Question d'origine :
bonjour
j'ai lu que la tour eiffel etait en acier puddle
dans le dico ils disent que c'est de l'acier decarbure
1 comment fait on cette operation
2 pourquoi avoir fait la tour dans cet acier
a cette epoque de la construction a peu 1886 1889
comment connaissait on ce procede
merci pour vos connaissances
cordialement
ramses
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 27/10/2014 à 14h54
Bonjour,
Le site internet de la Tour Eiffel donne des précisions sur le métal dont elle est composée et la peinture qui la recouvre :
« La protection de la Tour
Construite en fer puddlé, la Tour est protégée de l'oxydation par plusieurs couches de peinture, gage de sa pérennité.
En 1900, dans son ouvrage "La Tour de 300 mètres", Gustave Eiffel écrivait : "On ne saurait trop se pénétrer du principe que la peinture est l'élément essentiel de la conservation d'un ouvrage métallique et que les soins qui y sont apportés sont la seule garantie de sa durée".
[…]
Un ouvrage gigantesque, garant de la pérennité de la Tour
La tour Eiffel est construite en fer puddlé, matériau dont la longévité est quasi éternelle pour peu qu'il soit repeint régulièrement ! En effet, plusieurs facteurs peuvent mettre en péril ce métal : la rouille, la pollution inhérente à une grande ville, les déjections d'oiseaux. »
C’est donc la résistance du fer puddlé qui a convaincu Gustave Eiffel de l’utiliser pour la construction de la tour.
Le fer est largement utilisé eu XIXe siècle pour les constructions, l’acier n’en est, lui, qu’à ses prémices, c’est donc le fer qui est privilégié pour la construction des ponts, bâtiments et pour la tour Eiffel. Le fer utilisé sera un fer puddlé dont le processus de fabrication est spécifique.
Le site Futura-sciences consacre un article au fer puddlé de la tour Eiffel :
« Le puddlage est un procédé d'affinage de la fonte consistant à la décarburer en la brassant dans un four pour obtenir du fer puddlé, plus souple que de la fonte.Ce procédé fut mis au point par l'Anglais Henry Cort en 1784 . Le puddleur est alors chargé de brasser (puddling) la fonte en fusion à l'aide d'un long crochet, le ringard. On prend des fontes grises, siliceuses, légèrement manganésifères de hauts-fourneaux au charbon de bois. On y fait réagir de l’air et des laitiers basiques en brassant le tout. Les scories de forge et les riblons oxydés, les oxydes réagissent avec le carbone, mais pas entièrement, une partie du carbone reste dans le fer qui est ainsi transformé en acier qui se présente sous forme d’éponge mélangée aux scories. Il faut ensuite deux opérations : un martelage et un laminage pour le débarrasser des scories. Le fer puddlé contient moins de carbone dissous et plus de carbone en mélange que l’acier fondu. »
Un autre argument a pu peser dans le choix de l’acier puddlé, c’est son prix, dans le même article, il est précisé :
« Prix des différents aciers de l’époque
- Acier au bois : 450 Francs la tonne
- Acier puddlé : 250 francs la tonne
- Acier Bessemer : 213 francs la tonne. »
L’acier puddlé combinait donc des arguments en sa faveur, sa souplesse (nécessaire pour réaliser les courbes de la tour), sa résistance au temps et aux intempéries, son prix.
Pour en savoir plus sur la Tour Eiffel :
- La tour Eiffel, Joëlle Bolloch; Musée d'Orsay.
- L'architecture métallique, Gustave Eiffel.
- La Tour Eiffel: cent ans de sollicitude, Frédéric Seitz.
- Un dimanche à la tour Eiffel, textes de Sibylle Dehesdin ; photos Roger-Viollet.
- La tour Eiffel, Cathy Franco.
Bonne journée.
Le site internet de la Tour Eiffel donne des précisions sur le métal dont elle est composée et la peinture qui la recouvre :
« La protection de la Tour
En 1900, dans son ouvrage "La Tour de 300 mètres", Gustave Eiffel écrivait : "On ne saurait trop se pénétrer du principe que la peinture est l'élément essentiel de la conservation d'un ouvrage métallique et que les soins qui y sont apportés sont la seule garantie de sa durée".
[…]
Un ouvrage gigantesque, garant de la pérennité de la Tour
C’est donc la résistance du fer puddlé qui a convaincu Gustave Eiffel de l’utiliser pour la construction de la tour.
Le fer est largement utilisé eu XIXe siècle pour les constructions, l’acier n’en est, lui, qu’à ses prémices, c’est donc le fer qui est privilégié pour la construction des ponts, bâtiments et pour la tour Eiffel. Le fer utilisé sera un fer puddlé dont le processus de fabrication est spécifique.
Le site Futura-sciences consacre un article au fer puddlé de la tour Eiffel :
« Le puddlage est un procédé d'affinage de la fonte consistant à la décarburer en la brassant dans un four pour obtenir du fer puddlé, plus souple que de la fonte.
Un autre argument a pu peser dans le choix de l’acier puddlé, c’est son prix, dans le même article, il est précisé :
« Prix des différents aciers de l’époque
- Acier au bois : 450 Francs la tonne
- Acier Bessemer : 213 francs la tonne. »
L’acier puddlé combinait donc des arguments en sa faveur, sa souplesse (nécessaire pour réaliser les courbes de la tour), sa résistance au temps et aux intempéries, son prix.
Pour en savoir plus sur la Tour Eiffel :
- La tour Eiffel, Joëlle Bolloch; Musée d'Orsay.
- L'architecture métallique, Gustave Eiffel.
- La Tour Eiffel: cent ans de sollicitude, Frédéric Seitz.
- Un dimanche à la tour Eiffel, textes de Sibylle Dehesdin ; photos Roger-Viollet.
- La tour Eiffel, Cathy Franco.
Bonne journée.
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