Question d'origine :
Madame, Monsieur bonjour,
Je suis étudiante à l'école d'architecture de Lyon et établit une étude sociologique sur la chaîne starbucks.
Je m’intéresse aux interactions entre les inconnus dans un lieu publique et en particulier dans un café.
J'ai essayé de faire quelques recherches sur le site de la BML, mais sans aucun résultat... Pensez vous qu'en venant je pourrai trouver plus d'informations ? Avez-vous déjà quelques suggestions à me faire ?
Je vous remercie par avance de votre réponse et vous souhaite une excellente journée.
A.V.
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 01/10/2015 à 15h24
Bonjour,
Pour cerner correctement votre sujet, il vous faudra à la fois effectuer des recherches sur les « starbucks » et les cafés, lieux de rencontres et d’interactions.
Pour commencer, vous pourriez consulter des articles de presse qui, bien souvent reviennent sur ces deux phénomènes. Concernant starbucks, cette chaîne fait souvent l’objet d’articles que vous pouvez consulter via la base de données Europresse, disponible à la Bibliothèque municipale de Lyon (sur place ou à distance si vous êtes abonnée) ;
En guise d’illustration, revenons sur deux écrits abordant le phénomène starbucks :
«Starbucks vend plus que du café : ils vendent notre désir de statut social», analyse l'historien Bryant Simon. Pour son livre Consuming Starbucks, à paraître l'an prochain, ce professeur de la Temple University à Philadelphie a visité des centaines de Starbucks dans le monde entier, de la boutique au drive-thru en passant par les kiosques dans les supermarchés ou les hôpitaux. Dans un pays qui ne possède pas vraiment de café du coin, Starbucks a été une petite révolution. Avant, l'Amérique était habituée au jus de chaussettes, servi dans des tasses démesurées avec free refill («re-remplissage à volonté»). Aujourd'hui, les Américains connaissent les joies du café corsé et le confort d'un lieu quelque part entre la maison et le bureau, «le troisième espace» comme l'appelle Howard Schultz. Ils sont, chaque semaine, 40 millions de consommateurs, pas forcément riches, prêts à payer le prix pour siroter du café aromatisé sur mesure, dans des boutiques douillettes où l'on peut lire le journal, retrouver ses amis ou brancher son ordinateur et se connecter au réseau wi-fi.
Musique jazz, locaux cosy et spacieux, refuges climatisés l'été, pris d'assaut par les ados, avec mobilier de bois blond et sofas pourpres ou ocre dignes du café Central Perk de la série Friends: «Ce sont des endroits plutôt agréables, qui n'existaient pas vraiment avant aux Etats-Unis, dit Bryant Simon. L'idée est que les gens se sentent bien en dépensant leur argent. Acheter une boisson Starbucks est une forme de thérapie». Marina, une brunette de la Valley, en banlieue de Los Angeles, dépense ainsi chaque matin près de 5 dollars (pourboire inclus) pour un grand café glacé avec du lait écrémé à 1% de matière grasse et un moment de convivialité : «Les employés m'appellent par mon nom, ils se souviennent de ma boisson, adorent mon chien, qui m'attend dehors, et il y a souvent ce policier si mignon...»
Source : Emmanuelle richard, « La chaîne du café broie du noir », Libération, no. 8040, mercredi 14 mars 2007, p. 30, 31
En outre, Benoît Bréville rappelle que le consommateur ne boit pas un café pour se réveiller, comme il le ferait dans un bistrot; il n'ingurgite pas une boisson standardisée, au gramme et au degré près, de Dubaï à Rio de Janeiro : il pose un acte gastronomique. L'usage de l'italien pour désigner les boissons (« Latte », « Macchiato », « Frappuccino », etc.), la « règle des dix secondes » obligeant les baristas à jeter tout expresso qui n'a pas été entamé dans ce laps de temps au prétexte qu'il aurait perdu sa saveur, ou encore les brochures éditées par la chaîne (« Chaque grain de café nécessite un équilibre unique entre température et temps [de torréfaction] pour atteindre son pic individuel d'arôme, d'acidité, de corps et de saveur ») viennent accréditer cette idée : fruits d'un savant équilibre entre exactitude scientifique et passion incontrôlée, les produits Starbucks ne peuvent être appréciés que par des personnes raffinées. La chaîne parvient ainsi à drainer une clientèle mondialement uniformisée : des étudiants aisés, des actifs cosmopolites, des touristes, des expatriés, qui y trouvent un refuge familier et un lieu de distinction où l'on peut satisfaire son bon goût. « On a créé le business du café gourmet », se félicite M. Schultz.
Source : Benoît Bréville, « Starbucks et Subway, l'illusion des fast-foods nouvelle génération », Le Monde diplomatique, Août 2015.
