Grade maçonnique de l'université
Le 19/07/2015 à 16h19
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Question d'origine :
Bonjour,
Pourriez-vous S.V.P. me dire ce que signifie en franc-maçonnerie grade d'université. ¨Par exemple, le grade de Grand écossais de Montpellier est catalogué dans le dictionnaire de Daniel Ligou comme tel et se réfère à Ragon. Y-aurait-il une relation avec l'université de Montpellier ?
Merci et meilleures salutations
INTERESSUS
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 22/07/2015 à 13h19
Bonjour,
Daniel Ligou semble assez catégorique sur ce point. Dans son Dictionnaire de la franc-maçonnerie, à l’article « Université (loges de) », il déclare :
Il n’en existe guère qu’en Angleterre où les plus célèbres sont « l’Apollo University Lodge » n°357 à Oxford, dont Edouard VII fut Vénérable, et la « Isaac Newton University Lodge » n°851 à Cambridge. Les Universités de Londres, Durham et Liverpool ont aussi des loges universitaires.
Donc, hors d’Angleterre, point de loge universitaire.
S’il en existait une ou plusieurs en France, D. Ligou les auraient probablement citées. Lui-même est universitaire à Dijon.
« Université » (on trouve quelquefois Universalité). Nom donné par Ragon – qui l’utilise et que nous avons utilisé d’après lui – à une nomenclature d’environ 300 grades.
Il le dit très clairement, le mot "université" est utilisé par Ragon pour désigner une nomenclature de grades et non, par conséquence, pour faire le lien avec une université au sens d’établissement d’enseignement supérieur.
C’est donc ainsi qu’il semble falloir comprendre « Grand Ecossais de Montpellier : grade de l’université » dans ce même dictionnaire.
A « Grand Ecossais », il est précisé : il s’agit d’un grade de « sélection », mais aussi basé sur la recherche de la connaissance. Il se confond parfois avec grand Architecte. […]
Il ne faut pas toujours entendre le vocabulaire utilisé par les francs-maçons dans le sens commun.
Dans son Encyclopédie de la franc-maçonnerie, Eric Saunier, hormis une entrée à « l’université libre de Bruxelles », a rédigé un seul article est rédigé au mot université :
« Universités populaires »
Répondant à de vieilles attentes du mouvement ouvrier, les Universités populaires naissent alors que l’affaire Dreyfus déchire la France et que les dreyfusards aspirent à la formation d’une République idéale. Unir les intellectuels et les travailleurs manuels dans une même recherche de la vérité, de la justice, de la beauté, tel est le but profond des fondateurs de cette institution qui entend éduquer en agissant plus sur l’âme que sur la mémoire ». […]
Aucune allusion, là non plus, à des liens privilégiés avec une université française (si ce n’est par la participation d’universitaires au mouvement franc-maçon).
Ces articles de presse récents (mais très brefs il est vrai) sur le mouvement maçonnique à Montpellier ne l'évoquent pas davantage :
- 20minutes. : une vitalité maçonnique très importante
- lepoint.fr : les frères ont (presque) pignon sur rue
... et sur le site : un projet de bibliothèque maçonnique partagée : Trois siècles d'histoire de la franc-maçonnerie à Montpellier
Article pédagogique sur : Qu’est-ce qu’un franc-maçon?
Daniel Ligou semble assez catégorique sur ce point. Dans son Dictionnaire de la franc-maçonnerie, à l’article « Université (loges de) », il déclare :
Il n’en existe guère qu’en Angleterre où les plus célèbres sont « l’Apollo University Lodge » n°357 à Oxford, dont Edouard VII fut Vénérable, et la « Isaac Newton University Lodge » n°851 à Cambridge. Les Universités de Londres, Durham et Liverpool ont aussi des loges universitaires.
Donc, hors d’Angleterre, point de loge universitaire.
S’il en existait une ou plusieurs en France, D. Ligou les auraient probablement citées. Lui-même est universitaire à Dijon.
« Université » (on trouve quelquefois Universalité). Nom donné par Ragon – qui l’utilise et que nous avons utilisé d’après lui – à une nomenclature d’environ 300 grades.
Il le dit très clairement, le mot "université" est utilisé par Ragon pour désigner une nomenclature de grades et non, par conséquence, pour faire le lien avec une université au sens d’établissement d’enseignement supérieur.
C’est donc ainsi qu’il semble falloir comprendre « Grand Ecossais de Montpellier : grade de l’université » dans ce même dictionnaire.
A « Grand Ecossais », il est précisé : il s’agit d’un grade de « sélection », mais aussi basé sur la recherche de la connaissance. Il se confond parfois avec grand Architecte. […]
Il ne faut pas toujours entendre le vocabulaire utilisé par les francs-maçons dans le sens commun.
Dans son Encyclopédie de la franc-maçonnerie, Eric Saunier, hormis une entrée à « l’université libre de Bruxelles », a rédigé un seul article est rédigé au mot université :
« Universités populaires »
Répondant à de vieilles attentes du mouvement ouvrier, les Universités populaires naissent alors que l’affaire Dreyfus déchire la France et que les dreyfusards aspirent à la formation d’une République idéale. Unir les intellectuels et les travailleurs manuels dans une même recherche de la vérité, de la justice, de la beauté, tel est le but profond des fondateurs de cette institution qui entend éduquer en agissant plus sur l’âme que sur la mémoire ». […]
Aucune allusion, là non plus, à des liens privilégiés avec une université française (si ce n’est par la participation d’universitaires au mouvement franc-maçon).
Ces articles de presse récents (mais très brefs il est vrai) sur le mouvement maçonnique à Montpellier ne l'évoquent pas davantage :
- 20minutes. : une vitalité maçonnique très importante
- lepoint.fr : les frères ont (presque) pignon sur rue
... et sur le site : un projet de bibliothèque maçonnique partagée : Trois siècles d'histoire de la franc-maçonnerie à Montpellier
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