Question d'origine :
Bonjour,
On a retrouvé, au Pérou, d'assez nombreuses momies aussi bien dans les pyramides du nord de ce pays, que dans les vallées de la côte pacifique ou encore dans les sites andins.
Apparemment, toutes n'étaient pas "préparées" suivant les mêmes techniques puisqu'il semble que certaines étaient éviscérées, d'autres pas. Le cinabre (sulfure de mercure, je crois) aurait été utilisé par certaines cultures.
Pourriez-vous me fournir quelques renseignements sur ce sujet?
Merci par avance.
Réponse du Guichet

Bonjour,
Dans le Pérou précolombien, les morts étaient placés en position fœtale (ou embryonnaire), les genoux ramenés contre le menton, les bras fléchis ou entourant les jambes, après avoir été revêtus de leurs plus beaux vêtements et de leurs parures. Il arrivait qu’on plaçât sur leur bouche une plaque de cuivre, d’argent, d’or. Dans les hautes vallées du Pérou, dans les régions de Chachapoyas, Junin, Ayacucho, les momies étaient placées dans des grottes et vers le lac Titicaca dans les chulpas. Dans les territoires Chimus, on les disposait dans des niches aménagées dans les épais murs d’adobe des maisons et palais, tandis que sur la côte on les réunissait dans des nécropoles faites de tombes à puits constituées par des petites constructions en adobe, comme à Pachacamac, dans des chambres souterraines maçonnées (Ancon), dans des sépultures près des demeures (Paracas). Les Incas ont aussi pratiqué la momification et les momies des rois étaient disposées sur des trônes d’or dans le temple du soleil de Cuzco.
Source : dictionnaire de l’archéologie / Guy Rachet
Une momie très connue au Pérou est la dame de Cao. Voici ce que nous dit le résumé d’un documentaire passant sur la Cinq, au sujet de cette dame et du cinabre :
La Dame de Cao est morte assez jeune, entre 20 et 25 ans. Elle devait mesurer environ 1,45 m et les plis sur son ventre semblent indiquer qu’elle est morte peu de temps après un accouchement. Avant d’être enseveli, le corps a été lavé à l’eau de mer et enduit de sulfure de mercure, également appelé cinabre. Les Mochicas utilisaient cette substance de manière rituelle. Ils associaient sa couleur rouge intense au sang, considéré comme le flux de la vie, et lui attribuaient peut-être des pouvoirs magiques. Les prêtresses qui préparé le corps ont signé leur arrêt de mort. Lorsqu’il pénètre dans les poumons ou qu’il est absorbé par la peau, le cinabre provoque des lésions mortelles.
Source : Téléscoop TV
Cet autre site confirme que son corps est enduit de cinabre après sa mort :
La Dame de Cao gouverna la société Moche dans la vallée Chicama vers l'an 350 après J.C. Sa tombe fut découverte l'an 2006, par un groupe d'archéologues péruviens, dirigés par Régulo Franco Jordán. (…)
A sa mort, son corps fut enduit de cinabre (sulfure de mercure).
Ainsi, certains attribuent au cinabre un rôle symbolique pendant le rituel du ‘lavement’ du corps.
D’autres pensent que l’utilisation de cette substance permettait la conservation du corps :
L’utilisation de sulfure de mercure (cinabre) pour préserver sa dépouille a eu un effet positif sur l’éradication de bactéries qui auraient pu corrompre son enveloppe charnelle.
Source : Pérou : La Señora de Cao, la femme de pouvoir de l’Amérique précolombienne
Cette source confirme cela :
A appliquer le cinabre, une substance de couleur rouge qui inhibe le processus de décomposition de la peau et des tissus.
D’autres encore, estiment que le cinabre servait pour le tatouage de motifs sur la peau :
Une mine de Cinabre pré-Inca découverte à Trujillo
Le cinabre utilisé par les Moche pour peindre des tatouages sur la peau quelques il y a 1600 ans a pu être été exploité localement, selon les conclusions récentes de l'archéologue Regulo Franco. (…)
Franco pensait tout d'abord que les tatouages avaient été faits avec du cinabre ramené de régions beaucoup plus loin au sud, comme les hauts plateaux andins de Huancavelica. Mais la découverte ce mois-ci d'une mine pré-inca près de Trujillo le conduit maintenant à croire que le sulfure de mercure ou cinabre a été obtenu localement.
La mine, contenant des cristaux de malachite, du minerai de mercure et du sulfure de mercure, est accessible à partir du versant ouest du Cerro Portachuelo, dans la zone protégée du Cerro Campana, une colline considérée comme sacrée par les Moche.
L'entrée de la mine comprend une première ouverture d'environ 7 mètres avant le début d'un tunnel. Les archéologues ont trouvé des tessons et des fragments d'os qui indiqueraient que la mine a été utilisée par les Moche. La mine n'a pas été explorée plus loin en raison des gaz nocifs.
Sources : découvertes archéologiques et paperblog

La momie tatouée d'El Brujo
Source : découvertes archéologiques
Pour rappel, voici ce qu’indique wikipedia sur le cinabre :
Le cinabre est une espèce minérale composée de sulfure de mercure(II) de formule HgS. Il a été décrit pour la première fois par Théophraste en 315 av. J.-C. (Pline l'Ancien, HN; XXXIII; 37). (...)
Dans l’Égypte des Ptolémées (IVe Ier siècles), apparaît la pratique de la crémation. Sur certains fragments d’os brûlés, on trouve une couleur rouge, le colorant est du cinabre intentionnellement déposé.
Bonne journée.
Dans le Pérou précolombien, les morts étaient placés en position fœtale (ou embryonnaire), les genoux ramenés contre le menton, les bras fléchis ou entourant les jambes, après avoir été revêtus de leurs plus beaux vêtements et de leurs parures. Il arrivait qu’on plaçât sur leur bouche une plaque de cuivre, d’argent, d’or. Dans les hautes vallées du Pérou, dans les régions de Chachapoyas, Junin, Ayacucho, les momies étaient placées dans des grottes et vers le lac Titicaca dans les chulpas. Dans les territoires Chimus, on les disposait dans des niches aménagées dans les épais murs d’adobe des maisons et palais, tandis que sur la côte on les réunissait dans des nécropoles faites de tombes à puits constituées par des petites constructions en adobe, comme à Pachacamac, dans des chambres souterraines maçonnées (Ancon), dans des sépultures près des demeures (Paracas). Les Incas ont aussi pratiqué la momification et les momies des rois étaient disposées sur des trônes d’or dans le temple du soleil de Cuzco.
Source : dictionnaire de l’archéologie / Guy Rachet
Une momie très connue au Pérou est la dame de Cao. Voici ce que nous dit le résumé d’un documentaire passant sur la Cinq, au sujet de cette dame et du cinabre :
La Dame de Cao est morte assez jeune, entre 20 et 25 ans. Elle devait mesurer environ 1,45 m et les plis sur son ventre semblent indiquer qu’elle est morte peu de temps après un accouchement. Avant d’être enseveli, le corps a été lavé à l’eau de mer et enduit de sulfure de mercure, également appelé cinabre. Les Mochicas utilisaient cette substance de manière rituelle. Ils associaient sa couleur rouge intense au sang, considéré comme le flux de la vie, et lui attribuaient peut-être des pouvoirs magiques. Les prêtresses qui préparé le corps ont signé leur arrêt de mort. Lorsqu’il pénètre dans les poumons ou qu’il est absorbé par la peau, le cinabre provoque des lésions mortelles.
Source : Téléscoop TV
Cet autre site confirme que son corps est enduit de cinabre après sa mort :
La Dame de Cao gouverna la société Moche dans la vallée Chicama vers l'an 350 après J.C. Sa tombe fut découverte l'an 2006, par un groupe d'archéologues péruviens, dirigés par Régulo Franco Jordán. (…)
A sa mort, son corps fut enduit de cinabre (sulfure de mercure).
Ainsi, certains attribuent au cinabre un rôle symbolique pendant le rituel du ‘lavement’ du corps.
D’autres pensent que l’utilisation de cette substance permettait la conservation du corps :
L’utilisation de sulfure de mercure (cinabre) pour préserver sa dépouille a eu un effet positif sur l’éradication de bactéries qui auraient pu corrompre son enveloppe charnelle.
Source : Pérou : La Señora de Cao, la femme de pouvoir de l’Amérique précolombienne
Cette source confirme cela :
A appliquer le cinabre, une substance de couleur rouge qui inhibe le processus de décomposition de la peau et des tissus.
D’autres encore, estiment que le cinabre servait pour le tatouage de motifs sur la peau :
Une mine de Cinabre pré-Inca découverte à Trujillo
Le cinabre utilisé par les Moche pour peindre des tatouages sur la peau quelques il y a 1600 ans a pu être été exploité localement, selon les conclusions récentes de l'archéologue Regulo Franco. (…)
Franco pensait tout d'abord que les tatouages avaient été faits avec du cinabre ramené de régions beaucoup plus loin au sud, comme les hauts plateaux andins de Huancavelica. Mais la découverte ce mois-ci d'une mine pré-inca près de Trujillo le conduit maintenant à croire que le sulfure de mercure ou cinabre a été obtenu localement.
La mine, contenant des cristaux de malachite, du minerai de mercure et du sulfure de mercure, est accessible à partir du versant ouest du Cerro Portachuelo, dans la zone protégée du Cerro Campana, une colline considérée comme sacrée par les Moche.
L'entrée de la mine comprend une première ouverture d'environ 7 mètres avant le début d'un tunnel. Les archéologues ont trouvé des tessons et des fragments d'os qui indiqueraient que la mine a été utilisée par les Moche. La mine n'a pas été explorée plus loin en raison des gaz nocifs.
Sources : découvertes archéologiques et paperblog

La momie tatouée d'El Brujo
Source : découvertes archéologiques
Pour rappel, voici ce qu’indique wikipedia sur le cinabre :
Le cinabre est une espèce minérale composée de sulfure de mercure(II) de formule HgS. Il a été décrit pour la première fois par Théophraste en 315 av. J.-C. (Pline l'Ancien, HN; XXXIII; 37). (...)
Dans l’Égypte des Ptolémées (IVe Ier siècles), apparaît la pratique de la crémation. Sur certains fragments d’os brûlés, on trouve une couleur rouge, le colorant est du cinabre intentionnellement déposé.
Bonne journée.
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