travailleurs étrangers à Lyon pendant la grande guerre
CIVILISATION
+ DE 2 ANS
Le 02/03/2015 à 23h30
558 vues
Question d'origine :
Bonjour,
je cherche des informations sur les travailleurs coloniaux et étrangers dans les entreprises lyonnaises ainsi que des photos. Quelles entreprises, nationalités, leur nombre, dates d'arrivée, cantonnements,...
D'avance merci.
Sincères salutations
Roland
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 06/03/2015 à 08h33
Bonjour,
"Dès aout 1914, les premières troupes africaines débarquent sur le vieux continent et sont engagées dans la bataille de la Marne. Au total, du début à la fin de la guerre, 135000 tirailleurs sénégalais (venant de toute l’Afrique et non seulement su Sénégal), 213000 Nord-Africains, 80000 Indochinois et Malgaches sont conduits en Europe (il s’agit bien des troupes arrivées en Europe, d’autres ayant participé au conflit sur d’autres territoires NDLR). Pour ces deux dernières catégories d’engagés, tous n’ont pas connu le front, les Indochinois étant souvent affectés comme travailleurs dans les usines de guerre et les Malgaches dans les services de santé et autres troupes auxiliaires."
source : Dictionnaire de la Grande Guerre
Un article complet de la revue Guerres mondiales et conflits contemporains (2008/2, n°230), mais peu précis sur Lyon : Ces travailleurs sont répartis en 181 groupements envoyés selon les besoins de ce grand chantier qu’est devenue la France. Des concentrations d’une même ethnie se forment dans les usines d’armement ou parfois en compagnie d’autres qui ne s’apprécient pas toujours. Cette nouvelle population à Paris, autour de Lyon, au centre de la France, dans le sud-ouest ou le sud-est amène un changement dans la vie des Français et particulièrement celle des ouvriers et ouvrières.
Le site de l’exposition de la bibliothèque de Lyon 14-18 Lyon sur tous les fronts aborde ce sujet, ainsi que son catalogue dont nous recommandons vivement la lecture (page 31, article sur l’Arsenal page 109, Gerland page 161…
Vous pouvez aussi consulter :
14-18, du front à l'arrière, notre région dans la guerre : Rhône, Loire, Haute-Loire, Ain, Jura
Encyclopédie de la Grande Guerre, 1914-1918 : histoire et culture / sous la dir. de Stéphane Audoin-Rouzeau et Jean-Jacques Becker
Quelques articles concernant la main d’œuvre étrangère et/ou coloniale, abordant notamment la création du Service de la Main d’œuvre étrangère (SMOE) en 1916 au Ministère de l’armement :
La Grande Guerre et les migrations : les travailleurs étrangers, coloniaux et chinois en France. Enjeux d'une recherche en cours, par Laurent Dornel
Les usages du racialisme. Le cas de la main-d'œuvre coloniale en France pendant la Première Guerre mondiale, par Laurent Dornel également, dans la revue Genèses en 1995
Comme vous le constatez, les renseignements sont d’ordre général et ne donnent pas de détails sur le nombre, l’origine ou le type d’emploi des travailleurs coloniaux à Lyon comme ailleurs…
Compte tenu de la grande spécificité de vos questions, les différentes réponses que nous vous avons apportées se centrent souvent sur les mêmes sources : merci les exploiter en détail avant toute nouvelle question…
"Dès aout 1914, les premières troupes africaines débarquent sur le vieux continent et sont engagées dans la bataille de la Marne. Au total, du début à la fin de la guerre, 135000 tirailleurs sénégalais (venant de toute l’Afrique et non seulement su Sénégal), 213000 Nord-Africains, 80000 Indochinois et Malgaches sont conduits en Europe (il s’agit bien des troupes arrivées en Europe, d’autres ayant participé au conflit sur d’autres territoires NDLR). Pour ces deux dernières catégories d’engagés, tous n’ont pas connu le front, les Indochinois étant souvent affectés comme travailleurs dans les usines de guerre et les Malgaches dans les services de santé et autres troupes auxiliaires."
source : Dictionnaire de la Grande Guerre
Un article complet de la revue Guerres mondiales et conflits contemporains (2008/2, n°230), mais peu précis sur Lyon : Ces travailleurs sont répartis en 181 groupements envoyés selon les besoins de ce grand chantier qu’est devenue la France. Des concentrations d’une même ethnie se forment dans les usines d’armement ou parfois en compagnie d’autres qui ne s’apprécient pas toujours. Cette nouvelle population à Paris, autour de Lyon, au centre de la France, dans le sud-ouest ou le sud-est amène un changement dans la vie des Français et particulièrement celle des ouvriers et ouvrières.
Le site de l’exposition de la bibliothèque de Lyon 14-18 Lyon sur tous les fronts aborde ce sujet, ainsi que son catalogue dont nous recommandons vivement la lecture (page 31, article sur l’Arsenal page 109, Gerland page 161…
Vous pouvez aussi consulter :
14-18, du front à l'arrière, notre région dans la guerre : Rhône, Loire, Haute-Loire, Ain, Jura
Encyclopédie de la Grande Guerre, 1914-1918 : histoire et culture / sous la dir. de Stéphane Audoin-Rouzeau et Jean-Jacques Becker
Quelques articles concernant la main d’œuvre étrangère et/ou coloniale, abordant notamment la création du Service de la Main d’œuvre étrangère (SMOE) en 1916 au Ministère de l’armement :
La Grande Guerre et les migrations : les travailleurs étrangers, coloniaux et chinois en France. Enjeux d'une recherche en cours, par Laurent Dornel
Les usages du racialisme. Le cas de la main-d'œuvre coloniale en France pendant la Première Guerre mondiale, par Laurent Dornel également, dans la revue Genèses en 1995
Comme vous le constatez, les renseignements sont d’ordre général et ne donnent pas de détails sur le nombre, l’origine ou le type d’emploi des travailleurs coloniaux à Lyon comme ailleurs…
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