Equipement des infirmier guerre de 1914-1918
CIVILISATION
+ DE 2 ANS
Le 06/11/2014 à 16h32
1486 vues
Question d'origine :
Pour mes recherche destinées à la publication d'un journal d'une infirmière suisse volontaire à Compiègne, je cherche à savoir ceci:
Lors de la guerre de 1914-1918 les poste de premier secours , dans les tranchées avaient un certain matériel :
puis-je avoir le détail du matériel médical qui devait être disposé réglementairement dans les postes de premier secours (ceux dans les tranchées)
Avaient-ils du matériel analgésique ( Cachets- piqûres. Etc.)
Merci de vos recherches.
Philippe SCHMIDT
Réponse du Guichet

Bonjour,
Voici quelques descriptions de postes de secours, où il semble ne pas y avoir beaucoup de matériel, c’est le moins que l’on puisse dire !
« Au poste de secours.
Il s’agit d’un réduit creusé dans les parois de la tranchée de repli, étayé et recouvert de rondins et d’une couche de terre et de cailloux. […] Au milieu des cris et des gémissements, on découpe les vêtements pour constater les dégâts faits par l’acier dans la chair. Dans le meilleur des cas, on travaille à la lumière d’une lampe à acétylène, sinon à tâtons dans la pénombre. L’aide-major donne ses instructions mais les soins restent rudimentaires, la préoccupation essentielle étant de pouvoir évacuer les blessés rapidement pour ne pas engorger le poste. Injections de sérum antitétanique, injections d’éther sulfurique, de caféine ou d’huile camphrée pour « soutenir le cœur », de la morphine lorsqu’il en reste et que c’est indispensable, nettoyage rapide de la boue et du sang coagulé, pose de garrots, d’attelles en cas de fracture et d’un pansement solide sous la responsabilité du médecin auxiliaire. Il n’est pas possible de pratiquer une opération et des lors les blessés attendent le passage des brancardiers divisionnaires. »
Le service de santé 1914-1918, Marc Morillon, p.99.
"Le blessé était pansé. On utilisait un pansement solide, bien protecteur posé en principe par le médecin auxiliaire après que le diagnostic a été fait par l'aide-major et transcrit sur la fiche individuelle. On mettait en place un garrot, ainsi qu'une contention des fractures. On procédait au nettoyage rapide, à une désinfection précoce de la plaie et à quelques injections. On ne réalisait aucune opération à l'exception de gestes d'hémostase ou d'amputation de propreté. Mais certains postes de secours fonctionnèrent an tant que postes chirurgicaux avancés."
Le service de santé aux armées pendant la première guerre mondiale, Alain Larcan, p. 259
Voir aussi : L’évolution de la chirurgie des plaies de guerre des membres en 1914-1918, chap. III. p. 160. en ligne.
« Modestes abris précaires constitués à la hâte dès la fin de l’été 1914, les premiers postes de secours avancés n’ont pas vocation à soigner les blessés et les malades. Tout au plus protègent-ils les soldats souffrants des intempéries avant l’organisation d’une évacuation vers l’Arrière. Simples stations de regroupement, elles s’engorgent très vite ; leur inutilité, voire leur dangerosité pour l’avenir des blessés, sont rapidement dénoncées par un grand nombre de médecins. Le pasteurien, médecin-major de première classe Claudius Régaud, rédige un rapport dans lequel il établit qu’un défaut d’organisation structurelle dans les formations sanitaires de l’Avant ainsi qu’une déficience dans la qualité des premiers soins prodigués aux soldats, sont préjudiciables à sa santé. Cette expertise rend compte également du fonctionnement des évacuations sanitaires et conclut à un dysfonctionnement profond du Service de Santé militaire français. Le nombre insuffisant de formations sanitaires, d’une part, et le manque de personnel compétent, d’autre part, contraignent aux évacuations massives et anarchiques des soldats vers l’Arrière ».
14-18 : guerre, chirurgie, image, Christine Debue-Barazer et Sébastien Perrolat, Sociétés & Représentations, 2008/1 (n° 25)
Voir aussi : Une photo sur la page Traitement des blessés de l’exposition Sur les chemins de la grande guerre et une description des postes de secours sur la page Le parcours des blessés
Mais la situation évolue au cours de la guerre et on peut trouver en 1918 les préconisations du Docteur Louis Babin, « médecin de bataillon », avec tous les détails du matériel :
« Le matériel porté par les infirmiers et les brancardiers ou chargé sur une brouette porte-brancard conmprend : un brancard à pansements, deux ou trois havresacs, deux bidons de deux litres, une lampe à acétylène, des sacs à terre contenant des pansements et une musette. On trouvera plus loin la composition détaillée de ce matériel. Le matériel constitué sur place comporte des couvertures, des toiles de tente, des effets de linge et des sacs à terre. »
Vous trouverez tous les détails avec des dessins des instruments utilisés dans la suite en ligne de La pratique du poste de secours avancé, Louis Babin, 1918
Pour compléter :
Les carnets de l’aspirant Laby, Lucien Laby
Médecin-brancardier en 14-18, Frédéric Massonnet
Recherche infirmière guerre 1914 dans le catalogue de la BML
Bonnes lectures
Voici quelques descriptions de postes de secours, où il semble ne pas y avoir beaucoup de matériel, c’est le moins que l’on puisse dire !
« Au poste de secours.
Il s’agit d’un réduit creusé dans les parois de la tranchée de repli, étayé et recouvert de rondins et d’une couche de terre et de cailloux. […] Au milieu des cris et des gémissements, on découpe les vêtements pour constater les dégâts faits par l’acier dans la chair. Dans le meilleur des cas, on travaille à la lumière d’une lampe à acétylène, sinon à tâtons dans la pénombre. L’aide-major donne ses instructions mais les soins restent rudimentaires, la préoccupation essentielle étant de pouvoir évacuer les blessés rapidement pour ne pas engorger le poste. Injections de sérum antitétanique, injections d’éther sulfurique, de caféine ou d’huile camphrée pour « soutenir le cœur », de la morphine lorsqu’il en reste et que c’est indispensable, nettoyage rapide de la boue et du sang coagulé, pose de garrots, d’attelles en cas de fracture et d’un pansement solide sous la responsabilité du médecin auxiliaire. Il n’est pas possible de pratiquer une opération et des lors les blessés attendent le passage des brancardiers divisionnaires. »
Le service de santé 1914-1918, Marc Morillon, p.99.
"Le blessé était pansé. On utilisait un pansement solide, bien protecteur posé en principe par le médecin auxiliaire après que le diagnostic a été fait par l'aide-major et transcrit sur la fiche individuelle. On mettait en place un garrot, ainsi qu'une contention des fractures. On procédait au nettoyage rapide, à une désinfection précoce de la plaie et à quelques injections. On ne réalisait aucune opération à l'exception de gestes d'hémostase ou d'amputation de propreté. Mais certains postes de secours fonctionnèrent an tant que postes chirurgicaux avancés."
Le service de santé aux armées pendant la première guerre mondiale, Alain Larcan, p. 259
Voir aussi : L’évolution de la chirurgie des plaies de guerre des membres en 1914-1918, chap. III. p. 160. en ligne.
« Modestes abris précaires constitués à la hâte dès la fin de l’été 1914, les premiers postes de secours avancés n’ont pas vocation à soigner les blessés et les malades. Tout au plus protègent-ils les soldats souffrants des intempéries avant l’organisation d’une évacuation vers l’Arrière. Simples stations de regroupement, elles s’engorgent très vite ; leur inutilité, voire leur dangerosité pour l’avenir des blessés, sont rapidement dénoncées par un grand nombre de médecins. Le pasteurien, médecin-major de première classe Claudius Régaud, rédige un rapport dans lequel il établit qu’un défaut d’organisation structurelle dans les formations sanitaires de l’Avant ainsi qu’une déficience dans la qualité des premiers soins prodigués aux soldats, sont préjudiciables à sa santé. Cette expertise rend compte également du fonctionnement des évacuations sanitaires et conclut à un dysfonctionnement profond du Service de Santé militaire français. Le nombre insuffisant de formations sanitaires, d’une part, et le manque de personnel compétent, d’autre part, contraignent aux évacuations massives et anarchiques des soldats vers l’Arrière ».
14-18 : guerre, chirurgie, image, Christine Debue-Barazer et Sébastien Perrolat, Sociétés & Représentations, 2008/1 (n° 25)
Voir aussi : Une photo sur la page Traitement des blessés de l’exposition Sur les chemins de la grande guerre et une description des postes de secours sur la page Le parcours des blessés
Mais la situation évolue au cours de la guerre et on peut trouver en 1918 les préconisations du Docteur Louis Babin, « médecin de bataillon », avec tous les détails du matériel :
« Le matériel porté par les infirmiers et les brancardiers ou chargé sur une brouette porte-brancard conmprend : un brancard à pansements, deux ou trois havresacs, deux bidons de deux litres, une lampe à acétylène, des sacs à terre contenant des pansements et une musette. On trouvera plus loin la composition détaillée de ce matériel. Le matériel constitué sur place comporte des couvertures, des toiles de tente, des effets de linge et des sacs à terre. »
Vous trouverez tous les détails avec des dessins des instruments utilisés dans la suite en ligne de La pratique du poste de secours avancé, Louis Babin, 1918
Pour compléter :
Les carnets de l’aspirant Laby, Lucien Laby
Médecin-brancardier en 14-18, Frédéric Massonnet
Recherche infirmière guerre 1914 dans le catalogue de la BML
Bonnes lectures
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Quelle est la symbolique du nombre d'or et de la maçonnerie...
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter