Question d'origine :
Est-ce que les cérémonies d'adoubement se faisaient toujours avec des épées ? Merci !
Réponse du Guichet

Bonjour,
Dans une de nos réponses portant sur le chevalier nous expliquions ce qu’était l’adoubement et nous reportions pour cela à différentes sources dont la page rédigée par le spécialisteJean Flori dans la revue Les Collections de l’Histoire (n° 12, 2002) et consacrée au rituel de l’adoubement :
« D’abord simple remise des armes, l’adoubement devient, au XIIe siècle, le rite d’entrée en chevalerie. » La remise des « adoubs » c’est-à-dire de l’équipement du chevalier, a lieu traditionnellement lors d’une fête (Pâques ou Pentecôte). «La remise de l’épée en est l’élément majeur , accompagnement de la « colée », coup asséné sur la nuque avec la paume de la main, qui se transforma bien plus tard (XIVe-XVe siècle) en accolade, coup du plat de l’épée sur les deux épaules. Au XIIe siècle, les adoubements collectifs se multiplient, précédés parfois d’une veillée d’armes dans la chapelle. »Au milieu du XIIIe siècle, l’adoubement est réservé aux fils de nobles, sauf dérogation royale ou princière. Il est, à cette époque, signe de noblesse. Par la suite, la noblesse devenant strictement héréditaire, de nombreux nobles ne se font plus adouber. L’adoubement manifeste alors l’entrée dans une chevalerie qui a pris désormais des dimensions sociales, morales et idéologiques que l’Eglise et la littérature ont contribué à forger. Pour imprégner de ses propres valeurs l’idéal chevaleresque en formation, l’Eglise a cherché à spiritualiser les rites de l’entrée en chevalerie. Dès le XIIe siècle, elle réutilise pour l’adoubement des formules de bénédiction jadis composées pour le sacre des rois et pour l’investiture des avoués ou défenseurs d’églises. »
- LeDictionnaire du Moyen Age publié sous la direction de Claude Gauvard, … propose plusieurs entrées intéressantes :
-Adoubement : Du francique, dubban, frapper ; cérémonie d’accès à la chevalerie, d’origine germanique, fermement attestée dès le Xe siècle, et au cours de laquelle un jeune homme reçoit des mains d’un parrain, déjà adoubé, ses armes (épée, baudrier, éperons) ; il est ensuite frappé à la base du cou (colée, paumée) geste probablement d’initiation magique. Le nouveau « chevalier », le miles par excellence, devra montrer par des prouesses sportives ses aptitudes de guerrier d’élite. Le coût pour la famille de cette nova militia en a fait un « cas » de taxation sur les vassaux, voire sur tous les hommes. A partir du XIIe s. finissant, l’Eglise a sacralisé ces gestes profanes en y adjoignant bain de purification, veillée de prière, bénédiction de l’épée, qui font du chevalier un miles Christi » (Robert Fossier). »
L’adoubement en tant que rite d’entrée en chevalerie comporte donc la remise d’une épée.
Pour en savoir plus sur ce rituel, nous vous laissons parcourir les ouvrages suivants :
* La civilisation féodale: De l’an mil à la colonisation de l’Amérique par Jérôme Baschet.
* L'essor de la chevalerie: XIe-XIIe siècles Par Jean Flori.
* Les âges de la vie au Moyen Age: actes du colloque du Département d'études ... Par Henri Dubois,Michel Zink.
* Jeux d'errance du chevalier médiéval: aspects ludiques de la fonction ... Par Michel Stanesco.
* Une réponse du guichet du Savoir apportée sur la chevalerie.
Dans une de nos réponses portant sur le chevalier nous expliquions ce qu’était l’adoubement et nous reportions pour cela à différentes sources dont la page rédigée par le spécialiste
« D’abord simple remise des armes, l’adoubement devient, au XIIe siècle, le rite d’entrée en chevalerie. » La remise des « adoubs » c’est-à-dire de l’équipement du chevalier, a lieu traditionnellement lors d’une fête (Pâques ou Pentecôte). «
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L’adoubement en tant que rite d’entrée en chevalerie comporte donc la remise d’une épée.
Pour en savoir plus sur ce rituel, nous vous laissons parcourir les ouvrages suivants :
* La civilisation féodale: De l’an mil à la colonisation de l’Amérique par Jérôme Baschet.
* L'essor de la chevalerie: XIe-XIIe siècles Par Jean Flori.
* Les âges de la vie au Moyen Age: actes du colloque du Département d'études ... Par Henri Dubois,Michel Zink.
* Jeux d'errance du chevalier médiéval: aspects ludiques de la fonction ... Par Michel Stanesco.
* Une réponse du guichet du Savoir apportée sur la chevalerie.
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