Grand'Maison Valentin à Vaugneray
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 26/04/2015 à 19h42
518 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Dans le cadre de balade en vallon, nous avons découvert la maison valentin située au 45 bis avenue du docteur Serullaz a Vaugneray. Je souhaiterais retrouver les éléments d'histoire de cette maison, notamment concernant concernant l'architecture, blason et décoration murale de la salle a manger.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 29/04/2015 à 09h03
Dans la collection « Préinventaire des monuments et richesses artistiques du Rhône », une monographie est consacrée à Vaugneray. Elle contient une notice descriptive de la Grand’Maison Valentin, nous vous proposons quelques extraits :
Elle a appartenu à Etienne Valentin, mais « nous n’avons pu découvrir si cette demeure a été construite par lui ou par un de ses parents de la branche de Vaise »
(J. Tricou, Les Valentins, p. 38).
En 1632, Louis Valentin acheta la maison à Hugues Charreton, chanoine de Beaujeu, héritier de François Valentin.
En 1748, les héritiers Valentin ont vendu à Jean-Marie Durand, bourgeois lyonnais. La maison consistait alors « en bâtiments dans lesquels trois pavillons avec des girouettes et créneaux au-dessus des portes d’entrée… »
Mais en 1752, Pierre Perrin-Valentin, sgr de Bénévent « assigna Durand en démolition des tours, pavillons, girouettes, créneaux, meurtrières et colombiers de ce logis, sous prétexte qu’étant sorti du patrimoine des Valentin, il n’était plus possédé noblement » (J. Tricou, op. cit., p. 92). Il s’en suivit un long procès, qui se termina en 1780 par un compromis entre Pierre Perrin Valentin et les héritiers Antoine et Joseph Durand, sans que l’on sache qui obtint gain de cause au bout du compte.
En 1815, l’architecte lyonnais Claude Cochet, qui dessina en 1819 le clocher de l’ancienne église s’en rendit acquéreur, et la famille Cochet resta propriétaire jusqu’en 1847 (Cf Abbé Delain, Essais historiques sur la commune de Vaugneray, 1901, p. 30)
Edifice très remanié, mais qui a conservé des éléments intéressants
(….) Du côté ouest, le premier niveau est délimité par une rangée de dix consoles. L’ensemble très varié des ouvertures (chanfreinées, moulurées, surmontées d’un larmier) est un témoignage des remaniements successifs de la maison.
Une porte intérieure a un encadrement mouluré en pierre ; le linteau est orné du blason des Valentin et surmonté d’un arc en accolade inscrit dans un tympan, orné de deux mouchettes trilobées. Les deux mouchettes ont été gravées, peut-être après coup, l’une d’une crosse, et l’autre de la date 1538. Ce millésime gravé à deux reprises dans la pierre se réfère probablement à la date de construction de la Grand’Maison, au vu de documents d’archives (cf. J. Tricou, op. cit., p. 38 et l’abbé Delain, op. cit. qui signale un important fonds d’archives actuellement disparu). La porte donne accès à une petite pièce voûtée d’arête, qui a pu être un oratoire à l’origine. A côté, l’ancienne grande salle, dont les murs sont décorés de peintures murales en camaïeu de vert et de gris, composées de frises de végétaux et d’arabesques encadrant des paysages (seconde moitié du XVIIe siècle). Au début du XIXe siècle, l’architecte Cochet y a ajouté une série de médaillons à l’antique, en stuc, représentant Vénus et l’amour dans des poses variées. Sur un des murs subsistent les vestiges d’une cheminée qui a brûlé il y a une cinquantaine d’années ; les jambages en pierre remontent à la première moitié du XVIe siècle, ils ont été peints de rinceaux dorés lorsque la salle a été refaite au XVIIe siècle ; le manteau avait été orné d’un trumeau en bois doré, détruit par l’incendie, mais dont les fragments conservés montrent la qualité. (….)
Dans l’ouvrage de Jean Tricou cité ci-dessus et consacré aux Valentin, un chapitre est dédié aux armoiries des Valentin.
Sur le site de la commune, une page présente le patrimoine remarquable.
Sur la notice de la base Mérimée, on peut lire que cette maison est inscrite partiellement aux Monuments historiques.
DANS NOS COLLECTIONS :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter