Plafond Grand Foyer de l'Opéra Garnier
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 13/02/2015 à 10h58
914 vues
Question d'origine :
Bonjour,
je cherche des informations sur les peintures réalisées par Paul Baudry sur le plafond du Grand Foyer de l'Opéra Garnier.
Je vous remercie.
Bien cordialement.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 14/02/2015 à 16h35
Bonjour,
Pour peindre le plafond du grand foyer, Baudry vécut huit ans dans un atelier sous les combles, mangeant et couchant dans une loge de danseuse.
« Baudry était presque le seul de notre temps qui sut rallier à lui les camps opposés. Les anciens, les sages, lui pardonnaient ses hardiesses et ses indépendances de génie, parce qu’ils savaient ses études, son labeur et sa conscience artistique. Quant aux jeunes, aux indépendants, ils pardonnaient à Baudry ses études premières, son respect du beau et sa force de savoir, parce qu’ils voyaient l’imagination jaillir de ses œuvres et la liberté de l’art en être l’enseignement ».
Avant de commencer, le peintre part en Italie, copie Raphaël et Michel-Ange. Et de fait, l’exigence du dessin, la logique du plan, les couleurs acides, rappellent la Chapelle Sixtine.
Douze grandes scènes en courbe relient le plafond aux murs. Bibliques ou mythologiques, elles retracent des épisodes de l’histoire de la musique et de la danse. Entre chacune d’elles, le portrait d’une muse. Aux extrémités de la salle, deux motifs représentent l’un, le Parnasse (Apollon, les Grâces, les Muses et quelques compositeurs modernes) ; l’autre, les poètes rassemblés autour d’Homère. En dix médaillons au-dessus des portes, les musiques des différents peuples antiques et modernes sont symbolisées par des enfants jouant d’instruments caractéristiques. Au centre, la Musique, union de la Mélodie et de l’Harmonie, est entourée par la Comédie et la Tragédie.
« Travail gigantesque », « œuvre colossale », s’écrieront les critiques. Mais tandis que Baudry termine son plafond, en 1874, s’ouvre à Paris la première exposition impressionniste…
Source : Opéra de Paris : un siècle au Palais Garnier, texte, Bénédicte Tézenas du Montcel
On trouve sur Gallica deux documents sur les peintures réalisées par Paul Baudry pour le grand foyer de l’opéra :
- Peintures décoratives de Paul Baudry au grand foyer de l'Opéra : étude critique Émile Bergerat ; avec préface de Théophile Gautier
- Peintures décoratives exécutées pour le foyer public de l'Opéra par Paul Baudry : exposées à l'école nationale des Beaux-arts..., notice par E. About
En complément, quelques liens :
- Le grand foyer, insecula.com
- Restauration des peintures d’art, visitepalaisgarnier.fr
- L'Opéra Garnier brille de mille feux, rfi.fr
Et bien entendu, des ouvrages :
- Le nouvel opéra, Charles Garnier (aussi consultable sur Gallica)
- Palais Garnier : le fantasme de l'Opéra, Gérard Fontaine
- L'Opéra de Charles Garnier : architecture et décor intérieur, Gérard Fontaine ; photogr., Jean-Pierre Delagarde, Jacques Moatti
Bonne journée.
Pour peindre le plafond du grand foyer, Baudry vécut huit ans dans un atelier sous les combles, mangeant et couchant dans une loge de danseuse.
« Baudry était presque le seul de notre temps qui sut rallier à lui les camps opposés. Les anciens, les sages, lui pardonnaient ses hardiesses et ses indépendances de génie, parce qu’ils savaient ses études, son labeur et sa conscience artistique. Quant aux jeunes, aux indépendants, ils pardonnaient à Baudry ses études premières, son respect du beau et sa force de savoir, parce qu’ils voyaient l’imagination jaillir de ses œuvres et la liberté de l’art en être l’enseignement ».
Avant de commencer, le peintre part en Italie, copie Raphaël et Michel-Ange. Et de fait, l’exigence du dessin, la logique du plan, les couleurs acides, rappellent la Chapelle Sixtine.
Douze grandes scènes en courbe relient le plafond aux murs. Bibliques ou mythologiques, elles retracent des épisodes de l’histoire de la musique et de la danse. Entre chacune d’elles, le portrait d’une muse. Aux extrémités de la salle, deux motifs représentent l’un, le Parnasse (Apollon, les Grâces, les Muses et quelques compositeurs modernes) ; l’autre, les poètes rassemblés autour d’Homère. En dix médaillons au-dessus des portes, les musiques des différents peuples antiques et modernes sont symbolisées par des enfants jouant d’instruments caractéristiques. Au centre, la Musique, union de la Mélodie et de l’Harmonie, est entourée par la Comédie et la Tragédie.
« Travail gigantesque », « œuvre colossale », s’écrieront les critiques. Mais tandis que Baudry termine son plafond, en 1874, s’ouvre à Paris la première exposition impressionniste…
Source : Opéra de Paris : un siècle au Palais Garnier, texte, Bénédicte Tézenas du Montcel
On trouve sur Gallica deux documents sur les peintures réalisées par Paul Baudry pour le grand foyer de l’opéra :
- Peintures décoratives de Paul Baudry au grand foyer de l'Opéra : étude critique Émile Bergerat ; avec préface de Théophile Gautier
- Peintures décoratives exécutées pour le foyer public de l'Opéra par Paul Baudry : exposées à l'école nationale des Beaux-arts..., notice par E. About
En complément, quelques liens :
- Le grand foyer, insecula.com
- Restauration des peintures d’art, visitepalaisgarnier.fr
- L'Opéra Garnier brille de mille feux, rfi.fr
Et bien entendu, des ouvrages :
- Le nouvel opéra, Charles Garnier (aussi consultable sur Gallica)
- Palais Garnier : le fantasme de l'Opéra, Gérard Fontaine
- L'Opéra de Charles Garnier : architecture et décor intérieur, Gérard Fontaine ; photogr., Jean-Pierre Delagarde, Jacques Moatti
Bonne journée.
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