Question d'origine :
tout d'abord mes meilleurs vœux à votre équipe et mes félicitations pour vos recherches
mais d'où vient la lettre h en français , à part former le ch elle ne sert qu'à embêter les gens en se promenant ici ou là dans les mots
merci de votre réponse
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 06/01/2015 à 08h41
Bonjour,
Meilleur vœux également et merci de participer par vos questions à l’augmentation de nos connaissances communes
Cette question ne pourrait être traitée complètement que par un linguiste. Nous n’avons pas trouvé d’article sur la lettre h et son rôle dans la graphie et dans la phonétique en français. Le h aspiré par exemple est absent des descriptions phonétiques du français. C’est que, nous dit la banque de dépannage linguistique, si on distingue deux h différents en français, ni l’un ni l’autre ne représentent un son :
« On appelle h aspiré le h initial des mots qui ont une origine germanique, bien qu'il n'y ait, en fait, aucune aspiration en français. Il s'agit plutôt d'une disjonction entre ces mots et ce qui précède. C'est pourquoi le h dit aspiré interdit la liaison; on prononcera ces hamacs [séamak] (sé-a-mak) et non [sézamak] (sé-za-mak); vous hurlez [vuyRlé] (vou-ur-lé) et non [vuzyRlé] (vou-zur-lé). De même, on ne peut faire d'élision devant un mot commençant par un h aspiré; on aura par exemple: la honte [la7t] (la-on-t) et non l'honte [l7t] (lon-t); la hernie [laERni] (la-èr-ni) et non l’hernie [lERni] (lèr-ni); je hoche [GeOS] (je-och) et non j'hoche [GOS] (joch). On ne peut, non plus, employer la forme masculine du déterminant possessif devant les mots féminins commençant par un h aspiré; on aura donc ma hanche [ma9S] et non mon hanche [m7n9S].
De plus, le h aspiré favorise la prononciation du e final du mot qui précède, ce e étant habituellement considéré comme muet. Ainsi, on dira: une grande haie [yngR2d(e)E] (unn-gran-d(e)-è). Enfin, le h aspiré s'observe également dans des emprunts à l'arabe et dans certaines interjections (ha!, hop!, hola!) où il est dans ces rares cas le signe d'une réelle aspiration. »
Sans représentation graphique dans l’alphabet international (parfois un h en exposant), le dictionnaire Robert a choisi de représenter l’h «aspiré » par une apostrophe avant le mot : « par exemple hameau est transcrit en API ['amo] », ce qui évite une liaison inappropriée.
Pour ce qui est de l’h muet, à valeur essentiellement orthographique, il apparaît souvent à l’initiale des mots et indique souvent une origine grecque (même si l’h existait aussi en latin). Ce h est le souvenir de mots grecs commençant par une voyelle et accentué sur la première syllabe : « sur les mots d’origine grecque qui commencent par une voyelle ainsi accentuée, on a rajouté un h. » (99 questions à mon coach d’orthographe).
Il semblerait que le grec ait eut tendance à modifier les racines indo-européennes commençant par s- en h-, si l’on en croit l’article «hebdomadaire » des Curiosités étymologiques : « En grec, les s- initiaux avaient tendance à se transformer en h-. *Septm y est devenu hepta. »
Pour les termes comportant un h muet dans le mot et non à l’initiale, nous avons consulté le Dictionnaire historique de la langue française pour chahut et bahut par exemple, et leur origine est vraiment incertaine. On peut juste constater que le h est utilisé pour transcrire et distinguer deux sons vocaliques [au], comme en espagnol, et non un seul [o] comme on doit lire la graphie /au/ en français.
Quant à savoir à quoi sert l’orthographe et ses normes, beaucoup se sont posé la question, à différentes périodes, comme ce document et de nombreux titres sur l’ortografe.
Bonne journée.
Meilleur vœux également et merci de participer par vos questions à l’augmentation de nos connaissances communes
Cette question ne pourrait être traitée complètement que par un linguiste. Nous n’avons pas trouvé d’article sur la lettre h et son rôle dans la graphie et dans la phonétique en français. Le h aspiré par exemple est absent des descriptions phonétiques du français. C’est que, nous dit la banque de dépannage linguistique, si on distingue deux h différents en français, ni l’un ni l’autre ne représentent un son :
« On appelle h aspiré le h initial des mots qui ont une origine germanique, bien qu'il n'y ait, en fait, aucune aspiration en français. Il s'agit plutôt d'une disjonction entre ces mots et ce qui précède. C'est pourquoi le h dit aspiré interdit la liaison; on prononcera ces hamacs [séamak] (sé-a-mak) et non [sézamak] (sé-za-mak); vous hurlez [vuyRlé] (vou-ur-lé) et non [vuzyRlé] (vou-zur-lé). De même, on ne peut faire d'élision devant un mot commençant par un h aspiré; on aura par exemple: la honte [la7t] (la-on-t) et non l'honte [l7t] (lon-t); la hernie [laERni] (la-èr-ni) et non l’hernie [lERni] (lèr-ni); je hoche [GeOS] (je-och) et non j'hoche [GOS] (joch). On ne peut, non plus, employer la forme masculine du déterminant possessif devant les mots féminins commençant par un h aspiré; on aura donc ma hanche [ma9S] et non mon hanche [m7n9S].
De plus, le h aspiré favorise la prononciation du e final du mot qui précède, ce e étant habituellement considéré comme muet. Ainsi, on dira: une grande haie [yngR2d(e)E] (unn-gran-d(e)-è). Enfin, le h aspiré s'observe également dans des emprunts à l'arabe et dans certaines interjections (ha!, hop!, hola!) où il est dans ces rares cas le signe d'une réelle aspiration. »
Sans représentation graphique dans l’alphabet international (parfois un h en exposant), le dictionnaire Robert a choisi de représenter l’h «aspiré » par une apostrophe avant le mot : « par exemple hameau est transcrit en API ['amo] », ce qui évite une liaison inappropriée.
Pour ce qui est de l’h muet, à valeur essentiellement orthographique, il apparaît souvent à l’initiale des mots et indique souvent une origine grecque (même si l’h existait aussi en latin). Ce h est le souvenir de mots grecs commençant par une voyelle et accentué sur la première syllabe : « sur les mots d’origine grecque qui commencent par une voyelle ainsi accentuée, on a rajouté un h. » (99 questions à mon coach d’orthographe).
Il semblerait que le grec ait eut tendance à modifier les racines indo-européennes commençant par s- en h-, si l’on en croit l’article «hebdomadaire » des Curiosités étymologiques : « En grec, les s- initiaux avaient tendance à se transformer en h-. *Septm y est devenu hepta. »
Pour les termes comportant un h muet dans le mot et non à l’initiale, nous avons consulté le Dictionnaire historique de la langue française pour chahut et bahut par exemple, et leur origine est vraiment incertaine. On peut juste constater que le h est utilisé pour transcrire et distinguer deux sons vocaliques [au], comme en espagnol, et non un seul [o] comme on doit lire la graphie /au/ en français.
Quant à savoir à quoi sert l’orthographe et ses normes, beaucoup se sont posé la question, à différentes périodes, comme ce document et de nombreux titres sur l’ortografe.
Bonne journée.
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