Question d'origine :
J'aimerais connaître la religion des Cananéens avant l'arrivé des Israélites. Connaître aussi leurs rîtes et ce qui a été découvert en archéologie.
Réponse du Guichet

Bonjour,
-Voici une étude chronologique de la civilisation cananéenne qui dure environ du IIIe millénaire à -1185 environ :
Le terme « cananéen » apparaît dès le XVIIIe siècle avant notre ère dans les textes cunéiformes de Mari sur le Moyen-Euphrate, tandis que « le pays de Canaan » est mentionné au XVe siècle dans l'inscription d'Idrimi, roi d'Alalakh en Syrie du Nord, comme le pays dans lequel il s'est réfugié, à Ammia, probablement au sud de Tripoli. Un « Cananéen » est aussi mentionné au XIIIe siècle avant notre ère dans une tablette alphabétique d'Ougarit, indiquant que cette ville était trop au nord pour faire partie du pays de Canaan. De fait, à l'époque du bronze récent (vers 1525-1180), « Canaan » désignait une des trois régions ou provinces du protectorat égyptien sur le Levant et s'étendait de Gaza, au sud, à Beyrouth ou Byblos, au nord – la Syrie intérieure, autour de la Béqa et de Damas, formant la province d'Apu/Upu. André Lemaire évoque pour nous l'essor et le devenir de cette civilisation qui connut plusieurs époques glorieuses
Source : Les cananéens, le Levant et la mer
-Une vue d’ensemble sur la civilisation cananéenne. Dans cet article, l’auteur reste très prudent quant aux connaissances que l’on peut avoir sur cette civilisation :
Canaan, Cananéens : Le nom ethnique de Cananéen apparaît pour la première fois dans un texte de Mari daté du XVIIIe siècle sous la forme akkadienne de Ki-na-num. Il est possible que le terme lu gi-na-na(-um) à Ebla, de sept siècles plus ancien, désigne déjà Canaan ; Trois siècles plus tard, dans l’autobiographie d’Idrimi d’alalakh, est mentionné Ammia du pays de Canaan ; Le nom de Canaan ou de ses habitants se rencontre ensuite dans de nombreux textes, égyptiens, hittites, babyloniens, assyriens, ugaritiques…Par ailleurs, plusieurs cités de Canaan sont connus des annalistes égyptiens, les premières à être mentionnées se trouvant dans les textes d’ exécration de Saqqarah, datés du XVIIIe siècle. Le territoire de Cannan débutait aux frontières de l’Egypte et s’étendait jusqu’aux montagnes du Liban au nord..
Les grandes cités de Canaan ont fleuri dès le néolithique avec la plus ancienne de toute, Jéricho. Elles se présentent comme de puissantes places fortes à l’époque du bronze : telles sont Gézer, hazor, tell Beit Mersin, Megiddo,Shechem, Lakish. Mais nous ne savons que peu de choses sur ces Canaanéens, car nous ne disposons à leur propos que de brèves inscriptions et, surtout, des textes bibliques, après que les Israélites eurent envahi la partie orientale du Canaan, aux XVIe-XVIIIe siècle. Depuis quand les habitants de ces régions portaient-ils l’ethnique de Cananéens ? Sans doute dès le IIIe mil., mais étaient-ils autochtones ou s’agissaient-ils d’envahisseurs ? Nous restons dans l’ ignorance . Sous le nom de cananéen, on a classé tout un groupe de langes appartenant au sémitique du Nord-Ouest. Ce sont les dialectes hébreux d’Israël et de Juda, le phénicien, dont la langue de Carthage, le punique, est un dialecte, le moabite, l’édomite et l’amnonite . L’ugaritique représente un langage indépendant dans la famille des langues sémitiques du Nord-ouest, ainsi que l’araméen. Mais en fait, le seul dialecte cananéen qui soit largement représenté par des textes nombreux et variés est l’hébreu.
On ne connaît L’histoire et la civilisation de Canaan à l’âge du bronze que par quelques textes étrangers, dans lesquels on peut inclure les textes cunéiformes (peu nombreux) trouvés dans quelques sites canannéens : Ta’anach, Aphek, Megiddo, Hazor. Il en va de même pou les divinités, qu’on confond avec celles d’Ugarit, ce qui est discutable, notamment quand on généralise à tout Canaan des mythes qu’on ne connaît que par les textes de Ras Shamra, concernant Ba’al, Yam, Anat ou Keret. S’il est probable que les Cananéens aient nommé El leur divinité suprême, qu’ils ont adoré des Ba’al, le dieu reshep, et qu’Ashérah a été leur principale divinité féminine, tout ce qu’on peut ensuite avancer reste hypothétique, parce que fondé sur ce qu’on sait des textes d’Ugarit, ou sujet à caution dans la mesure où nos sources sont les textes bibliques revus et corrigés au retour de la captivité, au Ve siècle. Que les Cananéens aient dressé des pierres pour marquer une théophanie, qu’ils aient pratiqué des sacrifices d’animaux comme tous les peuples voisins, y compris les Hébreux, c’est certain. Mais il est beaucoup moins sûr qu’aient été généralisés parmi eux, les sacrifices d’enfants, comme on l’a reproché aux Carthaginois.
Nous ne disposons à ce propos que d’une seule source, la Bible, ce qui ne peut être reçu qu’avec précaution. En fait, nos connaissances des Cananéens demeurent trop tenues et fragmentaires pour qu’un puisse fonder une histoire de Canaan, laquelle ne peut être associée à celle des Phéniciens, peuple de marchands et de navigateurs tournés vers la mer, contrairement aux Cananéens, hommes de l’intérieur des terres, paysans et pasteurs.
La fin de l’époque de bronze voit aussi le déclin et la disparition cananéenne. La façade maritime, au sud de la Phénicie (la région de Gaza et Ascalon), et une partie de l’intérieur sont occupés par les Philistins, populations sans doute d’origine crétoise ou égéenne qui n’ont fait qu’adopter quelques usages cananéens mais qui ne parlaient pas une langue sémitique. Le Nord fut envahi par les Araméens et toute la partie orientale tomba aux mains des Hébreux, qui, avec David, fondèrent un grand Etat autour de Jérusalem. Le royaume dont hérita Salomon fut partagé à sa mort, avec au sud Juda, la future Judée, dont la capitale restera Jérusalem, et au nord Israël, avec Samarie pour capitale. Ces deux royaumes indépendant disparaîtront, Israël sous les coups des Assyriens en 722, Juda sous ceux de nabuchodonosor en 587. Il n’est désormais plus question des Cananéens, on se trouve dès lors en Palestine, terme géographique issu des Philistins dont la première mention remonte à Hérodote, à l’époque de la domination des Perses.
Source : Dictionnaire des civilisations de l’Orient ancien
Dans le même ordre d’idées :La Bible face aux archéologues, la part du vrai, la part du mythe
-Plus précisément sur les religions cananéennes :
Religions des populations sémitiques d’origine non araméenne, qui vivaient en pays de Canaan, en un lieu qui serait aujourd’hui situé entre la Syrie, le Liban, Israël et la Jordanie. De ce fait, les religions cananéennes présentent des ressemblances avec les religions des Phéniciens, des Carthaginois, d’Ugarit, des Moabites et des Hébreux…
Les religions des populations de Canaan sont essentiellement agraires. Les mythes cananéens étaient centrés sur la pluie et la sécheresse, considérées comme des manifestations de la vie et de la mort des dieux et des héros ou seulement comme des signes de bonne santé ou de maladie de ces derniers. Au sommet du panthéon se trouvait El, « dieu père », père des dieux et des hommes, créateur du ciel et de la terre et dieu de la fécondité (El allait devenir l’un des noms du Dieu des Hébreux, YHWH). C’est certainement le nom de cette divinité cananéenne qui transparaît dans le nom de Melchisédech, prêtre du Dieu Très-Haut (El Elyôn), donné au roi et prêtre que mentionne l’Ancien Testament dans la Genèse son épouse, Ashérat, engendra soixante-dix divinités ; Son fils Baal (« maitre » était un autre sujet fondamental. Sa voix se faisait entendre à travers le tonnerre, et, avec elle arrivait la pluie fertilisante. A la légende de Baal, correspond le culte grec d’Adonis. Les divinités féminines jouent un grand rôle, ainsi Anat, déesse des Eaux du ciel, et Ashérat qui est associée à la mer. Généralement, on vénérait les dieux dans le but d’éloigner de la terre de Canaan la sécheresse, la stérilité et les famines. La vie religieuse culminait lors de certaines fêtes des champs et du vin, qui sont d’ailleurs évoquées dans la Bible. On a retrouvé, sur plusieurs collines du pays de Canaan, des vestiges de temples et d’autels dédiés à différentes divinités : ainsi on a découvert, dans le temple de Géser, un autel sculpté dans la roche présentant une sorte d’ouverture ovale destinée au sacrifice ; autour de l’autel, une rigole permettait au sang de la victime de s’écouler. Les victimes sacrificielles utilisées par les Cananéens étaient généralement des oiseaux et des animaux domestiques. Les offrandes les plus courantes étaient celles que l’on effectuait à l’occasion des naissances ou de la construction d’une ancienne maison. Auprès des autels, des pierres délimitaient souvent une aire consacrée : on les vénérait à l’époque, car on les considérait comme la demeure des dieux. Dans les langues araméenne et phénicienne aussi bien que dans la Bible, on les nomme masseba (« ce qui est surélevé »)
La religion cananéenne présente de nombreux points communs avec la religion des Hébreux. On retrouve en effet certains thèmes de la mythologie cananéenne dans les récits bibliques, ce qui permet de penser qu’une tradition orale ressortissait à tous les peuples et tribus sémitiques
Source : Encyclopédie des religions.
-Question(s) d’archéologie :
Une Bible pour deux mémoires, archéologues israéliens et palestiniens, p. 174 et suivantes.
Un archéologue au pays de la Bible par Israël Finkelstein :
L’auteur fait ses premiers pas dans la recherche archéologique en Israël dans les années 1970 quand les fouilles et les travaux des archéologues remirent en cause le chemin tracé de l’archéologique biblique traditionnelle. Il raconte dans ce livre son itinéraire personnel et les acquis de cette révolution dans l’archéologie de la terre d’Israël et de l’histoire biblique.
Voir aussi :
* La Haute Antiquité, l’Asie occidentale , p. 201-203, 205-206, 209214, 218-219, 221, 225, 230-232, 237.
* Autour des Hébreux, les peuples de la Bible, Cananéens, Phéniciens, Philistins
* Les Phéniciens, p.18.
* Histoire de la Phénicie, p. 16.
-Voici une étude chronologique de la civilisation cananéenne qui dure environ du IIIe millénaire à -1185 environ :
Le terme « cananéen » apparaît dès le XVIIIe siècle avant notre ère dans les textes cunéiformes de Mari sur le Moyen-Euphrate, tandis que « le pays de Canaan » est mentionné au XVe siècle dans l'inscription d'Idrimi, roi d'Alalakh en Syrie du Nord, comme le pays dans lequel il s'est réfugié, à Ammia, probablement au sud de Tripoli. Un « Cananéen » est aussi mentionné au XIIIe siècle avant notre ère dans une tablette alphabétique d'Ougarit, indiquant que cette ville était trop au nord pour faire partie du pays de Canaan. De fait, à l'époque du bronze récent (vers 1525-1180), « Canaan » désignait une des trois régions ou provinces du protectorat égyptien sur le Levant et s'étendait de Gaza, au sud, à Beyrouth ou Byblos, au nord – la Syrie intérieure, autour de la Béqa et de Damas, formant la province d'Apu/Upu. André Lemaire évoque pour nous l'essor et le devenir de cette civilisation qui connut plusieurs époques glorieuses
Source : Les cananéens, le Levant et la mer
-Une vue d’ensemble sur la civilisation cananéenne. Dans cet article, l’auteur reste très prudent quant aux connaissances que l’on peut avoir sur cette civilisation :
Canaan, Cananéens : Le nom ethnique de Cananéen apparaît pour la première fois dans un texte de Mari daté du XVIIIe siècle sous la forme akkadienne de Ki-na-num. Il est possible que le terme lu gi-na-na(-um) à Ebla, de sept siècles plus ancien, désigne déjà Canaan ; Trois siècles plus tard, dans l’autobiographie d’Idrimi d’alalakh, est mentionné Ammia du pays de Canaan ; Le nom de Canaan ou de ses habitants se rencontre ensuite dans de nombreux textes, égyptiens, hittites, babyloniens, assyriens, ugaritiques…Par ailleurs, plusieurs cités de Canaan sont connus des annalistes égyptiens, les premières à être mentionnées se trouvant dans les textes d’ exécration de Saqqarah, datés du XVIIIe siècle. Le territoire de Cannan débutait aux frontières de l’Egypte et s’étendait jusqu’aux montagnes du Liban au nord..