Et si l’on s’intéresse plus généralement au monde des cafés, vous trouverez des considérations sur l’histoire même du café en tant que lieux de rencontres :
Lieux de rencontres, d'échanges, les cafés sont venus très tôt s'inscrire dans le paysage artistique et littéraire. Gérard-Georges Lemaire en trace les contours
Le Dictionnaire universel du XIXe siècle de Pierre Larousse propose ce petit tour de passe-passe sémantique : "Si l'on admet, avec un grand nombre de médecins, que le café est la boisson la plus propre à exciter, sans les troubler, les fonctions du cerveau, on ne sera pas surpris de voir les établissements où se boit le café devenir des lieux de réunion dans lesquels s'agitent les questions relatives aux choses de l'esprit." Ainsi s'expliquerait, et se justifierait, la presque universelle propension des gens de lettres ou d'art à se réunir dans ces lieux généralement enfumés et bruyants que sont les cafés, pour y consommer l'excitant qui va précisément favoriser leur agitation intellectuelle.
Il y a bien, attachée à cette image du café littéraire telle qu'elle s'est formée depuis le fin du XVIIe siècle, en France aussi bien qu'ailleurs, l'idée d'agitation, physique ou mentale. Celle-ci pouvant être vaine ou, comme le pensait Paul Valéry, nécessaire à la formation des "opinions" opinions qui, à leur tour, ne sont pas forcément déterminantes... Mais, quoi qu'il en soit, "on juge de l'opinion d'un homme à Paris par le café dont il est l'habitué", décrètent les Goncourt.
Le café est donc ce lieu où l'artiste et l'écrivain, quittant leur solitude créatrice, viennent remuer des pensées et des paroles qui vont soit les distraire de leur activité ordinaire, soit relancer celle-ci. Il n'est pas toujours un espace neutre : Sartre, en tête du bataillon existentialiste de l'après-guerre, serait amputé d'une part de lui-même si on enlevait autour de lui le décor des cafés où il séjourna. Des communautés se créent ainsi, cénacles, écoles, groupes, où l'on palabre interminablement, où l'on s'empoigne avant de se congratuler autour de boissons, fortes de préférence, à des heures où le bourgeois repose ou s'affaire…
Source : Patrick Kechichian, « Au commerce des beaux esprits », Le Monde, Vendredi 4 juillet 1997.
En effectuant des recherches sur le catalogue universitaire Sudoc, sur google livres ainsi que sur notre catalogue vous trouverez de nombreuses études portant sur ces sujets. Voici de premières sélections, que vous devrez compléter :
Sur Starbucks :
* Tribal knowledge: business wisdom brewed from the grounds of Starbucks corporate culture / John Moore, 2006.
* Starbucked: a double tall tale of caffeine, commerce, and culture / Taylor Clark, 2007.
* Everything but the coffee: learning about America from Starbucks / Bryant Simon, 2009.
* Comment Starbucks a sauvé sa peau sans perdre son âme / Howard Schultz ; avec Joanne Gordon ; traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Liliane Messika, 2011 : Le 26 février 2008, les clients des 7100 salons de café Starbucks américains ont été priés de quitter les lieux. Pendant les 3 heures qui ont suivi, dans tous les Starbucks, chaque "barista" s'est vu ré-enseigner l'art de servir le parfait expresso. Ce geste sans précédent montre à quel point les choses s'étaient dégradées dans une entreprise réputée jusqu'alors pour son parcours sans faute.
* Coffee [Texte imprimé] : philosophy for everyone : grounds for debate / edited by Scott F. Parker and Michael W. Austin ; foreword by Donald Schoenholt, 2011 : Offering philosophical insights into the popular morning brew, Coffee -- Philosophy for Everyone kick starts the day with an entertaining but critical discussion of the ethics, aesthetics, metaphysics, and culture of coffee. Matt Lounsbury of pioneering business Stumptown Coffee discusses just how good coffee can beCaffeine-related chapters cover the ethics of the coffee trade, the metaphysics of coffee and the centrality of the coffee house to the public sphere. (les chapitres 11 et 13 portent sur ce groupe)
* The Starbucks Story [Ressource électronique] : How the brand changed the world / John Simmons, 2012.
Sur les cafés :
* Des tavernes aux bistrots: histoire des cafés / par Luc Bihl,Luc Bihl-Willette, 1997.
* L'esprit des cafés en Europe/ texte de Danilo Reato ; trad. de l'italien par Anne Peabody, 1999.
* Histoire des cafés et des cafetiers / Jean-Claude Bologne, 1993.
* Paris, société de cafés / Monique Eleb et Jean-Charles Depaule : Paru le 30 novembre 2005 : Le café à Paris, vieille institution qui connaît depuis vingt ans un renouvellement, est analysé sous différents aspects : fonction, décor, mobilier, style du service, type de consommation, place dans les territoires et les rythmes de la ville. Perçu comme un troisième lieu de la vie quotidienne, cet espace de rencontre semble participer à la construction du rapport des citadins à leur ville.
N’oubliez pas de compléter ces références en effectuant des recherches sur persée.fr ou cairn en diversifiant les termes du type : cafés lieux de rencontres, sociologie des cafés …
Bonnes recherches.
Pour cerner correctement votre sujet, il vous faudra à la fois effectuer des recherches sur les « starbucks » et les cafés, lieux de rencontres et d’interactions.
Pour commencer, vous pourriez consulter des articles de presse qui, bien souvent reviennent sur ces deux phénomènes. Concernant starbucks, cette chaîne fait souvent l’objet d’articles que vous pouvez consulter via la base de données Europresse, disponible à la Bibliothèque municipale de Lyon (sur place ou à distance si vous êtes abonnée) ;
En guise d’illustration, revenons sur deux écrits abordant le phénomène starbucks :
«Starbucks vend plus que du café : ils vendent notre désir de statut social», analyse l'historien Bryant Simon. Pour son livre Consuming Starbucks, à paraître l'an prochain, ce professeur de la Temple University à Philadelphie a visité des centaines de Starbucks dans le monde entier, de la boutique au drive-thru en passant par les kiosques dans les supermarchés ou les hôpitaux. Dans un pays qui ne possède pas vraiment de café du coin, Starbucks a été une petite révolution. Avant, l'Amérique était habituée au jus de chaussettes, servi dans des tasses démesurées avec free refill («re-remplissage à volonté»). Aujourd'hui, les Américains connaissent les joies du café corsé et le confort d'un lieu quelque part entre la maison et le bureau, «le troisième espace» comme l'appelle Howard Schultz. Ils sont, chaque semaine, 40 millions de consommateurs, pas forcément riches, prêts à payer le prix pour siroter du café aromatisé sur mesure, dans des boutiques douillettes où l'on peut lire le journal, retrouver ses amis ou brancher son ordinateur et se connecter au réseau wi-fi.
Musique jazz, locaux cosy et spacieux, refuges climatisés l'été, pris d'assaut par les ados, avec mobilier de bois blond et sofas pourpres ou ocre dignes du café Central Perk de la série Friends: «Ce sont des endroits plutôt agréables, qui n'existaient pas vraiment avant aux Etats-Unis, dit Bryant Simon. L'idée est que les gens se sentent bien en dépensant leur argent. Acheter une boisson Starbucks est une forme de thérapie». Marina, une brunette de la Valley, en banlieue de Los Angeles, dépense ainsi chaque matin près de 5 dollars (pourboire inclus) pour un grand café glacé avec du lait écrémé à 1% de matière grasse et un moment de convivialité : «Les employés m'appellent par mon nom, ils se souviennent de ma boisson, adorent mon chien, qui m'attend dehors, et il y a souvent ce policier si mignon...»
Source : Emmanuelle richard, « La chaîne du café broie du noir », Libération, no. 8040, mercredi 14 mars 2007, p. 30, 31
En outre, Benoît Bréville rappelle que le consommateur ne boit pas un café pour se réveiller, comme il le ferait dans un bistrot; il n'ingurgite pas une boisson standardisée, au gramme et au degré près, de Dubaï à Rio de Janeiro : il pose un acte gastronomique. L'usage de l'italien pour désigner les boissons (« Latte », « Macchiato », « Frappuccino », etc.), la « règle des dix secondes » obligeant les baristas à jeter tout expresso qui n'a pas été entamé dans ce laps de temps au prétexte qu'il aurait perdu sa saveur, ou encore les brochures éditées par la chaîne (« Chaque grain de café nécessite un équilibre unique entre température et temps [de torréfaction] pour atteindre son pic individuel d'arôme, d'acidité, de corps et de saveur ») viennent accréditer cette idée : fruits d'un savant équilibre entre exactitude scientifique et passion incontrôlée, les produits Starbucks ne peuvent être appréciés que par des personnes raffinées. La chaîne parvient ainsi à drainer une clientèle mondialement uniformisée : des étudiants aisés, des actifs cosmopolites, des touristes, des expatriés, qui y trouvent un refuge familier et un lieu de distinction où l'on peut satisfaire son bon goût. « On a créé le business du café gourmet », se félicite M. Schultz.
Source : Benoît Bréville, « Starbucks et Subway, l'illusion des fast-foods nouvelle génération », Le Monde diplomatique, Août 2015.
Et si l’on s’intéresse plus généralement au monde des cafés, vous trouverez des considérations sur l’histoire même du café en tant que lieux de rencontres :
Lieux de rencontres, d'échanges, les cafés sont venus très tôt s'inscrire dans le paysage artistique et littéraire. Gérard-Georges Lemaire en trace les contours
Le Dictionnaire universel du XIXe siècle de Pierre Larousse propose ce petit tour de passe-passe sémantique : "Si l'on admet, avec un grand nombre de médecins, que le café est la boisson la plus propre à exciter, sans les troubler, les fonctions du cerveau, on ne sera pas surpris de voir les établissements où se boit le café devenir des lieux de réunion dans lesquels s'agitent les questions relatives aux choses de l'esprit." Ainsi s'expliquerait, et se justifierait, la presque universelle propension des gens de lettres ou d'art à se réunir dans ces lieux généralement enfumés et bruyants que sont les cafés, pour y consommer l'excitant qui va précisément favoriser leur agitation intellectuelle.
Il y a bien, attachée à cette image du café littéraire telle qu'elle s'est formée depuis le fin du XVIIe siècle, en France aussi bien qu'ailleurs, l'idée d'agitation, physique ou mentale. Celle-ci pouvant être vaine ou, comme le pensait Paul Valéry, nécessaire à la formation des "opinions" opinions qui, à leur tour, ne sont pas forcément déterminantes... Mais, quoi qu'il en soit, "on juge de l'opinion d'un homme à Paris par le café dont il est l'habitué", décrètent les Goncourt.
Le café est donc ce lieu où l'artiste et l'écrivain, quittant leur solitude créatrice, viennent remuer des pensées et des paroles qui vont soit les distraire de leur activité ordinaire, soit relancer celle-ci. Il n'est pas toujours un espace neutre : Sartre, en tête du bataillon existentialiste de l'après-guerre, serait amputé d'une part de lui-même si on enlevait autour de lui le décor des cafés où il séjourna. Des communautés se créent ainsi, cénacles, écoles, groupes, où l'on palabre interminablement, où l'on s'empoigne avant de se congratuler autour de boissons, fortes de préférence, à des heures où le bourgeois repose ou s'affaire…
Source : Patrick Kechichian, « Au commerce des beaux esprits », Le Monde, Vendredi 4 juillet 1997.
En effectuant des recherches sur le catalogue universitaire Sudoc, sur google livres ainsi que sur notre catalogue vous trouverez de nombreuses études portant sur ces sujets. Voici de premières sélections, que vous devrez compléter :
Sur Starbucks :
* Tribal knowledge: business wisdom brewed from the grounds of Starbucks corporate culture / John Moore, 2006.
* Starbucked: a double tall tale of caffeine, commerce, and culture / Taylor Clark, 2007.
* Everything but the coffee: learning about America from Starbucks / Bryant Simon, 2009.
* Comment Starbucks a sauvé sa peau sans perdre son âme / Howard Schultz ; avec Joanne Gordon ; traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Liliane Messika, 2011 : Le 26 février 2008, les clients des 7100 salons de café Starbucks américains ont été priés de quitter les lieux. Pendant les 3 heures qui ont suivi, dans tous les Starbucks, chaque "barista" s'est vu ré-enseigner l'art de servir le parfait expresso. Ce geste sans précédent montre à quel point les choses s'étaient dégradées dans une entreprise réputée jusqu'alors pour son parcours sans faute.
* Coffee [Texte imprimé] : philosophy for everyone : grounds for debate / edited by Scott F. Parker and Michael W. Austin ; foreword by Donald Schoenholt, 2011 : Offering philosophical insights into the popular morning brew, Coffee -- Philosophy for Everyone kick starts the day with an entertaining but critical discussion of the ethics, aesthetics, metaphysics, and culture of coffee. Matt Lounsbury of pioneering business Stumptown Coffee discusses just how good coffee can beCaffeine-related chapters cover the ethics of the coffee trade, the metaphysics of coffee and the centrality of the coffee house to the public sphere. (les chapitres 11 et 13 portent sur ce groupe)
* The Starbucks Story [Ressource électronique] : How the brand changed the world / John Simmons, 2012.
Sur les cafés :
* Des tavernes aux bistrots: histoire des cafés / par Luc Bihl,Luc Bihl-Willette, 1997.
* L'esprit des cafés en Europe/ texte de Danilo Reato ; trad. de l'italien par Anne Peabody, 1999.
* Histoire des cafés et des cafetiers / Jean-Claude Bologne, 1993.
* Paris, société de cafés / Monique Eleb et Jean-Charles Depaule : Paru le 30 novembre 2005 : Le café à Paris, vieille institution qui connaît depuis vingt ans un renouvellement, est analysé sous différents aspects : fonction, décor, mobilier, style du service, type de consommation, place dans les territoires et les rythmes de la ville. Perçu comme un troisième lieu de la vie quotidienne, cet espace de rencontre semble participer à la construction du rapport des citadins à leur ville.
N’oubliez pas de compléter ces références en effectuant des recherches sur persée.fr ou cairn en diversifiant les termes du type : cafés lieux de rencontres, sociologie des cafés …
Bonnes recherches.
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