Question d'origine :
Bonjour,
Pourquoi parle-t-on d'infirmerie protestante, et non de clinique ? Est-ce dû à son statut associatif ?
Merci de votre réponse,
Réponse du Guichet
gds_db
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 16/03/2017 à 13h19
Bonjour,
C'est en opposition aux hôpitaux publics froids, austères et hostiles aux religions réformées que des "infirmeries protestantes" ouvriront leurs portes dans cinq villes françaises entre 1839 et 1844 : à Marseille, Nîmes, Montauban, Paris et Lyon.
L’article intitulé « Des réformés au chevet de leurs coreligionnaires : l’Infirmerie protestante de Lyon (1844-1970) » d’Emmanuel Jaussoin explique :
« Les maisons protestantes sont aussi les premières à utiliser le thème de l’hôpital familial et à taille humaine . Les fondateurs de l’Infirmerie veulent ainsi ouvrir un « home accueillant », un « abri familial » évitant aux malades « les tristesses d’un séjour à l’hôpital », « la transplantation loin de leur foyer », « la promiscuité avec des inconnus au hasard des grandes salles des hôpitaux ». Ces propos illustrent les critiques adressées tout au long du XIXe siècle à l’hôpital, décrit comme un lieu pathogène et de démoralisation, décrié pour sa taille, sa vétusté, son coût .
[...]
L’Infirmerie protestante est présentée comme la réalisation parfaite d’unjuste compromis entre l’hôpital et le soin à domicile , parée de toutes les vertus à l’époque. Ce modèle du petit hôpital, souvent baptisé infirmerie, vient du monde protestant évangélique et en particulier du tout proche canton de Vaud où s’ouvrent dix-sept infirmeries de ce type entre 1842 et 1878.
[...]
À l’Infirmerie, on se félicite du fait que les malades n’y soient pas admis « comme de simples numéros, mais comme des personnes ». Le thème de l’hôpital familial reste ainsi un des arguments essentiels de l’hospitalisation privée pour justifier sa nécessité ou affirmer sa supériorité. »
Pour aller plus loin, nous vous invitons à consulter ces documents :
- Les cliniques privées : deux siècles de succès / Olivier FAURE, avec la collaboration de Dominique DESSERTINE
- De l'Infirmerie protestante à l'Hôpital Ambroise Paré / Docteur Jean Bergman
Bonne journée.
C'est en opposition aux hôpitaux publics froids, austères et hostiles aux religions réformées que des "infirmeries protestantes" ouvriront leurs portes dans cinq villes françaises entre 1839 et 1844 : à Marseille, Nîmes, Montauban, Paris et Lyon.
L’article intitulé « Des réformés au chevet de leurs coreligionnaires : l’Infirmerie protestante de Lyon (1844-1970) » d’Emmanuel Jaussoin explique :
« Les maisons protestantes sont aussi les premières à utiliser le thème de l’
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L’Infirmerie protestante est présentée comme la réalisation parfaite d’un
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À l’Infirmerie, on se félicite du fait que les malades n’y soient pas admis « comme de simples numéros, mais comme des personnes ». Le thème de l’hôpital familial reste ainsi un des arguments essentiels de l’hospitalisation privée pour justifier sa nécessité ou affirmer sa supériorité. »
Pour aller plus loin, nous vous invitons à consulter ces documents :
- Les cliniques privées : deux siècles de succès / Olivier FAURE, avec la collaboration de Dominique DESSERTINE
- De l'Infirmerie protestante à l'Hôpital Ambroise Paré / Docteur Jean Bergman
Bonne journée.
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