Question d'origine :
Bonjour, voici une question sur le poids et le surpoids, j'ai fait un régime car j'étais en surpoids, je n'ai pas encore atteint le poids "optimal" par rapport à mon IMC. j'y suis presque encore un peu d'effort et après la stabilisation....Mais j'aimerais savoir comment est établie cette règle de l'IMC, on trouve le mode de calcul facilement mais pourquoi la moyenne est-elle de 25 ? et enfin la question bête, le poids s'en va mais du coup je me demande qu'est-ce qui part et où ? merci
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 05/03/2015 à 09h18
Bonjour,
Vous souhaitez savoir la raison des seuils choisis pour déterminer l'IMC et comprendre où va le poids perdu lors d'un régime alimentaire.
Qu'est ce que l'IMC?
L’IMC (ou indice de masse corporelle) se calcule en divisant le poids en kilogrammes par le carré de la taille en mètres (kg/m2). C'est un « poids « idéal » qui est médical et non esthétique. Il correspond au poids que l’on devrait faire par rapport à sa taille. Ce poids utilise l’IMC (Indice de masse corporelle) ou indice de Quételet ou encore BMI (Body Masse Index) dans les pays anglo-saxons. Il s’agit d’une grandeur définie par l’OMS (organisation mondiale de la santé) pour évaluer la corpulence d’un individu. » Alimentations, nutrition et régimes [Livre] : connaissances, outils, applications / Eugénie Auvinet, Caroline Hirschauer, Anne-Laure Meunier chez Studyrama.
Permettant de reconnaître la dénutrition comme l’obésité, son calcul fait partie de l’évaluation de l’état de santé au même titre que la prise de pression artérielle. C’est une estimation indirecte de la masse grasse, approximative, mais qui a le mérite d’être pratique. Les informations nécessaires à son calcul peuvent être facilement collectées (poids, taille).
« En fonction du niveau de risque auquel l'I.M.C. se trouve associé, une classification des obésités a été établie par l'Organisation mondiale de la santé (O.M.S.) : un I.M.C. au-dessous de 18,5 kg/m2 caractérise la maigreur, et entre 25 et 30 kg/m2, le simple « surpoids ». On estime qu'à partir d'un I.M.C. de 30 kg/m2, la masse grasse est excessive, car l'individu présente un risque de morbidité et de mortalité franchement accru. L'obésité est dite modérée pour un IMC entre 30 et 35 kg/m2, sévère pour un IMC compris entre 35 et 40 kg/m2, et morbide au-dessus de 40. » Article Universalis sur l'obésité
Pourquoi ces seuils?
Les seuils sont arbitraires, leur objectif est de permettre des comparaisons et des études sur de vastes populations. Ces seuils trouvent leur origine dans le livre Treat Obesity Seriously: a Clinical Manual de J. S. Garrow paru en 1981. Ils ont été établis par l’OMC en 2000 dans le cadre d’un programme de lutte contre l’obésité, une des premières raisons mondiales de mortalité.
Néanmoins, l’IMC ne tient pas compte par exemple de l'âge, du sexe, des pratiques sportives (à poids égal, les sportifs ont moins de matière grasse), de l’origine du patient. L’IMC ne donne pas d’information sur la répartition de la graisse dans l’organisme : il faut savoir que pour les hommes, un excès de graisse abdominale, même si l’IMC est normal, est mauvais pour la santé. De même, une prise de poids au niveau des cuisses, des hanches et du fessier pour les femmes. « Chez les adultes, l’IMC augmente jusqu’à l’âge de 50 ans, en croissant de près d’un 1 kg/m par décennie (Waaler 1984; Bray 1987). Les seuils devraient donc prendre en compte cette évolution. G. Bray recommande que les seuils augmentent au même rythme que l’âge et donc de 1 kg /m2 par décennie après 25-34 ans. Avec cette règle, le seuil d’IMC « normal » ne serait plus de 20-25 pour les plus de 65 ans, mais de 24-29 kg/m2. Troisièmement, les seuils de l’OMS ne tiennent pas compte des caractéristiques ethniques ou nationales. Les seuils de l’OMS sont fondés sur population nord-américaine et européenne, ce qui pose des problèmes (Weisell 2002) quand on les utilise à l’autre bout du monde. » OSC – Notes & Documents N° 2007-01 Thibaut de Saint Pol – Comment mesurer la corpulence et le poids « idéal » ? Les seuils sont donc établis pour permettre des mesures comparatives à grande échelle, mais ne peuvent suffire à établir le risque pour la santé.
Où va la graisse perdue?
