Question d'origine :
Re-bonsoir. Ayant été contraint de prendre une douche froide , j'ai constaté que ceci ne présentait pas de difficultés particulières ...sauf dans le dos où je ne pouvais pas la supporter ! Pourquoi sur cette partie-là du corps plu particulièrement ? Y a-t-il une explication scientifique précise...ou suis-je un cas particulier ? Merci encore.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 12/08/2015 à 09h32
Bonjour,
Le corps humain a besoin de demeurer à 37°C pour vivre, pour réguler sa température et éviter une baisse trop importante ou une surchauffe, le corps dispose de récepteurs afin de ressentir les différences de températures et pour pouvoir les contrer. Quand il fait froid, le corps frissonne pour se réchauffer, à l’inverse, quand il fait chaud, le corps transpire pour se rafraîchir.
Les récepteurs entrant en jeu pour la température du corps se nomment les thermorécepteurs. Le site Biologie de la peau détaille leur fonctionnement :
« Les thermorécepteurs
Les thermorécepteurs sont des récepteurs spécifiques, permettant de détecter toute modification de la température. Il en existe deux types : les périphériques et les centraux.
4.1.1. Thermorécepteurs périphériques
Il s’agit de neurones sensitifs dont les terminaisons axonales sont disséminées dans la peau à proximité des capillaires sanguins. Ils détectent des modifications de la température cutanée, en étant particulièrement sensibles aux variations rapides (Schepers and Ringkamp, 2009).
Deux types de thermorécepteurs périphériques sont identifiés : certains répondent au froid, d’autres à la chaleur.Les thermorécepteurs au froid sont plus nombreux que ceux au chaud. La plus grande densité de ce type de récepteurs se situe au niveau de la face.
Les thermorécepteurs périphériques sensibles au froid se situent dans l’épiderme. Ils émettent une fréquence maximale de potentiels d’action pour une température voisine de
30°C.
Les thermorécepteurs périphériques sensibles au chaud, situés dans le derme, possèdent un optimum de décharge de potentiel d’action pour une température a 40°C. La fréquence de décharge de ces potentiels d’action augmente avec la température lorsqu’elle se situe entre 40 et 45°C. Au-delà de 45°C, la fréquence de potentiels d’action des thermorécepteurs diminue, et on observe, à partir de cette température cutanée, une stimulation des nocicepteurs. C’est donc à partir de ce seuil que la chaleur se transforme physiologiquement en douleur. C’est également à partir de cette température que la chaleur devient suffisamment intense pour endommager les cellules de la peau.
4.1.2. Thermorécepteurs centraux
Les thermorécepteurs centraux se situent dans différentes zones profondes de l’organisme : la paroi des organes intra-abdominaux et des gros troncs veineux, et la moelle épinière. Enfin, des neurones thermosensibles se situent dans l’aire pré-optique au niveau de l’hypothalamus antérieur. Leur fréquence de décharge varie en fonction de la température. La plupart de ces neurones sont excités par une augmentation de température, mais certains le sont par une diminution. La stimulation des thermorécepteurs centraux entraîne des variations de la production de chaleur endogène. […] »
Les thermorécepteurs sensibles au froid sont donc présents dans l’épiderme mais des thermorécepteurs sont aussi présents dans les organes, les troncs veineux et lamoelle épinière . C’est peut-être la raison pour laquelle votre sensibilité à l’eau froide est accrue dans le dos.
On peut rapprocher votre sensation des conseils préconisés par les médecins avant une baignade. Il faut se mouiller la nuque pour que le corps s’habitue à la température de l’eau :
« Un conseil, donc, avec cette chaleur : « Se mouiller la nuque en entrant dans l'eau, puis le thorax.C'est au niveau de la nuque que se trouvent les plus gros vaisseaux. Ils vont irriguer le reste du corps en l'habituant à la température de l'eau » , détaille le médecin.
Source : Le Parisien.
La présence dans le dos des plus gros vaisseaux sanguins et de la moelle épinière et le nombre important de thermorécepteurs centraux dans ces organes favorisent la sensibilité thermique de cette partie du corps. Dans le cas de la douche froide, les thermorécepteurs sensibles au froid sont fortement sollicités et leur nombre important dans cette partie du corps peut entraîner une sensibilité accrue au froid.
Il semblerait que cette sensibilité au froid varie selon les personnes, certaines vont peiner à mettre de l’eau froide sur le ventre, pour d’autres ce sera sur les épaules, sur les jambes, le dos ou encore le visage… La peau contenant de nombreux thermorécepteurs sensibles au froid, chacun ressent sa propre sensibilité.
Pour en savoir plus :
- Les récepteurs de la peau sensibles au froid et au chaud.
- Récepteurs somatosensoriels sur Aphysionado.
- Neurosciences cliniques : de la perception aux troubles du comportement, François Math; avec la collaboration de Jean-Pierre Kahn et Jean-Pierre Vignal.
Pour terminer, quelques articles sur les bienfaits de la douche froide :
- Douche froide, douche chaude : quelles vertus ? sur Madame Figaro.
- Et si vous passiez à la douche froide? sur Le Parisien.
- Débarrassez-vous de vos calories en trop grâce à … l’eau froide ! sur Ilosport.
Bonne journée.
Le corps humain a besoin de demeurer à 37°C pour vivre, pour réguler sa température et éviter une baisse trop importante ou une surchauffe, le corps dispose de récepteurs afin de ressentir les différences de températures et pour pouvoir les contrer. Quand il fait froid, le corps frissonne pour se réchauffer, à l’inverse, quand il fait chaud, le corps transpire pour se rafraîchir.
Les récepteurs entrant en jeu pour la température du corps se nomment les thermorécepteurs. Le site Biologie de la peau détaille leur fonctionnement :
« Les thermorécepteurs
Les thermorécepteurs sont des récepteurs spécifiques, permettant de détecter toute modification de la température. Il en existe deux types : les périphériques et les centraux.
4.1.1. Thermorécepteurs périphériques
Il s’agit de neurones sensitifs dont les terminaisons axonales sont disséminées dans la peau à proximité des capillaires sanguins. Ils détectent des modifications de la température cutanée, en étant particulièrement sensibles aux variations rapides (Schepers and Ringkamp, 2009).
Deux types de thermorécepteurs périphériques sont identifiés : certains répondent au froid, d’autres à la chaleur.
Les thermorécepteurs périphériques sensibles au froid se situent dans l’épiderme. Ils émettent une fréquence maximale de potentiels d’action pour une température voisine de
30°C.
Les thermorécepteurs périphériques sensibles au chaud, situés dans le derme, possèdent un optimum de décharge de potentiel d’action pour une température a 40°C. La fréquence de décharge de ces potentiels d’action augmente avec la température lorsqu’elle se situe entre 40 et 45°C. Au-delà de 45°C, la fréquence de potentiels d’action des thermorécepteurs diminue, et on observe, à partir de cette température cutanée, une stimulation des nocicepteurs. C’est donc à partir de ce seuil que la chaleur se transforme physiologiquement en douleur. C’est également à partir de cette température que la chaleur devient suffisamment intense pour endommager les cellules de la peau.
4.1.2. Thermorécepteurs centraux
Les thermorécepteurs sensibles au froid sont donc présents dans l’épiderme mais des thermorécepteurs sont aussi présents dans les organes, les troncs veineux et la
On peut rapprocher votre sensation des conseils préconisés par les médecins avant une baignade. Il faut se mouiller la nuque pour que le corps s’habitue à la température de l’eau :
« Un conseil, donc, avec cette chaleur : « Se mouiller la nuque en entrant dans l'eau, puis le thorax.
Source : Le Parisien.
La présence dans le dos des plus gros vaisseaux sanguins et de la moelle épinière et le nombre important de thermorécepteurs centraux dans ces organes favorisent la sensibilité thermique de cette partie du corps. Dans le cas de la douche froide, les thermorécepteurs sensibles au froid sont fortement sollicités et leur nombre important dans cette partie du corps peut entraîner une sensibilité accrue au froid.
Il semblerait que cette sensibilité au froid varie selon les personnes, certaines vont peiner à mettre de l’eau froide sur le ventre, pour d’autres ce sera sur les épaules, sur les jambes, le dos ou encore le visage… La peau contenant de nombreux thermorécepteurs sensibles au froid, chacun ressent sa propre sensibilité.
Pour en savoir plus :
- Les récepteurs de la peau sensibles au froid et au chaud.
- Récepteurs somatosensoriels sur Aphysionado.
- Neurosciences cliniques : de la perception aux troubles du comportement, François Math; avec la collaboration de Jean-Pierre Kahn et Jean-Pierre Vignal.
Pour terminer, quelques articles sur les bienfaits de la douche froide :
- Douche froide, douche chaude : quelles vertus ? sur Madame Figaro.
- Et si vous passiez à la douche froide? sur Le Parisien.
- Débarrassez-vous de vos calories en trop grâce à … l’eau froide ! sur Ilosport.
Bonne journée.
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