Les grandes cités de Canaan ont fleuri dès le néolithique avec la plus ancienne de toute, Jéricho. Elles se présentent comme de puissantes places fortes à l’époque du bronze : telles sont Gézer, hazor, tell Beit Mersin, Megiddo,Shechem, Lakish. Mais nous ne savons que peu de choses sur ces Canaanéens, car nous ne disposons à leur propos que de brèves inscriptions et, surtout, des textes bibliques, après que les Israélites eurent envahi la partie orientale du Canaan, aux XVIe-XVIIIe siècle. Depuis quand les habitants de ces régions portaient-ils l’ethnique de Cananéens ? Sans doute dès le IIIe mil., mais étaient-ils autochtones ou s’agissaient-ils d’envahisseurs ? Nous restons dans l’ ignorance . Sous le nom de cananéen, on a classé tout un groupe de langes appartenant au sémitique du Nord-Ouest. Ce sont les dialectes hébreux d’Israël et de Juda, le phénicien, dont la langue de Carthage, le punique, est un dialecte, le moabite, l’édomite et l’amnonite . L’ugaritique représente un langage indépendant dans la famille des langues sémitiques du Nord-ouest, ainsi que l’araméen. Mais en fait, le seul dialecte cananéen qui soit largement représenté par des textes nombreux et variés est l’hébreu.
On ne connaît L’histoire et la civilisation de Canaan à l’âge du bronze que par quelques textes étrangers, dans lesquels on peut inclure les textes cunéiformes (peu nombreux) trouvés dans quelques sites canannéens : Ta’anach, Aphek, Megiddo, Hazor. Il en va de même pou les divinités, qu’on confond avec celles d’Ugarit, ce qui est discutable, notamment quand on généralise à tout Canaan des mythes qu’on ne connaît que par les textes de Ras Shamra, concernant Ba’al, Yam, Anat ou Keret. S’il est probable que les Cananéens aient nommé El leur divinité suprême, qu’ils ont adoré des Ba’al, le dieu reshep, et qu’Ashérah a été leur principale divinité féminine, tout ce qu’on peut ensuite avancer reste hypothétique, parce que fondé sur ce qu’on sait des textes d’Ugarit, ou sujet à caution dans la mesure où nos sources sont les textes bibliques revus et corrigés au retour de la captivité, au Ve siècle. Que les Cananéens aient dressé des pierres pour marquer une théophanie, qu’ils aient pratiqué des sacrifices d’animaux comme tous les peuples voisins, y compris les Hébreux, c’est certain. Mais il est beaucoup moins sûr qu’aient été généralisés parmi eux, les sacrifices d’enfants, comme on l’a reproché aux Carthaginois.
Nous ne disposons à ce propos que d’une seule source, la Bible, ce qui ne peut être reçu qu’avec précaution. En fait, nos connaissances des Cananéens demeurent trop tenues et fragmentaires pour qu’un puisse fonder une histoire de Canaan, laquelle ne peut être associée à celle des Phéniciens, peuple de marchands et de navigateurs tournés vers la mer, contrairement aux Cananéens, hommes de l’intérieur des terres, paysans et pasteurs.
La fin de l’époque de bronze voit aussi le déclin et la disparition cananéenne. La façade maritime, au sud de la Phénicie (la région de Gaza et Ascalon), et une partie de l’intérieur sont occupés par les Philistins, populations sans doute d’origine crétoise ou égéenne qui n’ont fait qu’adopter quelques usages cananéens mais qui ne parlaient pas une langue sémitique. Le Nord fut envahi par les Araméens et toute la partie orientale tomba aux mains des Hébreux, qui, avec David, fondèrent un grand Etat autour de Jérusalem. Le royaume dont hérita Salomon fut partagé à sa mort, avec au sud Juda, la future Judée, dont la capitale restera Jérusalem, et au nord Israël, avec Samarie pour capitale. Ces deux royaumes indépendant disparaîtront, Israël sous les coups des Assyriens en 722, Juda sous ceux de nabuchodonosor en 587. Il n’est désormais plus question des Cananéens, on se trouve dès lors en Palestine, terme géographique issu des Philistins dont la première mention remonte à Hérodote, à l’époque de la domination des Perses.