Une étude du British medical journal, "When somebody loses weight, where does the fat go?" publiée en hiver 2014 et réalisée par Ruben Meerman et Andrew Brown révèle que la graisse "est exhalée par les poumons sous forme de dioxyde de carbone (CO2) et de vapeur d’eau (H2O)." Plus d'infos dans l'article "Quand on perd du poids, où va la graisse ? On vient de le découvrir !" du 20 décembre 2014 paru dans Science et vie.
Vous souhaitez savoir la raison des seuils choisis pour déterminer l'IMC et comprendre où va le poids perdu lors d'un régime alimentaire.
L’IMC (ou indice de masse corporelle) se calcule en divisant le poids en kilogrammes par le carré de la taille en mètres (kg/m2). C'est un « poids « idéal » qui est médical et non esthétique. Il correspond au poids que l’on devrait faire par rapport à sa taille. Ce poids utilise l’IMC (Indice de masse corporelle) ou indice de Quételet ou encore BMI (Body Masse Index) dans les pays anglo-saxons. Il s’agit d’une grandeur définie par l’OMS (organisation mondiale de la santé) pour évaluer la corpulence d’un individu. » Alimentations, nutrition et régimes [Livre] : connaissances, outils, applications / Eugénie Auvinet, Caroline Hirschauer, Anne-Laure Meunier chez Studyrama.
Permettant de reconnaître la dénutrition comme l’obésité, son calcul fait partie de l’évaluation de l’état de santé au même titre que la prise de pression artérielle. C’est une estimation indirecte de la masse grasse, approximative, mais qui a le mérite d’être pratique. Les informations nécessaires à son calcul peuvent être facilement collectées (poids, taille).
« En fonction du niveau de risque auquel l'I.M.C. se trouve associé, une classification des obésités a été établie par l'Organisation mondiale de la santé (O.M.S.) : un I.M.C. au-dessous de 18,5 kg/m2 caractérise la maigreur, et entre 25 et 30 kg/m2, le simple « surpoids ». On estime qu'à partir d'un I.M.C. de 30 kg/m2, la masse grasse est excessive, car l'individu présente un risque de morbidité et de mortalité franchement accru. L'obésité est dite modérée pour un IMC entre 30 et 35 kg/m2, sévère pour un IMC compris entre 35 et 40 kg/m2, et morbide au-dessus de 40. » Article Universalis sur l'obésité
Les seuils sont arbitraires, leur objectif est de permettre des comparaisons et des études sur de vastes populations. Ces seuils trouvent leur origine dans le livre Treat Obesity Seriously: a Clinical Manual de J. S. Garrow paru en 1981. Ils ont été établis par l’OMC en 2000 dans le cadre d’un programme de lutte contre l’obésité, une des premières raisons mondiales de mortalité.
Néanmoins, l’IMC ne tient pas compte par exemple de l'âge, du sexe, des pratiques sportives (à poids égal, les sportifs ont moins de matière grasse), de l’origine du patient. L’IMC ne donne pas d’information sur la répartition de la graisse dans l’organisme : il faut savoir que pour les hommes, un excès de graisse abdominale, même si l’IMC est normal, est mauvais pour la santé. De même, une prise de poids au niveau des cuisses, des hanches et du fessier pour les femmes. « Chez les adultes, l’IMC augmente jusqu’à l’âge de 50 ans, en croissant de près d’un 1 kg/m par décennie (Waaler 1984; Bray 1987). Les seuils devraient donc prendre en compte cette évolution. G. Bray recommande que les seuils augmentent au même rythme que l’âge et donc de 1 kg /m2 par décennie après 25-34 ans. Avec cette règle, le seuil d’IMC « normal » ne serait plus de 20-25 pour les plus de 65 ans, mais de 24-29 kg/m2. Troisièmement, les seuils de l’OMS ne tiennent pas compte des caractéristiques ethniques ou nationales. Les seuils de l’OMS sont fondés sur population nord-américaine et européenne, ce qui pose des problèmes (Weisell 2002) quand on les utilise à l’autre bout du monde. » OSC – Notes & Documents N° 2007-01 Thibaut de Saint Pol – Comment mesurer la corpulence et le poids « idéal » ? Les seuils sont donc établis pour permettre des mesures comparatives à grande échelle, mais ne peuvent suffire à établir le risque pour la santé.
Une étude du British medical journal, "When somebody loses weight, where does the fat go?" publiée en hiver 2014 et réalisée par Ruben Meerman et Andrew Brown révèle que la graisse "est exhalée par les poumons sous forme de dioxyde de carbone (CO2) et de vapeur d’eau (H2O)." Plus d'infos dans l'article "Quand on perd du poids, où va la graisse ? On vient de le découvrir !" du 20 décembre 2014 paru dans Science et vie.
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