Policier
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 04/04/2016 à 17h23
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Question d'origine :
Bonjour,
A partir de quelle année les policiers parisiens ont-ils été muni d'un sifflet ? Merci !
Réponse du Guichet

Bonjour,
Toutes les sources ne s’accordent pas sur cette question.
D’après la Société française d’histoire de la police, c’est à partir de 1912 que les policiers parisiens sont dotés d’un sifflet :
Le gardien de la paix parisien est doté d'un sifflet à roulette. Après le meurtre par la "bande à Bonnot" (voir ci-dessus) en février 1912 du gardien de la paix Garnier rue du Havre, près de la gare Saint-Lazare , la Ville de Paris - sur proposition du conseiller municipal Oudin - suit l'exemple de Genève et de Londres, en préconisant l'emploi du sifflet à roulette par les agents de police.
Toutefois, le site de la préfecture de police indique qu’il s’agirait plutôt de l’année 1897 :
Le Préfet Louis Lépine est à l’origine de nombreuses inventions de la police moderne : c’est la raison pour laquelle il est souvent surnommé le « préfet inventif ». Préfet de police de 1893 à 1897 puis de 1899 à 1913, il est notamment à l’origine de la brigade fluviale, ainsi que des brigades cyclistes en 1901 (les fameuses « hirondelles »). Sa première mesure, l’année de sa prise de poste, est de doter la capitale d’un service centralisé des objets trouvés. C’est aussi lui qui arme, en 1897, les gardiens de la paix d’un bâton blanc et d’un sifflet à roulette.
Ce que confirme Paul Pilardeau, biographe de René 135 :
Préfet Louis Lépine : Louis Jean-Baptiste Lépine, né à Lyon en 1846 , est un avocat et homme politique, préfet de police de la Seine, inventeur de la brigade criminelle et du Concours Lépine. Dès le début de sa carrière, il met en place la permanence dans les commissariats, équipe les gardiens de la paix en 1897 d’un bâton blanc et d’un sifflet à roulette, crée la brigade fluviale ainsi que les brigades cyclistes en 1901 (les hirondelles, marque de leur vélo, avec leur pèlerine) ; fait installer 500 avertisseurs téléphoniques, rouges pour alerter les pompiers, puis pour alerter police-secours.
Source : Notes de l’auteur : paroles d’expert, René 135, Mémoires d’un bavard
La plupart des sources que nous trouvons s’accordent au moins pour dire que c’est sur décision de Louis Lépine qu’est apparu le sifflet à roulette à Paris, même si la date reste décidément floue :
Exemples des services spécialisés créés par Lépine :
— la brigade fluviale instituée pour «l'Expo» de 1900 et définitivement en 1902;
— la brigade cycliste, avec 342 agents en 1900 et 648 en 1913 ; 88
— le service de l'identité judiciaire qui regroupe, en 1 893, le service photographique, celui d'anthropométrie et les sommiers » judiciaires ;
— la compagnie des chiens créée en 1900 ;
— le service «d'inspection des poids et mesures et de répression des fraudes» en 1910;
— la «brigade criminelle» qui regroupe en juin 1912 les 200 meilleurs éléments de la sûreté parisienne 49 ;
— la « brigade des voitures » enfin va connaître un développement parallèle à celui de la circulation avec un certain nombre d'innovations «publicitaires» qui vont faire beaucoup pour la renommée de Lépine et celle de sa police : le bâton-signal blanc, le sifflet, etc..
Source : La professionnalisation de la police en France : un phénomène nouveau au début du XXème siècle, J. M. Berlière, Déviance et Société, 1987, Vol. 11, No 1, pp. 67-104 (consultable sur Persée)
"Lépine avait donné aux policiers parisiens un sifflet à roulette et un bâton blanc", ironise l'historien de la police Charles Diaz, auteur avec Claude Cancès d'Histoire du 36 illustrée (Jacob-Duvernet). Un peu léger pour faire face au développement de la délinquance des "apaches" et autre fous furieux de la bande à Bonnot.
Source : L'expo du Champ-de-Mars, 100 ans de Police Judiciaire, lejdd.fr
Si le soutien de Lépine à Bertillon et à la police scientifique est constant, à partir de 1902 le préfet vieillissant fait régulièrement l’objet d’interpellations dans le domaine de la sécurité de la part du conseil municipal. Ainsi, ce n’est que sous la pression d’Emile Massard et des autres conseillers municipaux qu’il consent à relier les commissariats par téléphone, qu’il cède à la proposition des sifflets à roulette, ou qu’il daigne augmenter le nombre d’agents de service de nuit.
Source : Le 36, quai des Orfèvres: À la croisée de l'histoire et du fait divers, Clovis Bienvenu
Le préfet Louis Lépine entend bien y remédier. L’ordonnance du 14 août 1893 sur la circulation des véhicules à moteur mécanique comporte 35 articles. L’ordonnance de 1897 sur la conduite et la circulation des bêtes et véhicules va en instituer 426. Le 10 juillet 1900 voit l’apparition des sens uniques, des sens giratoires, et les agents de la brigade des voitures sont dotés d’un bâton de signalisation blanc et d’un sifflet.
Source : Manuel de conduite extrême : rapide, de sûreté, anti-agression et sportive Gérard Desmaretz
Bonne journée.
Toutes les sources ne s’accordent pas sur cette question.
D’après la Société française d’histoire de la police, c’est à partir de 1912 que les policiers parisiens sont dotés d’un sifflet :
Le gardien de la paix parisien est doté d'un sifflet à roulette. Après le meurtre par la "bande à Bonnot" (voir ci-dessus) en février 1912 du gardien de la paix Garnier rue du Havre, près de la gare Saint-Lazare , la Ville de Paris - sur proposition du conseiller municipal Oudin - suit l'exemple de Genève et de Londres, en préconisant l'emploi du sifflet à roulette par les agents de police.
Toutefois, le site de la préfecture de police indique qu’il s’agirait plutôt de l’année 1897 :
Le Préfet Louis Lépine est à l’origine de nombreuses inventions de la police moderne : c’est la raison pour laquelle il est souvent surnommé le « préfet inventif ». Préfet de police de 1893 à 1897 puis de 1899 à 1913, il est notamment à l’origine de la brigade fluviale, ainsi que des brigades cyclistes en 1901 (les fameuses « hirondelles »). Sa première mesure, l’année de sa prise de poste, est de doter la capitale d’un service centralisé des objets trouvés. C’est aussi lui qui arme, en 1897, les gardiens de la paix d’un bâton blanc et d’un sifflet à roulette.
Ce que confirme Paul Pilardeau, biographe de René 135 :
Préfet Louis Lépine : Louis Jean-Baptiste Lépine, né à Lyon en 1846 , est un avocat et homme politique, préfet de police de la Seine, inventeur de la brigade criminelle et du Concours Lépine. Dès le début de sa carrière, il met en place la permanence dans les commissariats, équipe les gardiens de la paix en 1897 d’un bâton blanc et d’un sifflet à roulette, crée la brigade fluviale ainsi que les brigades cyclistes en 1901 (les hirondelles, marque de leur vélo, avec leur pèlerine) ; fait installer 500 avertisseurs téléphoniques, rouges pour alerter les pompiers, puis pour alerter police-secours.
Source : Notes de l’auteur : paroles d’expert, René 135, Mémoires d’un bavard
La plupart des sources que nous trouvons s’accordent au moins pour dire que c’est sur décision de Louis Lépine qu’est apparu le sifflet à roulette à Paris, même si la date reste décidément floue :
Exemples des services spécialisés créés par Lépine :
— la brigade fluviale instituée pour «l'Expo» de 1900 et définitivement en 1902;
— la brigade cycliste, avec 342 agents en 1900 et 648 en 1913 ; 88
— le service de l'identité judiciaire qui regroupe, en 1 893, le service photographique, celui d'anthropométrie et les sommiers » judiciaires ;
— la compagnie des chiens créée en 1900 ;
— le service «d'inspection des poids et mesures et de répression des fraudes» en 1910;
— la «brigade criminelle» qui regroupe en juin 1912 les 200 meilleurs éléments de la sûreté parisienne 49 ;
— la « brigade des voitures » enfin va connaître un développement parallèle à celui de la circulation avec un certain nombre d'innovations «publicitaires» qui vont faire beaucoup pour la renommée de Lépine et celle de sa police : le bâton-signal blanc, le sifflet, etc..
Source : La professionnalisation de la police en France : un phénomène nouveau au début du XXème siècle, J. M. Berlière, Déviance et Société, 1987, Vol. 11, No 1, pp. 67-104 (consultable sur Persée)
"Lépine avait donné aux policiers parisiens un sifflet à roulette et un bâton blanc", ironise l'historien de la police Charles Diaz, auteur avec Claude Cancès d'Histoire du 36 illustrée (Jacob-Duvernet). Un peu léger pour faire face au développement de la délinquance des "apaches" et autre fous furieux de la bande à Bonnot.
Source : L'expo du Champ-de-Mars, 100 ans de Police Judiciaire, lejdd.fr
Si le soutien de Lépine à Bertillon et à la police scientifique est constant, à partir de 1902 le préfet vieillissant fait régulièrement l’objet d’interpellations dans le domaine de la sécurité de la part du conseil municipal. Ainsi, ce n’est que sous la pression d’Emile Massard et des autres conseillers municipaux qu’il consent à relier les commissariats par téléphone, qu’il cède à la proposition des sifflets à roulette, ou qu’il daigne augmenter le nombre d’agents de service de nuit.
Source : Le 36, quai des Orfèvres: À la croisée de l'histoire et du fait divers, Clovis Bienvenu
Le préfet Louis Lépine entend bien y remédier. L’ordonnance du 14 août 1893 sur la circulation des véhicules à moteur mécanique comporte 35 articles. L’ordonnance de 1897 sur la conduite et la circulation des bêtes et véhicules va en instituer 426. Le 10 juillet 1900 voit l’apparition des sens uniques, des sens giratoires, et les agents de la brigade des voitures sont dotés d’un bâton de signalisation blanc et d’un sifflet.
Source : Manuel de conduite extrême : rapide, de sûreté, anti-agression et sportive Gérard Desmaretz
Bonne journée.
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