Question d'origine :
Bonjour,
Je cherche des informations historiques sur le café-restaurant Le Cintra, place de la Bourse (Lyon 1er).
Il est très difficile de trouver quoi que ce soit sur le sujet. Pourriez-vous m'aiguiller ?
Merci.
Réponse du Guichet

Le Cintra, lieu mythique des aficionados des portos de la vallée du Douro : Grand Corona Rouge, Impérial Rouge, RoyalRouge.
De la Bourse, de la Croix-Rousse, du Vieux-Lyon et d’ailleurs, les aficionados des portos aimaient à se retrouver après la fin de la première guerre au Cintra, un établissement installé en 1921 au cœur des Cordeliers.
Des explorateurs portugais de la région de Sintra (à côté de Lisbonne) font découvrir aux lyonnais, dans leur épicerie fine, leurs meilleures spécialités locales accompagnées de Porto. Édouard Herriot venait y retrouver la clientèle de la Bourse ainsi que les notaires de la presqu’île, curieux de déguster ces vins doux et sucrés. Les tonneaux trônent encore aujourd’hui en face du bar en bois sculpté. ( sur le site du Cintra)
En 1921, le café-restaurant le Cintra était un commerce de gros en porto. Les propriétaires de ce commerce avaient installé un petit bar pour permettre à leurs clients de déguster les produits. Au fil des années, ce commerce s’était transformé en établissement chic de Lyon où le tout politique venait refaire le monde autour d’un verre ou d’un déjeuner.
Jusqu’en 1990, le Cintra était devenu le quartier général des boursiers avant d’être racheté par une figure de la vie lyonnaise, Evelyne Charpiot, décédée en 2003.
In : Le Progrès du 5 octobre 2004, article intitulé : Isabelle Chevaye : au Cintra, on l’appelle « Patronne ».
Nous n’avons pas effectivement non plus trouvé dans les ouvrages cités ci-dessous d’autres informations sur l’histoire de cet établissement, mais plutôt des descriptions.
Ainsi, dans : Bouchons, brasseries et restaurants lyonnais, édité en 2005, on peut lire :
(…) Morue séchée, fromage de cabri, figues et autres olives parfumées reposent dans des placards encore visibles aujourd’hui, aux portes en vitrail vert ornées de croisillon en fer forgé. Transformé en restaurant il y a dix-sept ans, le décor de l’endroit a été totalement conservé. Entièrement boisé, l’établissement a des allures d’ancien manoir portugais avec ses larges et hautes chaises en bois épais, son plafond en marronnier sculpté et ses vitraux de couleurs.
Les petits fûts sont désormais remplis de vin, tandis que les spécialités lusitaniennes ont cédé la place à la cuisine lyonnaise – même si les amoureux de Porto savent qu’ils peuvent encore trouver au cintra de savoureux vins cuits. Les sons « jazzy » du piano ont fait oublier le fado, mais nombreux sont les habitants heureux de venir se détendre dans la nouvelle atmosphère de ce lieu mythique (…)
Consultés aussi :
- Lyon : restaurants, bars et cafés d’art et d’histoire / Gabriel Meunier, édité en 2014
- Cafés et brasseries de Lyon / Hélène de la Selle, édité en 1986
En consultant la base d’articles de presse Europresse, on peut lire notamment, dans un article du Progrès du 19 janvier 2000 que l’établissement rouvre ses portes et que le décor a été remis à neuf suite à un incendie de l’établissement.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter