Collégiale de Villefranche sur Saône

Lors des restaurations de la collégiale dans les années 1990, On fit venir de la Meuse une pierre aux caractéristiques semblables à la pierre d’origine, provenant elle d’une carrière aujourd’hui abandonnée à Lucenay (69).

Joseph Balloffet, auteur de L'église Notre-Dame des Marais à Villefranche précise : « De nos jours, le plomb de la flèche a été chngé (…) ».

Rien ne l’indique explicitement dans les ouvrages que nous avons consultés.

L’église a connu plusieurs étapes lors de sa construction au fil des siècles. Cela peut expliquer les différences architecturales que vous avez observées.
« Au XIIIe siècle, alors que la cité prenait figure de petite ville, les habitants supprimèrent la chapelle antique et, sur son emplacement, édifièrent une construction plus digne de leur fortune naissante. On commença, comme toujours par le chœur. Celui-ci n’était pas à trois pans, comme aujourd’hui mais, mais rectiligne ; il se prolongeait à l’ouest par cinq travées, dont celle du milieu était marquée à son sommet, sous la voûte, par une immense couronne sculptée. (…)
A la fin du XVe, le Beaujolais est gouverné par Pierre II de Bourbon et Anne de France, sa femme. Ces deux magnifiques souverains (…) décident d’achever Notre Dame des Marais et pour se faire, donnent à Villefranche 1700 livres (1499), somme importante pour l’époque.
Avec ces fonds et ceux recueillis chez les habitants, on achète les bancs et les échoppes des marchands qui obstruent la place et, sur ce terrain, on édifie d’abord deux nouvelles travées, ce qui porte le nombre de celle-ci à sept, et on construit la superbe façade, chef d’œuvre du gothique flamboyant, ainsi que la tour qui devra supporter la fameuse flèche, brûlée en 1566.
Sur les bas-côtés et entre les arcs-boutants, des chapelles sont construites par les riches familles et les confréries de métiers de la ville.
Notre-Dame des marais existe donc, au XVIe siècle, telle que nous la voyons aujourd’hui (…). Les orgues, la chaire, la sacristie, les fonds baptismaux ne viendront qu’aux siècles suivants : XVIIe et XVIIIe. »
Ce n’est qu’en 1862 que la flèche actuelle sera montée sur le clocher ; à la même époque d’importantes réfections eurent lieu.

S’il s’agit de la Vierge qui se trouve dans la chapelle Saint Joseph, elle est en train d’allaiter le Christ : la pudeur expliquerait alors l’ampleur de son vêtement… « on y voit Marie allaitant son fils et contemplant le calvaire placé à sa droite. »

« Puis voici le maître-autel et ses bas-reliefs en marbre blanc dus au talents de Mr Fabisch. »