Question d'origine :
GEOBOTANIQUE
Arte a produit le 20/3/2013 une émission sur sur les nains mineurs de Venise
http://docroger.over-blog.com/article-b ... 26423.html
<< Ils observaient la nature : plantes, odeurs, couleurs pour déceler les filons aurifères et métallique : argent, cobalt, cuivre, plomb, manganèse >>
Une hypothèse : ils pouvaient posséder en plus des dons de radiesthésique et des connaissance en « Géobotanique »
Dans un article « les Chinois ont tout inventé avant nous » Aventure de l’histoire n° de novembre 2000 page 48 les Chinois avaient des connaissance en Géobotanique des le V° siécle
Elle leur permettait une relation entre des plantes et la présence de minéraux
Avez vous des information sur le Géobotanique et sa relation avec la découverte des minéraux ?
D’avance merci
Deux infos trouvées sur internet à Géobotanique
Prospection géobotanique en Chine médiévale
http://www.persee.fr/web/revues/home/pr ... m_1_5_2146
Un thé chez Confucius: Une enquête du juge Bao
Par Frédéric LENORMAND
La géobotanique fut inventée par les Chinois au V e siècle avant notre ère.
http://books.google.fr/books?id=4WCQAQA ... is&f=false
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 14/03/2014 à 11h58
Bonjour,
La géobotanique, aussi appelée phytogéographie, a, en effet, pu servir à la prospection minière depuis longtemps. En 1957, lors d'une conférence "Sur le rôle des plantes dans la prospection minérale", Georges Renaudet évoque ainsi la prospection géobotannique :
"On connaît un certain nombre de cas dans lesquels la végétation a pu, jusqu'à un certain point, s'adapter aux propriétés géologiques du sol et d'autres cas dans lesquels elle reflète certains aspects chimiques du sol. C'est un fait bien établi que certains végétaux qui tolèrent ou même apprécient et concentrent certains éléments contenus dans un minéral donné, poussent et prospèrent dans les régions où ce minéral est abondant. De même, la végétation des régions contenant des bassins miniers et des dépôts de minerais, renferme habituellement de plus fortes quantités d'éléments présents dans le minerai du lieu que la végétation des régions environnantes. On sait, par exemple, que les végétaux poussant dans une région qui renferme des gisements d'étain contiennent une quantité d'étain considérable. De même, les plantes qui poussent a proximité d'un dépôt de molybdène, contiennent une forte quantité de cet élément. Diverses plantes indicatrices sont donc utiles au prospecteur. La méthode qui repose sur l'emploi des plantes en tant qu'indicateurs porte le nom de prospection géobotanique".
La Chine semble précurseur dans le domaine, puisque dès le Ve siècle av. J.-C., on s'est aperçu qu'il y avait un lien entre la végétation et les minéraux contenus dans le sol. Dans un article de 1957, Joseph Needham écrit :
"Les méthodes qu'utilisaient les anciens mineurs pour déceler les minerais et minéraux étaient basées principalement, sans doute, sur la géologie traditionnelle, l'observation de la topographie du pays, la direction des strates et la connaissance des roches vraisemblablement associées au minéral cherché. [...] Cependant, avec les temps modernes, de nouvelles méthodes de prospection furent introduites. Les unes basées sur la géophysique [...], les autres sur l'observation et l'analyse chimique des plantes poussant dans l'aire d'investigation. La prospection géobotanique implique ainsi l'étude écologique des plantes connues comme accumulant en très grandes quantités tel élément [...]. La prospection biogéochimique implique de la même manière l'analyse chimique ou spectrographique des plantes et des sols. [...] La première technique, celle qui consistait à associer telles plantes à tels minéraux, remonte assez loin dans le temps, en Chine".
Plus récemment, la prospection minière s'est davantage appuyée sur la géochimie, qui est plus complète que la simple géobotanique. L'étude de composants chimiques contenus dans les plantes permet, en effet, de déterminer l'existence de certains métaux dans les sols. L'Encyclopedia Universalis, dans un article sur la prospection géochimique, disponible à la Bibliothèque municipale de Lyon, précise :
"Le grand nombre des résultats analytiques a permis de déterminer la teneur moyenne de la plupart des éléments chimiques entrant dans la composition de la lithosphère, de certains groupes de roches, des sols, des eaux superficielles et souterraines et des cendres de plantes. [...] Les méthodes de la prospection géochimique sont basées sur la connaissance de la distribution des éléments mineurs dans les roches, les sols, les eaux et les plantes, dans le but de déterminer les régions où cette distribution est anormale pour un ou plusieurs éléments, les anomalies pouvant trahir l'existence de gîtes métallifères. [...] Les méthodes géobotaniques reposent sur la recherche de plantes indicatrices. Le lien entre la composition chimique des plantes et celle des roches, des sols qui en dérivent et des eaux est loin d'être simple. Elle est influencée par une série de facteurs dont les principaux sont : la teneur habituelle en éléments du type de plante considéré ; l'irrégularité de la distribution des éléments dans les différentes parties de la plante (racines, feuilles...) ; l'âge de celle-ci ; les conditions climatiques ; la dépendance des teneurs d'un élément donné dans les plantes par rapport à leur composition totale et aux types de sols sur lesquels elles croissent (ainsi, certaines plantes, appelées « concentratrices », s'enrichissent sélectivement en certains éléments indépendamment de la teneur de fond du milieu environnant). Ces divers facteurs, dont il faut tenir compte, font que les recherches géobotaniques sont plutôt délaissées au profit des recherches lithogéochimiques, plus simples".
- Wladimir Sakowitsch, article "Géochimique prospection", dans Encyclopædia Universalis
- R. R. Brooks, Noble metals and biological systems : Their role in medicine, mineral exploration, and the environment, 1992
- A. A. Levinson, P. M. Bradshaw et I. Thomson, Practical Problems in Exploration Geochemestry, 1987
- C. Roquin, Traitement des données en prospection géochimique, B.R.G.M., Orléans, 1985
- R. R. Brooks, Biological Methods of Prospecting for Minerals, 1983
- A. W. Rose, H. E. Hawkes & J. S. Webb, Geochemistry in Mineral Exploration, 2e éd., Academic Press, Londres, 1979.
- D. L. Masson, Plants for geobotanical prospecting : indicator plants used for sampling for geochemical prospecting, 1962
- D. Petrovich Malyuga, Biogeochemical methods of prospecting, 1964
- A.G. Chikishev, Plant indicators of soils, rocks, and subsurface waters, 1965
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