Histoire de l'automobile et invention des pleins phares
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 17/12/2014 à 15h17
404 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Je suis à la recherche d'une source d'information qui me permettrait de dater l'invention des pleins phares sur les voitures, mais surtout des appels de phares : ce qui m'intéresse vraiment c'est le moment où l'on a commencé à créer un code de communication à l'aide de ces feux de routes et donc de ce qui est communément appelé "les appels de phare", actionnés au volant et en réaction spontanée à une situation.
Mes recherches ont été infructueuses alors je me suis dit que peut-être, avec les professionnels que vous êtes…
D'avance, merci beaucop.
Cordialement
Réponse du Guichet

Bonjour,
Les plus anciennes occurrences de l’expression « appel de phares » que nous retrouvons dans la littérature datent des années 60 :
Philippe Sollers, Le Parc, 1961, p.13 :
[…]tour s’en va, revient, sort sur le balcon de pierre où elle s’accoude, regardant les voitures rapides qui signalent leur passage au croisement par unappel de phares et se regroupent bientôt sur trois files au feu rouge.
De même pour les pleins phares :
Louis-Ferdinand Céline, Rigodon, 1961, p.172
… riches à plus savoir… uuuuh !... que ça les amuse… et quel éclairage !... la vraie pleine lune d’opéra…en plus des pinceaux de la « passive »…pleins phares sur les nuages… vraiment la féerie !... le spectacle pas à regretter… j’ai vu le bombardement de Renault, Issy, 43… je connais les tornades tropicales
Source : Frantext
L’envers du Spoutnik, Pierre pruvost :
Nous ne répondons même pas à cet aimable personnage, et, bien décidés à ne pas passer la nuit sur la route, nous repartons, utilisant sans vergognepleins phares et phares codes.
D’après l’ouvrage de Joëlle de Syron et Brigitte Sion, 1905 – 2005, 100 ans de progrès automobile, les phares réglables existent déjà dans les années 20.
L’encyclopédie de l’électricité automobile (1933) nous donne encore quelques informations supplémentaires :
En 1910, l’éclairage électrique prend rapidement de l’extension.
Vers 1910 également l’éclairage par batterie réapparaît et en particulier aux Etats-Unis où l’industrie de la magnéto est inexistante.
[…]C’est encore l’électricité qui éclaire notre route la nuit et nous permet de circuler aussi facilement que le jour, car elle nous dispense une lumière puissante qui porte à plusieurs centaines de mètres, en route libre bien entendu, car il faut aussi la modérer lors des croisements et c’est pour cela que le dispositif Code a été établi.[…]
Les premiers phares électriques apparurent vers 1907 sur les châssis Panhard et Levassor, mais ce n’est guère que vers 1910 que l’éclairage électrique prit rapidement de l’extension et se substitua à l’acétylène.
[…]Les phares modernes, adaptés à des équipements électriques puissants et sûrs, permettent de marcher la nuit, aussi bien que le jour, à des vitesses assez élevées.
Leur portée à pleine puissance, sur route libre, peut atteindre en ligne droite jusqu’à 1 kilomètre (5 à 600 mètres en moyenne pour des phares courants).
La puissance des ampoules utilisées (50-75 et même 100 bougies) et la forme très étudiée des paraboles donnent un éclairage intense, mais aussi « aveuglant » pour l’automobiliste venant en sens inverse.
C’est pour éviter cet éblouissement que l’on a créé la disposition Code aujourd’hui réglable et obligatoire (phares estampillés)[…].
Pour éviter l’éblouissement au croisement d’un autre automobiliste venant en sens inverse, on a créé et rendu obligatoire la disposition d’éclairage dite Code. Depuis avril 1931, tout véhicule automobile roulant de nuit doit comporter un phare estampillé par les Travaux Publics[…].
Nous n’avons pas trouvé d’éléments plus précis sur l’histoire des pleins phares et des appels de phare…
Peut-être aurez-vous plus de chance en consultant les ouvrages suivants :
- Les cultures du volant : essai sur les mondes de l'automobilisme : XXe-XXIe siècles, Mathieu Flonneau
- L'instauration du permis de conduire : 1851-1939, Pierre Robillard ; sous la dir. de Mme Haehl (thèse)
- L'automobile, son monde et ses réseaux : [journée d'études, Rennes, octobre 1997] / [organisée par le CRHISCO, Centre de recherche historique sur les sociétés et cultures de l'Ouest] ; textes réunis et présentés par Annne-Françoise Garçon
- Histoires d'automobilistes, Jacques Potherat
- Autos biographie, Jacques Godbout
Bonne journée.
Les plus anciennes occurrences de l’expression « appel de phares » que nous retrouvons dans la littérature datent des années 60 :
Philippe Sollers, Le Parc, 1961, p.13 :
[…]tour s’en va, revient, sort sur le balcon de pierre où elle s’accoude, regardant les voitures rapides qui signalent leur passage au croisement par un
De même pour les pleins phares :
Louis-Ferdinand Céline, Rigodon, 1961, p.172
… riches à plus savoir… uuuuh !... que ça les amuse… et quel éclairage !... la vraie pleine lune d’opéra…en plus des pinceaux de la « passive »…
Source : Frantext
L’envers du Spoutnik, Pierre pruvost :
Nous ne répondons même pas à cet aimable personnage, et, bien décidés à ne pas passer la nuit sur la route, nous repartons, utilisant sans vergogne
D’après l’ouvrage de Joëlle de Syron et Brigitte Sion, 1905 – 2005, 100 ans de progrès automobile, les phares réglables existent déjà dans les années 20.
L’encyclopédie de l’électricité automobile (1933) nous donne encore quelques informations supplémentaires :
En 1910, l’éclairage électrique prend rapidement de l’extension.
Vers 1910 également l’éclairage par batterie réapparaît et en particulier aux Etats-Unis où l’industrie de la magnéto est inexistante.
[…]C’est encore l’électricité qui éclaire notre route la nuit et nous permet de circuler aussi facilement que le jour, car elle nous dispense une lumière puissante qui porte à plusieurs centaines de mètres, en route libre bien entendu, car il faut aussi la modérer lors des croisements et c’est pour cela que le dispositif Code a été établi.[…]
Les premiers phares électriques apparurent vers 1907 sur les châssis Panhard et Levassor, mais ce n’est guère que vers 1910 que l’éclairage électrique prit rapidement de l’extension et se substitua à l’acétylène.
[…]Les phares modernes, adaptés à des équipements électriques puissants et sûrs, permettent de marcher la nuit, aussi bien que le jour, à des vitesses assez élevées.
Leur portée à pleine puissance, sur route libre, peut atteindre en ligne droite jusqu’à 1 kilomètre (5 à 600 mètres en moyenne pour des phares courants).
La puissance des ampoules utilisées (50-75 et même 100 bougies) et la forme très étudiée des paraboles donnent un éclairage intense, mais aussi « aveuglant » pour l’automobiliste venant en sens inverse.
C’est pour éviter cet éblouissement que l’on a créé la disposition Code aujourd’hui réglable et obligatoire (phares estampillés)[…].
Pour éviter l’éblouissement au croisement d’un autre automobiliste venant en sens inverse, on a créé et rendu obligatoire la disposition d’éclairage dite Code. Depuis avril 1931, tout véhicule automobile roulant de nuit doit comporter un phare estampillé par les Travaux Publics[…].
Nous n’avons pas trouvé d’éléments plus précis sur l’histoire des pleins phares et des appels de phare…
Peut-être aurez-vous plus de chance en consultant les ouvrages suivants :
- Les cultures du volant : essai sur les mondes de l'automobilisme : XXe-XXIe siècles, Mathieu Flonneau
- L'instauration du permis de conduire : 1851-1939, Pierre Robillard ; sous la dir. de Mme Haehl (thèse)
- L'automobile, son monde et ses réseaux : [journée d'études, Rennes, octobre 1997] / [organisée par le CRHISCO, Centre de recherche historique sur les sociétés et cultures de l'Ouest] ; textes réunis et présentés par Annne-Françoise Garçon
- Histoires d'automobilistes, Jacques Potherat
- Autos biographie, Jacques Godbout
Bonne journée.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter