bible
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 22/06/2011 à 09h41
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Question d'origine :
Bonjour à vous,
Dans la Bible, il est dit "Adam connut Eve, sa femme; elle conçut, et enfanta Caïn et elle dit: J'ai formé un homme avec l'aide de l'Éternel.
Elle enfanta encore son frère Abel. Abel fut berger, et Caïn fut laboureur.
Au bout de quelque temps, Caïn fit à l'Éternel une offrande des fruits de la terre; et Abel, de son côté, en fit une des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse. L'Éternel porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande; mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn et sur son offrande. Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu."
Comment les chrétiens expliquent-ils le rejet par Dieu des offrandes de Caïn ?
Merci de votre réponse et excellente journée.
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 22/06/2011 à 14h19
Réponse du service Guichet du Savoir
Bonjour,
* Le site de l'Eglise catholique en France donne les indications suivantes quant à ce passage de la Bible :
Caïn est « très irrité » et il a le visage « abattu » parce que « le Seigneur agréa Abel et son offrande » (Gn 4, 4).Le texte biblique ne révèle pas le motif pour lequel Dieu préfère le sacrifice d'Abel à celui de Caïn ; mais il montre clairement que, tout en préférant le don d'Abel, il n'interrompt pas son dialogue avec Caïn. Il l'avertit en lui rappelant sa liberté face au mal: l'homme n'est en rien prédestiné au mal. Certes, comme l'était déjà Adam, il est tenté par la puissance maléfique du péché qui, comme une bête féroce, est tapi à la porte de son coeur, guettant le moment de se jeter sur sa proie. Mais Caïn demeure libre face au péché. Il peut et il doit le dominer: « Il te convoite, mais toi, domine-le! » (Gn 4, 7).
La jalousie et la colère l'emportent sur l'avertissement du Seigneur, et c'est pourquoi Caïn se jette sur son frère et le tue. Comme on le lit dans le Catéchisme de l'Eglise catholique, « l'Ecriture, dans le récit du meurtre d'Abel par son frère Caïn, révèle, dès les débuts de l'histoire humaine, la présence dans l'homme de la colère et de la convoitise, conséquences du péché originel. L'homme est devenu l'ennemi de son semblable ».(10)
* Ainsi dans La Bible : traduction oecuménique TOB, les notes concernant ce texte mentionne également :
Le texte ne donne pas les mobiles du refus de Dieu, dont l'auteur souligne ici la souveraineté. Caïn doit faire l'expérience qu'il n'y a pas toujours un lien évident entre un comportement et ses conséquences. Le refus de l'offrande de Caïn ne signifie pas le rejet de sa personne, puisque Dieu s'adresse ensuite à lui d'une manière presque paternelle.
* Sur inxl6.catholique.fr (le portail jeune de l'Eglise catholique en France), l'article "Le péché de Caïn : dans son sacrifice ?" :
Saint Augustin s’interroge dans le XVème chapitre de “la Cité de Dieu” sur la nature du péché de Caïn, le premier meurtrier de l’humanité. Pour une part, sa faute réside dans le sacrifice qu’il a offert , avant son meurtre, pour “jouir du monde” en usant de Dieu et non pour “jouir de Dieu” en usant du monde.
“ Dieu avait choisi parmi les sacrifices de deux frères, agréant ceux de l’un, rejetant ceux de l’autre, ce qu’à n’en pas douter on put connaître par un témoignage significatif et visible ; et Dieu en agit ainsi parce que les œuvres de l’un en étaient mauvaises et bonnes celles de son frère.
Ainsi Caïn fut-il fort contristé et son visage abattu. Il est écrit en effet : “ Et Dieu dit à Caïn : pourquoi es-tu devenu triste et pourquoi ton visage est-il abattu ? Si ton offrande est juste et non pas ton partage, n’as-tu pas fait un péché ? Calme-toi car il se tournera vers toi et tu le domineras. ” Dans cette admonition ou ce conseil que Dieu donna à Caïn, ces paroles : “ Si ton offrande est juste et non pas ton partage, n’as-tu pas péché ? ” parce qu’on ne voit ni le pourquoi ni à la suite de quelles circonstances elles ont été prononcées, engendrent par leur obscurité beaucoup de sens quand les commentateurs des divines Ecritures s’efforcent de les exposer selon la règle de la foi.
Un sacrifice est juste quand il est offert au véritable Dieu à qui seul il est dû. Mais le partage n’en est pas juste quand on fait un mauvais discernement des lieux, des temps, des choses mêmes qu’on offre, de celui qui les offre, de celui à qui on les offre, de ceux à qui on les distribue en nourriture –partage signifierait ainsi discernement- soit qu’on offre où il ne faut pas, ou ce qu’il ne convient pas d’offrir ici mais ailleurs ; soit qu’on offre ce qu’on ne doit offrir en aucun lieu et en aucun temps ; soit que parmi les offrandes il garde pour lui les meilleures de celles qu’il présente à Dieu ; soit que l’oblation soit distribuée à un profane ou à quelque personne qui n’y a pas droit.
Il est difficile à dire sur lequel de ces points Caïn a déplu à Dieu. Mais comme l’apôtre Jean dit à propos de ses frères : “ N’imitez pas Caïn qui était du malin et qui tua son frère. Et pourquoi le tua-t-il ? parce que ses œuvres étaient mauvaises et celles de son frère étaient justes, on voit que si Dieu se détourne de l’offrande de Caïn, c’est qu’il la partageait mal, donnant à Dieu quelque chose de ses biens ; mais sa personne, il la gardait pour lui.
Ainsi agissent tous ceux qui ne cherchent pas la volonté de Dieu mais la leur, ne vivant pas avec un cœur droit mais pervers, et qui pourtant offrent à Dieu leurs présents, s’imaginant par là acheter ses faveurs non pour guérir leurs passions dépravées, mais pour les satisfaire. Tel est le propre de la cité terrestre : honorer Dieu ou les dieux afin de régner par leur secours dans les victoires et la paix terrestre, non par la charité qui se dévoue mais par la passion qui domine. Car les bons usent du monde pour jouir de Dieu : les méchants, au contraire, pour jouir du monde veulent user de Dieu : ceux-là du moins qui croient soit que Dieu existe soit qu’il prend soin des choses humaines. Car il en est de pires, ceux qui ne croient même pas. ”
Bonjour,
* Le site de l'Eglise catholique en France donne les indications suivantes quant à ce passage de la Bible :
Caïn est « très irrité » et il a le visage « abattu » parce que « le Seigneur agréa Abel et son offrande » (Gn 4, 4).
La jalousie et la colère l'emportent sur l'avertissement du Seigneur, et c'est pourquoi Caïn se jette sur son frère et le tue. Comme on le lit dans le Catéchisme de l'Eglise catholique, « l'Ecriture, dans le récit du meurtre d'Abel par son frère Caïn, révèle, dès les débuts de l'histoire humaine, la présence dans l'homme de la colère et de la convoitise, conséquences du péché originel. L'homme est devenu l'ennemi de son semblable ».(10)
* Ainsi dans La Bible : traduction oecuménique TOB, les notes concernant ce texte mentionne également :
Le texte ne donne pas les mobiles du refus de Dieu, dont l'auteur souligne ici la souveraineté. Caïn doit faire l'expérience qu'il n'y a pas toujours un lien évident entre un comportement et ses conséquences. Le refus de l'offrande de Caïn ne signifie pas le rejet de sa personne, puisque Dieu s'adresse ensuite à lui d'une manière presque paternelle.
* Sur inxl6.catholique.fr (le portail jeune de l'Eglise catholique en France), l'article "Le péché de Caïn : dans son sacrifice ?" :
Saint Augustin s’interroge dans le XVème chapitre de “la Cité de Dieu” sur la nature du péché de Caïn, le premier meurtrier de l’humanité. Pour une part, sa faute réside dans le sacrifice qu’il a offert , avant son meurtre, pour “jouir du monde” en usant de Dieu et non pour “jouir de Dieu” en usant du monde.
“ Dieu avait choisi parmi les sacrifices de deux frères, agréant ceux de l’un, rejetant ceux de l’autre, ce qu’à n’en pas douter on put connaître par un témoignage significatif et visible ; et Dieu en agit ainsi parce que les œuvres de l’un en étaient mauvaises et bonnes celles de son frère.
Ainsi Caïn fut-il fort contristé et son visage abattu. Il est écrit en effet : “ Et Dieu dit à Caïn : pourquoi es-tu devenu triste et pourquoi ton visage est-il abattu ? Si ton offrande est juste et non pas ton partage, n’as-tu pas fait un péché ? Calme-toi car il se tournera vers toi et tu le domineras. ” Dans cette admonition ou ce conseil que Dieu donna à Caïn, ces paroles : “ Si ton offrande est juste et non pas ton partage, n’as-tu pas péché ? ” parce qu’on ne voit ni le pourquoi ni à la suite de quelles circonstances elles ont été prononcées, engendrent par leur obscurité beaucoup de sens quand les commentateurs des divines Ecritures s’efforcent de les exposer selon la règle de la foi.
Un sacrifice est juste quand il est offert au véritable Dieu à qui seul il est dû. Mais le partage n’en est pas juste quand on fait un mauvais discernement des lieux, des temps, des choses mêmes qu’on offre, de celui qui les offre, de celui à qui on les offre, de ceux à qui on les distribue en nourriture –partage signifierait ainsi discernement- soit qu’on offre où il ne faut pas, ou ce qu’il ne convient pas d’offrir ici mais ailleurs ; soit qu’on offre ce qu’on ne doit offrir en aucun lieu et en aucun temps ; soit que parmi les offrandes il garde pour lui les meilleures de celles qu’il présente à Dieu ; soit que l’oblation soit distribuée à un profane ou à quelque personne qui n’y a pas droit.
Il est difficile à dire sur lequel de ces points Caïn a déplu à Dieu. Mais comme l’apôtre Jean dit à propos de ses frères : “ N’imitez pas Caïn qui était du malin et qui tua son frère. Et pourquoi le tua-t-il ? parce que ses œuvres étaient mauvaises et celles de son frère étaient justes, on voit que si Dieu se détourne de l’offrande de Caïn, c’est qu’il la partageait mal, donnant à Dieu quelque chose de ses biens ; mais sa personne, il la gardait pour lui.
Ainsi agissent tous ceux qui ne cherchent pas la volonté de Dieu mais la leur, ne vivant pas avec un cœur droit mais pervers, et qui pourtant offrent à Dieu leurs présents, s’imaginant par là acheter ses faveurs non pour guérir leurs passions dépravées, mais pour les satisfaire. Tel est le propre de la cité terrestre : honorer Dieu ou les dieux afin de régner par leur secours dans les victoires et la paix terrestre, non par la charité qui se dévoue mais par la passion qui domine. Car les bons usent du monde pour jouir de Dieu : les méchants, au contraire, pour jouir du monde veulent user de Dieu : ceux-là du moins qui croient soit que Dieu existe soit qu’il prend soin des choses humaines. Car il en est de pires, ceux qui ne croient même pas. ”
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