Question d'origine :
Bonjour,
J'ai vu dans le "Journal d'un garde national 1870-1871" paru dans la "Revue d'histoire de Lyon" qu'une lettre de l'abbé Faivre avait été reproduite dans un journal ; et j'aimerai bien retrouver ce journal (plus précisément le texte de cette lettre).
Voici ce qu'il est dit dans la revue au mardi 17 janvier 1871 : "Les journeaux reproduisaient hier une fort belle lettre de l'abbé Faivre, aumônier de l'ambulance. Il raconte en termes touchants comment, après l'inhumation des morts, à Bellegrade, le pasteur AEschimann et lui se sont embrassé sur la fosse commune."
Je ne sais donc malheureusement pas de quel journal il s'agit. J'ai recherché sur la presse en ligne de la bibliothèque de lyon, mais sans succès. Je pense que, d'après le contexte, il faudrait plus ciblé sur la presse lyonnaise.
En vous remerciant d'avance
Réponse du Guichet

Paru dans le
« La charité lyonnaise ne se déplacera pas en comprenant dans ces répartitions le bien qu’elle opère par dons en nature ou autrement. Mais suivons la marche de la première ambulance, dès lors attachée au 20e corps de l’armée de l’Est et se rendant à sa suite aux points que ce corps devait occuper dans le Loiret, direction d’Orléans.
L’ambulance s’arrête à Bellegarde et a peine à trouver des locaux ; tout est pris, occupé, moins l’église et la gendarmerie. On se bat à Ladon, on va se battre plus rudement à Beaune-La-Rolande ; le maire et le bon curé ont compris l’urgence ; l’église et la gendarmerie sont nos ambulances et abritent en deux jours plus de 500 blessés ; le zèle de tous se reproduit comme à Saint-Ferréol, mais un prodige du genre est l’infatigable activité de M. le Dr Pernot. Nous avons suivi pas à pas, jour par jour, nuit par nuit, refusant de se coucher ou n’acceptant qu’une heure de repos sur la paille humide d’une buanderie qui servait d’officine à l’aumônerie, ce faiseur de soupe pour les malades.
C’est encore à Bellegarde et sur le bord de deux fosses différentes que se sont aimés et entraidés, sans rien sacrifier de leurs convictions, M. le pasteur Aeschimann fils et le vieil aumônier du camp de Lyon. Mais aussi le vieil aumônier voyait toujours M. Aeschimann arriver avant tous au feu, ne quitter le lieu du combat qu’après l’avoir parcouru en tous sens et s’être assuré qu’aucun blessé n’était délaissé. Nous n’oublierons pas les nuits de Ladon et de Beaune, les sinistres lueurs des incendies, les éclats d’obus, les grêles de projectiles, mais seront à jamais présentes à notre pensée les preuves de courage et de sangfroid données alors par M. le pasteur de la première ambulance, de plusieurs infirmiers…Mais Bellegarde résumera pour nous les nobles et bien touchants souvenirs d’un généreux dévouement. Bellegarde, au Loiret, avec Chalon, sur le Doubs, sont deux étapes dont la première ambulance a droit d’être fière… »
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