Question d'origine :
Bonjours, je suis étudiant infirmier. Je réalise un mémoire sur le thème de l'autisme. Ma question de d'ouverture du sujet est "En quoi la persévérance du soignant face à un enfant autiste s'opposant à une activitée est t'elle thérapeutique?" Je recherche des sources sur les conséquence de l'obstination en général et sur les conséquence de la persévérance et ses aspect négatifs et positifs. De plus j'aimerai avoir des sources sur la liste des activités à visé thérapeutique, est plus particulièrement les objectifs du médiateur théréapeutique qu'est la natation. Merci de prendre ma demenade en considération. Respectueusement.
Réponse du Guichet

Sur la base données médicales un article dans la catégorie Pédopsychiatrie, [37-201-G-10]
« Autisme infantile et psychoses précoces de l'enfant », cite différentes méthodes dans les activités effectuées avec l’enfant autiste.
Auteurs :
Philippe Mazet : Chef de service
clinique de psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent, hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris
Didier Houzel : Chef de service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent, professeur de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent, hôpital Georges-Clemenceau, Caen
Claude Burzstejn : Chef de service de psychothérapie, professeur de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent, hôpital universitaire de l'Eslau, Strasbourg
« Approche éducative
Certaines approches privilégient exclusivement la dimension éducative. L'une des plus connues est le programme TEACCH (treatment and education of autistic and related communication handicapped children), développé par Schopler en Caroline du Nord aux Etats-Unis.
Il s'agit d'une approche individualisée mettant l'accent sur le développement de compétences sociales, sur la structuration du temps et de l'environnement de l'enfant. Une grande importance est donnée à la collaboration avec les parents considérés comme des « cothérapeutes ». À partir d'une évaluation détaillée des compétences acquises ou en « émergence » de l'enfant (test de profil psychoéducatif [PEP]), un programme d'activités pédagogiques élémentaires est mis en place.[…]
Contrairement aux approches purement comportementalistes, il n'est pas fait appel au conditionnement opérant et les « renforçateurs comportementaux » restent du domaine courant (encouragements, voire friandises).
Bien entendu, les modalités d'application du programme TEACCH peuvent être diverses et variables selon le contexte où il est entrepris et la « culture générale » de l'équipe. J Constant a montré récemment, à propos d'une expérience concrète, l'apport de la méthode TEACCH dans un hôpital de jour public dont les références sont par ailleurs psychodynamiques. Ainsi, cette équipe s'est appuyée sur certaines procédures TEACCH : partenariat parents-professionnels, prise en charge généraliste et individualisée reposant sur des évaluations répétées, enseignements structurés et même dirigés, ritualisation de l'emploi du temps, gestion des comportements gênants. Mais en même temps, les ressources plus générales du centre sont utilisées : échanges entre l'unité TEACCH et les autres structures du dispositif de soins, appui sur les activités sociales de la communauté, intégration scolaire, activités sportives extérieures, séjours en lieu de vie. De la même façon, l'équipe s'efforce d'articuler les références psychodynamiques qui forment la culture de base de l'institution avec ces procédures TEACCH, en permettant par exemple à certains enfants d'être suivis en psychothérapie à partir de cette unité, en investissant des réunions qui sont l'occasion d'un travail de liaison et de compréhension portant sur l'enfant, et aussi sur les interactions entre cet enfant et les adultes. […].
Les thérapies d'échange et de développement développées par l'équipe de Tours se rapprochent du programme TEACCH et du traitement comportemental.
Parmi les multiples propositions thérapeutiques, éducatives et pédagogiques, il faut signaler l'intérêt de l'approche corporelle et de certaines médiations dans ce registre (holding ou « ferme maintien ») ainsi que de la communication facilitée (procédé qui permet à des personnes privées de parole ou parlant mal d'apprendre à s'exprimer en tapant à la machine avec un doigt ; un partenaire appelé facilitateur soutenant la main du patient aussi longtemps qu'il en a besoin ; les enfants autistes apprennent à désigner des images ou des mots écrits pour faire des choix, répondant en désignant « oui » ou « non » sur une case, à pouvoir choisir leurs aliments, leurs activités, les personnes avec qui ils désirent aller. »
• Schopler E Naissance du programme TEACH : principe, mise en pratique et évaluation. In: R Mises, P éd Grand (Ed.) Parents et professionnels devant l'autisme. Paris : CTNERHI: 1997; 191-208.
• Constant J La méthode TEACCH dans un hôpital de jour public. À propos d'une expérience concrète. In: R Mises, P éd Grand (Ed.) Parents et professionnels devant l'autisme. Paris : CTNERHI: 1997; 209-230.
• Lelord, Barthelemy, Hameury [19
Barthelemy C, Hameury L, Lelord G Exchange and development therapies (EDT) for children with autism: a treatment program for Tours. In: C ed Gillberg (Ed.) Diagnosis and treatment of autism. New York : Plenum Press: 1989; 263-264.
• Lelord G, Sauvage D L'autisme de l'enfant. Paris : Masson, 1990 : 1-300
• Coq JM Autisme : soins psychiques et approche corporelle. Évol Psychomotr 1996 ; 8 : 175-179
• Vexiau [156]Mises R, Grand PH Parents et professionnels devant l'autisme. Paris : CTNERHI, 1997 : 1-446
• Un mémoire intitulé « Les thérapies proposées aux autistes sont-elles adaptées ? », rédigée par Murielle Doare, étudiante à l’Université de Bretagne occidentale.
• les actes d’un colloque sur l’autisme datant de 2003
« […] la rencontre avec l’enfant autiste. Celle-ci va se heurter à trois difficultés majeures. La première est liée aux défenses massives qu’il met en place pour nier la conscience d’être séparé de l’autre et aux perturbations internes profondes provoquées par cette rencontre. Quand je dis « être séparé de l’autre » je ne préjuge nullement de l’étiologie de cette prise de conscience précoce ; elle peut être liée à un trouble intégratif d’origine génétique, ou à une vulnérabilité constitutionnelle à la séparation, ou à un dysfonctionnement grave dans la relation mère-nourrisson. La deuxième difficulté est l’absence ou la perturbation grave de la pensée symbolique, donc du langage source privilégiée de toute communication humaine. La troisième difficulté que l’on rencontre dans la relation avec l’enfant autiste est le monde interne très particulier qui est le sien, dominé par la recherche de sensations, celles-ci constituant, dans un monde vécu comme hostile et chaotique, une source sure de plaisir interne. »
• Quelques activités à réaliser avec l’enfant autiste, sur le site autisme-espoir
• Pédagogie, psychanalyse et psychose: une alliance thérapeutique avec l'enfant déficitaire, psychotique et autiste / Marily Ober, éditions Fleurus, 1981
L’obstination du soignant rejoindra aussi la thématique du refus de soin, que nous avons déjà abordées précédemment : "Quelle est la place accordée au jeu dans la prise en charge infirmière pour un enfant refusant un soin en service de pédiatrie ?"
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter