ou des hostilités beaucoup plus fortes que beaucoup d’autres théories, surtout à cause de ses implications philosophiques, morales ou politiques.
Source : Dictionnaire fondamental de la psychologie, p. 1202-1203.
Nous vous invitons à consulter, dans ce même ouvrage, la définition "conditionnement opérant".
De même, pour comprendre la pensée de Skinner, vous pouvez parcourir certains de ses écrits ainsi que des analyses des études de Skinner :
* Walden 2 : communauté expérimentale / B. F. Skinner; trad. de l'américain par André et Rose-Marie Gonthier-Werren et Frédéric Lemaire; avant-propos d'Esteve Freixa i Baqué; prés. par Alexandre Dorna; préf. de Marc Richelle, 2005 : Récit écrit en 1945 par le psychologue américain, dans la lignée de "Walden" d'H.D. Thoreau. Décrit l'expérimentation par une communauté d'un millier de personnes des théories behavioristes. Dans ce livre, Skinner expose son postulat : aucun gouvernement, aucune révolution ne peut rendre l'homme heureux ni le forcer à l'être. Les conditions du milieu étant en perpétuelle évolution, elles sont à réajuster sans cesse. Il propose donc une vision politique, un contre-pouvoir issu de sa théorie...
* Science et comportement humain / B.F. Skinner; trad. de l'anglais par André et Rose-Marie Gonthier-Werren ; préf. de Marc Richelle ; introd. d' A. Dorna, 2005 : Le modèle de Pavlov n'était pas suffisant pour expliquer un grand nombre de phénomènes animaux et humains. À partir de données expérimentales animales appliquées à l'homme, B. F. Skinner découvre le processus du renforcement opérant, c'est-à-dire le rôle essentiel de l'action et son effet sur le sujet lui-même. Dans cet ouvrage, l'auteur donne des clés pour étudier l'influence de l'environnement, du groupe, des rôles sociaux, mais aussi des émotions dans le comportement humain et dans la prise de décision.
* Legrand Michel, "Du behaviorisme au cognitivisme", L'année psychologique, 1990, vol. 90, n°2. pp. 247-286.
* Gérard Montpellier, "Le Behaviorisme de B. F. Skinner", Revue philosophique de Louvain, quatrième série, Tome 69, n°4, 1971. pp. 580-587.
* N. Chomsky, "Un compte rendu du « Comportement verbal » de R. F. Skinner", Langages, 4e année, n° 16, 1969, pp. 16-49.
Vous trouverez d'autres références en effectuant des recherches sur les bases de données Persée et Cairn ( disponible dans les bibliothèques du réseau BML)
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