Source : Dictionnaire des civilisations de l’Orient ancien
Dans le même ordre d’idées :La Bible face aux archéologues, la part du vrai, la part du mythe
-Plus précisément sur les religions cananéennes :
Religions des populations sémitiques d’origine non araméenne, qui vivaient en pays de Canaan, en un lieu qui serait aujourd’hui situé entre la Syrie, le Liban, Israël et la Jordanie. De ce fait, les religions cananéennes présentent des ressemblances avec les religions des Phéniciens, des Carthaginois, d’Ugarit, des Moabites et des Hébreux…
Les religions des populations de Canaan sont essentiellement agraires. Les mythes cananéens étaient centrés sur la pluie et la sécheresse, considérées comme des manifestations de la vie et de la mort des dieux et des héros ou seulement comme des signes de bonne santé ou de maladie de ces derniers. Au sommet du panthéon se trouvait El, « dieu père », père des dieux et des hommes, créateur du ciel et de la terre et dieu de la fécondité (El allait devenir l’un des noms du Dieu des Hébreux, YHWH). C’est certainement le nom de cette divinité cananéenne qui transparaît dans le nom de Melchisédech, prêtre du Dieu Très-Haut (El Elyôn), donné au roi et prêtre que mentionne l’Ancien Testament dans la Genèse son épouse, Ashérat, engendra soixante-dix divinités ; Son fils Baal (« maitre » était un autre sujet fondamental. Sa voix se faisait entendre à travers le tonnerre, et, avec elle arrivait la pluie fertilisante. A la légende de Baal, correspond le culte grec d’Adonis. Les divinités féminines jouent un grand rôle, ainsi Anat, déesse des Eaux du ciel, et Ashérat qui est associée à la mer. Généralement, on vénérait les dieux dans le but d’éloigner de la terre de Canaan la sécheresse, la stérilité et les famines. La vie religieuse culminait lors de certaines fêtes des champs et du vin, qui sont d’ailleurs évoquées dans la Bible. On a retrouvé, sur plusieurs collines du pays de Canaan, des vestiges de temples et d’autels dédiés à différentes divinités : ainsi on a découvert, dans le temple de Géser, un autel sculpté dans la roche présentant une sorte d’ouverture ovale destinée au sacrifice ; autour de l’autel, une rigole permettait au sang de la victime de s’écouler. Les victimes sacrificielles utilisées par les Cananéens étaient généralement des oiseaux et des animaux domestiques. Les offrandes les plus courantes étaient celles que l’on effectuait à l’occasion des naissances ou de la construction d’une ancienne maison. Auprès des autels, des pierres délimitaient souvent une aire consacrée : on les vénérait à l’époque, car on les considérait comme la demeure des dieux. Dans les langues araméenne et phénicienne aussi bien que dans la Bible, on les nomme masseba (« ce qui est surélevé »)
La religion cananéenne présente de nombreux points communs avec la religion des Hébreux. On retrouve en effet certains thèmes de la mythologie cananéenne dans les récits bibliques, ce qui permet de penser qu’une tradition orale ressortissait à tous les peuples et tribus sémitiques
Source : Encyclopédie des religions.
-Question(s) d’archéologie :
Une Bible pour deux mémoires, archéologues israéliens et palestiniens, p. 174 et suivantes.
Un archéologue au pays de la Bible par Israël Finkelstein :
L’auteur fait ses premiers pas dans la recherche archéologique en Israël dans les années 1970 quand les fouilles et les travaux des archéologues remirent en cause le chemin tracé de l’archéologique biblique traditionnelle. Il raconte dans ce livre son itinéraire personnel et les acquis de cette révolution dans l’archéologie de la terre d’Israël et de l’histoire biblique.
Voir aussi :
* La Haute Antiquité, l’Asie occidentale , p. 201-203, 205-206, 209214, 218-219, 221, 225, 230-232, 237.
* Autour des Hébreux, les peuples de la Bible, Cananéens, Phéniciens, Philistins
* Les Phéniciens, p.18.
* Histoire de la Phénicie, p. 16.
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