Question d'origine :
Question cruciale!!!
A quelle convention collective correspond le métier de modèle vivant?...
... dont l'activité professionnelle principale est de poser (principalement pose de nu artistique et poses habillées,activité à caractère technico-artistique) pour les ateliers d'arts plastiques, écoles publiques et privées d'arts appliquées et d'arts plastiques,entreprises du domaine de l'animation 3D,C.E, Greta,associations et collectifs d'artistes(y compris auteurs de Bd-illustrateurs)... sachant que l'activité de modèle s'exerce principalement en salariat- intermittent du régime général -et en outre dans plusieurs domaines d'activité: le modèle vivant (appelé aussi modèle d'art) apporte une assistance technique et travaille soit seul, soit en partenariat avec les professeurs d'arts plastique dans les cadre de l'enseignement et de l'animation culturelle ;Il est aussi habilité à d'autres cadres d'emploi ne définissant pas son activité en tant que telle (vacataire administratif,moniteur technique,assistant animateur,intervenant culturel dans le public)....
Sachant aussi que le modèle vivant est classifié dans une sous-catégorie du code Rome des arts du spectacle vivant alors que ses employeurs ne correspondent pas au régime d'intermittence du spectacle et qu'ils sont par ailleurs confondus avec les mannequins dans les chiffres de l'Insee...
Quelle est la convention collective la plus proche de cette activité, le cas échéant?
Réponse du Guichet
gds_alc
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 21/07/2015 à 10h10
Bonjour,
Votre réflexion fait écho au mouvement de protestation des modèles vivants qui souhaitent faire reconnaître leur métier. Ainsi, l’article : « Poser nu est un métier. Et ils veulent le faire savoir » publié sur le nouvelobs fait le point sur le statut des modèles :
Confrontés à la précarité, au flou juridique et aux plaisanteries, les modèles se battent pour obtenir un statut. Enquête.
Une protestation monte dans les ateliers de France, mais aussi en Suisse et en Belgique, où les modèles ne veulent plus de ces dizaines de CDD d’une demi-journée. Des mails s’échangent pour la mise en place d’une "Internationale des Modèles vivants". A Paris, la coordination des modèles vient de se tourner vers l’avocat William Bourdon.
Muse, ça use
En France, la fronde date de l’hiver 2008 avec la décision prise, dans un café de la rue Edgar-Quinet, de se mobiliser contre la suppression du cornet, ce pourboire laissé à la discrétion des élèves touchés par la grâce des tableaux vivants.
Flou juridique
Toujours pas de statut en 2015 au motif, leur a-t-on expliqué, qu’il n’y a pas de formation, pas d’école pour devenir modèle. Patrick Bellaïche poursuit :
Il y a une discrimination entre notre métier et celui de modèle mannequin.Le mannequin a une convention collective. Pour nous c’est le vide absolu ."
Depuis 2008, la dizaine de rendez-vous avec des hiérarques et les lettres échangées avec Aurélie Filippetti, un temps ministre de la Culture, n’ont mené qu’à la "fâcheuse impression d’être dans un jeu de l’Oie avec un retour sans cesse à la case départ".
Un espoir en vue, toutefois :une proposition de convention collective est sur le bureau de Pascal Murgier, directeur de la création artistique au ministère de la Culture. Il a reçu trois d’entre eux pendant une heure le 16 janvier et va lancer un recensement national. On saura enfin combien ils sont, comme Déborah et Gaëlle, à en avoir fait un métier à temps plein.
En attendant, ce flou juridique leur vaut le privilège paradoxal d’avoir le droit "de travailler jusqu’à la mort" sans qu’on sache bien si c’est la vocation ou une retraite misérable qui pousse certains à s’exposer encore à 80 ans et même.
L’article état des lieux d’une profession méconnue, le modèle vivant reprend effectivement ce que vous avez souligné à savoir qu’À l’Insee nous sommes répertoriés «Modèle indépendant» dans les Arts du Spectacle, précisément sous le code 90.01.10 «Service d’artiste du spectacle vivant». À Pôle emploi, nous sommes sous le code ROME L1102 «Mannequinat et Poses artistiques» alors que notre profession n’a rien à voir avec les mannequins de mode. Ce n’est pas une différence de degré, mais bien de nature, la distinction essentielle à faire entre le paraître et l’être. Car notre métier est une histoire d’essence. L’essence du vivant.
Du fait de la diversité des structures qui nous font travailler et des statuts incertains qui caractérisent notre profession, nous sommes certainement plus proches de la situation des artistes-plasticiens, également en quête de statut ou des intermittents du spectacle. Nous sommes couramment salariés, parfois travailleurs individuels tiraillés entre la Circulaire DGT de 2012 (qui ne devrait pourtant pas nous concerner en tant que modèles vivant) et la nécessité de pouvoir travailler avec les artistes.
Depuis, la situation ne semble pas s’être améliorée. Pour vous tenir informée des éventuelles évolutions, vous pouvez suivre les démarches entreprises par CoMBA, le collectif des modèles de l’Ecole nationale supérieue des beaux-Arts (Paris).
Pour finir, nous vous renvoyons sur les conventions collectives les plus « proches » de votre domaine, celles du mannequin et de l’artiste du spectacle.
Votre réflexion fait écho au mouvement de protestation des modèles vivants qui souhaitent faire reconnaître leur métier. Ainsi, l’article : « Poser nu est un métier. Et ils veulent le faire savoir » publié sur le nouvelobs fait le point sur le statut des modèles :
Confrontés à la précarité, au flou juridique et aux plaisanteries, les modèles se battent pour obtenir un statut. Enquête.
Une protestation monte dans les ateliers de France, mais aussi en Suisse et en Belgique, où les modèles ne veulent plus de ces dizaines de CDD d’une demi-journée. Des mails s’échangent pour la mise en place d’une "Internationale des Modèles vivants". A Paris, la coordination des modèles vient de se tourner vers l’avocat William Bourdon.
Muse, ça use
En France, la fronde date de l’hiver 2008 avec la décision prise, dans un café de la rue Edgar-Quinet, de se mobiliser contre la suppression du cornet, ce pourboire laissé à la discrétion des élèves touchés par la grâce des tableaux vivants.
Il y a une discrimination entre notre métier et celui de modèle mannequin.
Depuis 2008, la dizaine de rendez-vous avec des hiérarques et les lettres échangées avec Aurélie Filippetti, un temps ministre de la Culture, n’ont mené qu’à la "fâcheuse impression d’être dans un jeu de l’Oie avec un retour sans cesse à la case départ".
Un espoir en vue, toutefois :
En attendant, ce flou juridique leur vaut le privilège paradoxal d’avoir le droit "de travailler jusqu’à la mort" sans qu’on sache bien si c’est la vocation ou une retraite misérable qui pousse certains à s’exposer encore à 80 ans et même.
L’article état des lieux d’une profession méconnue, le modèle vivant reprend effectivement ce que vous avez souligné à savoir qu’À l’Insee nous sommes répertoriés «Modèle indépendant» dans les Arts du Spectacle, précisément sous le code 90.01.10 «Service d’artiste du spectacle vivant». À Pôle emploi, nous sommes sous le code ROME L1102 «Mannequinat et Poses artistiques» alors que notre profession n’a rien à voir avec les mannequins de mode. Ce n’est pas une différence de degré, mais bien de nature, la distinction essentielle à faire entre le paraître et l’être. Car notre métier est une histoire d’essence. L’essence du vivant.
Du fait de la diversité des structures qui nous font travailler et des statuts incertains qui caractérisent notre profession, nous sommes certainement plus proches de la situation des artistes-plasticiens, également en quête de statut ou des intermittents du spectacle. Nous sommes couramment salariés, parfois travailleurs individuels tiraillés entre la Circulaire DGT de 2012 (qui ne devrait pourtant pas nous concerner en tant que modèles vivant) et la nécessité de pouvoir travailler avec les artistes.
Depuis, la situation ne semble pas s’être améliorée. Pour vous tenir informée des éventuelles évolutions, vous pouvez suivre les démarches entreprises par CoMBA, le collectif des modèles de l’Ecole nationale supérieue des beaux-Arts (Paris).
Pour finir, nous vous renvoyons sur les conventions collectives les plus « proches » de votre domaine, celles du mannequin et de l’artiste du spectacle.
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