Question d'origine :
Bonjour cher Guichet,
Je me suis toujours demandé pourquoi les bateaux de mer ont ne quille pour être stables alors que les bateaux d'eau douce comme les péniches tiennent très bien avec un fond plat. Pouvez-vous m'éclairer s'il vous plaît ?
Merci d'avance.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 29/04/2015 à 12h14
Bonjour,
Commençons par quelques subtilités de vocabulaire, car le Dictionnaire de la mer est assez pointilleux.
La coque est « l’ensemble de la charpente du navire et des bordés, y compris le pont (et non pas l’extérieur seul comme on le croit trop souvent) »
La quille est « la première pièce maîtresse d’un bâtiment, sur laquelle s’appuie toute la charpente, dont elle est l’épine dorsale ». Elle est composée d’une partie supérieure, le « chapeau » et d’une partie inférieure « dite ‘quille’ proprement dite, ou tableau, […] souvent doublée par en-dessous d’une fausse-quille […] la fausse-quille étant toujours la partie la plus basse »
« La quille d’un bateau très petit peut ne pas saillir à l’extérieur, où même être intérieure au bordé (plates, coques en U, etc). Au contraire, les quilles profondes comportent sous la quille un ou plusieurs ailerons. […] quille prend deux sens différents
a- la pièce de quille, qui est la vraie quille, et qui très souvent n’est pas visible, en tout cas de très faible saillie ; dans ce sens, il ne faudrait pas dire ‘ce bateau n’a pas de quille’, tout bateau en a une, intérieure ou extérieure, sauf les plates et certaines périssoires (v. sole)»
b- la saillie, plus ou moins profonde, sous le bordé […]le plan de quille est la surface latérale de cette quille externe, destinée à lutter contre la dérive . »
L’article « plate » nous précise en effet quece type d’embarcation à fond plat « ne peut naviguer à la voile car elle dériverait ‘comme fumée’ ». La plate peut « n’avoir pas du tout de quille (v. sole), ou en avoir une, intérieure ou extérieure, mais plate. […] La plate règne sur toutes les côtes sablonneuses et vaseuses. » Les chalands par exemple sont des bateaux plats, non pontés, dont la péniche est une variante d’eau douce.
La nécessité de la quille saillante semble donc tenir à la dérive , définie comme « déviation angulaire de la route vraie d’un bateau par rapport à son cap. » La dérive de vent est compensée par « la carène et les ailerons de quille » :
«plus ce plan immergé est grand, plus il prend appui sur l’eau, moins le bateau ‘chasse’ latéralement , mais il ne cesse jamais tout à fait de le faire, sauf au vent arrière »
« Très faible aux allures portantes, l’angle de dérive peut atteindre une douzaine de degré au plus près, pour un voilier de formes médiocres et de faible plan de quille (une plate, un canot sans quille, ont une dérive énorme !) ».
Voilà pour la raison d’être de la quille saillante. Quant aux coques des embarcations fluviales, on peut penser que la dérive de vent sur les fleuves est compensée par leur propulsion à moteur, même si les bateaux à fonds plats à voile foisonnent dans le monde (Tous les bateaux du monde) mais uniquement pour le cabotage non loin des côtes, davantage protégées des vents et des courants.
Conseils de navigation [fluviale] : la dérive
Bonne journée.
Commençons par quelques subtilités de vocabulaire, car le Dictionnaire de la mer est assez pointilleux.
« La quille d’un bateau très petit peut ne pas saillir à l’extérieur, où même être intérieure au bordé (plates, coques en U, etc). Au contraire, les quilles profondes comportent sous la quille un ou plusieurs ailerons. […] quille prend deux sens différents
a- la pièce de quille, qui est la vraie quille, et qui très souvent n’est pas visible, en tout cas de très faible saillie ; dans ce sens, il ne faudrait pas dire ‘ce bateau n’a pas de quille’, tout bateau en a une, intérieure ou extérieure, sauf les plates et certaines périssoires (v. sole)»
b- la saillie, plus ou moins profonde, sous le bordé […]
L’article « plate » nous précise en effet que
«
« Très faible aux allures portantes, l’angle de dérive peut atteindre une douzaine de degré au plus près, pour un voilier de formes médiocres et de faible plan de quille (
Voilà pour la raison d’être de la quille saillante. Quant aux coques des embarcations fluviales, on peut penser que la dérive de vent sur les fleuves est compensée par leur propulsion à moteur, même si les bateaux à fonds plats à voile foisonnent dans le monde (Tous les bateaux du monde) mais uniquement pour le cabotage non loin des côtes, davantage protégées des vents et des courants.
Conseils de navigation [fluviale] : la dérive
Bonne journée.
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