Semis de triticale
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 05/09/2016 à 10h37
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Question d'origine :
Bonjour
Est il possible d'obtenir des graines de triticale (Triticosecale cereale) en semant en 2ème année les graines obtenues d'une culture de l'année précédente, sachant qu'il s'agit d'un hybride de Triticum et Secale, (blé et seigle)?
Merci d'avance.
Alain Soubre
Réponse du Guichet

Bonjour,
semencemag.fr retrace l’histoire du triticale, hybride créé par l’homme :
Le triticale (Triticosecale) est une plante atypique. C’est un hybride artificiel créé par l’homme, né du croisement entre deux céréales : le blé et le seigle.
Le premier croisement entre ces deux plantes remonte au XIXème siècle. L’écossais AS Wilson réalisa les premiers croisements en 1876. Malheureusement pour lui, les plantes obtenues étaient parfaitement stériles et ne pouvaient pas être utilisées.
Il faudra 12 ans pour qu’un allemand, Wilhelm Rimpau, réussisse à créer la première variété fertile de triticale.
Ce n’est qu’après la seconde guerre mondiale, que la culture de triticale se développe.
En France, depuis 1960, cette culture commence à se développer où elle est utilisée comme céréale fourragère. La première variété de triticale inscrite au catalogue officiel des variétés remonte à 1983.
Le nom de triticale provient de la combinaison des noms scientifiques des deux parents : Tricitum (blé) et Secale (seigle).
La fiche des Chambres d’agriculture de Bretagne confirme que le triticale récolté peut être ressemé plusieurs années de suite :
Ressemer sa récolte plusieurs années de suite ne pose pas de problème pour le triticale . Il est cependant conseillé d’augmenter la densité de semis de 15% en semences fermières (Essais 2005 et 2006, Thorigné d’Anjou) et de vérifier la faculté germinative des semences.
Du point de vue réglementaire, ressemer ses récoltes de triticale ne pose pas non plus de problème :
"A t-on le droit de ressemer sa récolte?
La question se pose uniquement pour les variétés qui sont protégées. Il faut ici faire la distinction entre les variétés protégées par une Protection Communautaire d'Obtention Végétale (PCOV) et par un COV français.
•Règlementation européenne (règlement CE/2100/94): possibilité de ressemer à partir de variétés sous PCOV seulement pour 21 espèces : pois chiche, lupin jaune, luzerne, pois fourrager, trèfle d’alexandrie, trèfle de perse, féverole, vesce commune, avoine, orge, riz, alpiste des canaries, seigle, triticale , blé, blé dur, épeautre, pommes de terre, colza, navette, lin oléagineux et sous conditions réglementaires : quantité, rémunération de l’obtenteur .
Pour le reste, on ne peut pas ressemer, et c’est spécifié particulièrement pour les variétés hybrides et synthétiques (donc presque tous les mais et tournesols protégés).
•Réglementation française : Avant la loi du 8 décembre 2011, la pratique de la semence de ferme était interdite sauf pour le blé tendre pour lequel il fallait verser une Cotisation Volontaire Obligatoire (CVO). Cette CVO est prélevée au moment de la vente de la récolte par les organismes collecteurs et remboursée sur présentation d’une facture d’achat de semences certifiées et aux agriculteurs prouvant qu’ils récoltent moins de 92 tonnes (ce prélèvement est effectué quelle que soit la variété semée, protégée par une PCOV, un COV français, du domaine public ou non inscrite, ce qui permet de s’interroger sur sa légalité).
Ainsi de nombreuses variétés de pomme de terre sont protégées par des COV français, et les producteurs faisant leurs semences de ferme sont régulièrement poursuivis pour contrefaçon. Depuis la loi COV de décembre 2011,la semence de ferme est toujours en principe interdite, sauf pour 21 espèces (voir ci dessus) et à condition de rémunérer l'obtenteur . Depuis, le 1er Aout 2014, un décrêt français a ajouté 13 espèces dérogatoires supplémentaires pour lequelles il est possible de faire des semences de ferme. Ce nouveau cadre vise aussi à étendre le système des CVO à toutes les espèces pour lesquelles la pratique de la semence de ferme est accordée. Des décrets doivent encore être publiés pour détailler les moyens permettant aux obtenteurs de récupérer leurs royalties.
Source : semencespaysannes.org
Pour en savoir plus, vous pouvez vous adresser à la Chambre d’agriculture de votre département.
Bonne journée.
semencemag.fr retrace l’histoire du triticale, hybride créé par l’homme :
Le triticale (Triticosecale) est une plante atypique. C’est un hybride artificiel créé par l’homme, né du croisement entre deux céréales : le blé et le seigle.
Le premier croisement entre ces deux plantes remonte au XIXème siècle. L’écossais AS Wilson réalisa les premiers croisements en 1876. Malheureusement pour lui, les plantes obtenues étaient parfaitement stériles et ne pouvaient pas être utilisées.
Il faudra 12 ans pour qu’un allemand, Wilhelm Rimpau, réussisse à créer la première variété fertile de triticale.
Ce n’est qu’après la seconde guerre mondiale, que la culture de triticale se développe.
En France, depuis 1960, cette culture commence à se développer où elle est utilisée comme céréale fourragère. La première variété de triticale inscrite au catalogue officiel des variétés remonte à 1983.
Le nom de triticale provient de la combinaison des noms scientifiques des deux parents : Tricitum (blé) et Secale (seigle).
La fiche des Chambres d’agriculture de Bretagne confirme que le triticale récolté peut être ressemé plusieurs années de suite :
Du point de vue réglementaire, ressemer ses récoltes de triticale ne pose pas non plus de problème :
La question se pose uniquement pour les variétés qui sont protégées. Il faut ici faire la distinction entre les variétés protégées par une Protection Communautaire d'Obtention Végétale (PCOV) et par un COV français.
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Pour le reste, on ne peut pas ressemer, et c’est spécifié particulièrement pour les variétés hybrides et synthétiques (donc presque tous les mais et tournesols protégés).
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Ainsi de nombreuses variétés de pomme de terre sont protégées par des COV français, et les producteurs faisant leurs semences de ferme sont régulièrement poursuivis pour contrefaçon. Depuis la loi COV de décembre 2011,
Source : semencespaysannes.org
Pour en savoir plus, vous pouvez vous adresser à la Chambre d’agriculture de votre département.
Bonne journée.
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