ETOILE
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 10/08/2017 à 14h54
4350 vues
Question d'origine :
Bonjour,
Quelle est la différence entre une étoile et une étoile flamboyante. En quoi flamboie-t-elle. Qu'apporte-t-elle?
Merci.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 11/08/2017 à 14h34
Bonjour,
Voici les précisions que nous trouvons dans le Dictionnaire de la franc-maçonnerie aux entrées « Etoile » et « Etoile Flamboyante » :
«ETOILE . En Maçonnerie, ce terme a plusieurs sens et de nombreuses utilisations finalement assez différentes :
- Voûte Etoilée, symbole du Cosmos.
- Etoile Flamboyante.
- Synonyme de Flambeaux.
En un sens strict, le terme d’« étoile » ne doit être employé que pour désigner le flambeau porté par le Maître des Cérémonies lorsqu’il introduit dans l’atelier un dignitaire. Boucher remarque avec raison que « ce n’est pas pour éclairer le visiteur qu’on le précède avec le flambeau, mais pour symboliser la « lumière » qu’il représente ».
- Son emploi dans le sens de « lumière » est de rigueur dans les banquets maçonniques.
- L’étoile, dans ses sens divers, figure sur de nombreux décors : au 14e grade du Rite Ecossais Ancien et Accepté (Grand Elu de la Voûte Sacrée), elle est sur le cordon et le bijou. On termine les travaux quand « les trois étoiles ont paru. Au 16e (Prince de Jérusalem), il y a cinq étoiles sur le cordon qui symbolisent les cinq Chevaliers qui prirent le voyage de Jérusalem à Babylone. Des étoiles d’or décorent le Temple au 17e (Chevalier d’Orient et d’Occident) que l’on retrouve sur les sept lettres du bijou hoctogonal où elles signifient sept vertus […]. Même décor au 19e (Grand Pontife) avec douze étoiles d’or sur le cordon, les mêmes qui sont brodées sur le bandeau du Président. Les étoiles du décor symbolisent les Maçons dignes d’entrer dans la Jérusalem céleste, les douze du Cordon, les Anges qui veillaient aux portes de cette cité. Les Etoiles d’Or » figurent dans les « Armes » du 21e degré (Noachite).
ÉTOILE FLAMBOYANTE . Système créé par le baron de Tschoudy (Metz) en 1766. Le système com¬prend, en plus des trois degrés symboliques : 4 Rose-Croix - 5 Grand Écossais de la Voûte Sacrée de Jacques VI - 7 Grand Écossais de Saint-André d - 8 Chevalier du Soleil. Une autre version indique: 4 Écossais de Saint-André 5 Chevalier de la Pales¬tine - 6 Philosophe Inconnu. Cf. Tschoudy.
ÉTOILE FLAMBOYANTE . C'est l'étoile à cinq branches dite encore Pentagramme ou Pentalpha (si l'on dessine le pentagone intérieur on obtient en effet cinq « alphas » majuscules). On trouve également les formes de « Étoile à cinq branches » ou pointes ».
C'est une figure symbolique ancienne, déjà connue des Pythagoriciens (qui la révéraient) dont des propriétés géométriques et mathématiques faite de manière exhaustive par Matyla Ghyka, notamment dans son ouvrage magistral, Le Nombre d'Or. En effet, la proportion 1.6 et 0,6 est en quelque sorte dans les flancs de l'Étoile branches.
Reprise comme emblème à la fois par les États-Unis et l'URSS, elle avait été auparavant illustrée symboliquement par Vinci qui y inscrivit un homme - conformément à une tradition lointaine qui en fait le graphisme même de l'homme avec la tête et les membres. Sur son introduction en Maçonnerie.
cf. Agapa.
Trois questions se posent à son propos. Pourquoi l'Étoile à cinq branches plutôt qu'une autre ? Pour¬quoi au 2e degré ? Quelle y est sa fonction ?
1. Les utilisations ci-dessus confirment, s'il en était besoin, la richesse et le retentissement chez l'homme de ce symbole que la Maçonnerie a intégré. Par contre, on notera que l'Église - qui a pourtant utilisé tant de symboles préexistants - l'a laissée de côté, bien que l'Étoile des Mages eût pu fournir une bonne justification à son emploi.
Sa richesse est évidente si l'on observe que les « harmoniques » de ce symbole sont en effet d'ordre mathématique (cf. lettre G), esthétique par le nombre d'Or, humain et biologique et évidemment astronomique.
Ce dernier point n'apparaît peut-être pas comme le plus intéressant dans la mesure où toute figure étoilée aurait pu faire l'affaire : à trois, six ou n branches. 0 ne Test justement que par la question qu'il soulève implicitement : pourquoi une étoile à cinq plutôt qu'à un autre nombre ? Certes, le trois est déjà présent dans la forme du triangle qui se retrouve en double dans l'étoile à six branches dite sceau de Salo¬mon. De même le décagone serait une amplification de l'Étoile à cinq branches. Comme le carré est déjà présent sous la forme du cube, il ne reste que l'heptagone, l'octogone et le dodécagone. Les autres harmoniques doivent donc être essentielles puisqu'elles n'existent pas dans les autres modèles d'étoiles ; par contre, elles expliquent sans date sa position au 2e degré plutôt qu'au 3e ou au 1er grade.
2. Et tout d'abord, l'harmonique « biologique » est intéressante. On sait en effet que les minéraux ne se cristallisent pas dans le système pentagonal mais que la symétrie biologique est souvent pentagonale : fleurs et animaux. Or, on remarque que la présence « biologique » est également assurée au 2e degré par le « mot de passe ».
Mais ce dernier fait serait plutôt un corollaire qu’un motif de son intégration au 2e degré. Bien que celle-ci s’explique à première vue par le nombre du grade, les prolongements mathématiques et esthétiques de l’étoile sont une explication aussi valable du choix de cette étoile dans la mesure où le 2e degré est le degré opératif par excellence.
En sorte qu'on pourrait même, du moins sans contresens logique, renverser la proposition : le nombre du grade pourrait découler de l'insertion de l'étoile à ce niveau, si d'autres raisons n'intervenaient pas dont certaines tiennent à la fonction du nombre 5.
Si l’on admet qu'il y a une structure globale du rite maçonnique, la présence au 2e degré du vivant en général et de l'homme en particulier n'est pas sans implication significative. Le mot de passe apparaît alors à ce degré comme le signe discret de ne pas oublier ce mode de retentissement du symbole. Signe renforcé a contrario par le fait qu'on parle beaucoup au 1er degré des notions de « pierre brute » et de « pierre cubique » (cf. ces mots) et qu'on néglige la seconde au grade de Compagnon.
3. L’analyse de sa fonction dans la structure du 2e degré soulève d'emblée un problème quant à sa position dans la loge : doit-elle être au nord ou à l’est ?
Aujourd'hui, elle est théoriquement au nord et en fait au nord-ouest. Et, dans les commentaires, elle est devenue polaire », ce qui paraît peu cohérent aussi bien avec une position effective au nord-ouest qu'avec un rite solaire où l'on s'arrête de travailler à minuit. C’est également peu cohérent avec le terme de « flamboyant » qui s'applique par contre parfaitement à la seule « étoile » du système solaire, savoir précisément le soleil dont on ne peut pas dire qu'il soit flamboyant lorsque parfois il lui arrive de se coucher au nord-ouest.
Or, cette position au nord paraît être en réalité récente : au XVIIIe siècle, les documents semblent montrer qu’elle était à l'Orient côté sud. En 1782, le Rite Ecossais Rectifié, qui élimina nombre d'innovations écossaises pour revenir à la tradition « moderne », la Place à l’Orient au-dessus de la chaire du Vénérable.
On peut faire valoir que la position « polaire » de l’étoile souligne la notion d'orientation, de direction de principe vecteur que développent les «gloses» de certains rituels. Mais ce serait tout aussi vrai du soleil à midi, puisque c'est justement uniquement à ce moment que les navigateurs pouvaient « faire le point».
Dans la position « à l'orient », l'étoile apparaît alors comme la réitération symbolique explicite du caractère solaire de la Maçonnerie qui n'est qu'implicite dans la prédominance de l'Orient sur l'Occident et dans divers autres symboles, cf. Midi, Minuit. En conséquence, ce caractère solaire n'apparaît pas pleinement au 1er degré. Le fait que les Compagnons sont placés au midi paraît de surcroît renforcer l'idée de cette « révélation solaire » au 2e degré. Cf. Les trois piliers de René G.
A contrario, la présence des Apprentis au nord semble contre-indiquer une position « polaire » de l'Étoile flamboyante. Enfin, soulignons que c'est cohérent avec l'idée que la vie serait prédominante au 2e degré dans la mesure où elle procède précisément de l'énergie solaire.
Remarque sur la représentation de l'étoile. On la voit parfois adornée de traits ondulés figurant le flamboie¬ment, ce qui est redondance inutile puisque ce sont précisément les pointes mêmes de l'étoile qui représentent le rayonnement. Cf. dans le même sens Jules Boucher, La symbolique maçonnique.
Cela dit, quelle que soit sa position, l'étoile apparaît comme l'homologue au 2e degré du triangle au 1er. Mais alors qu'au grade d'Apprenti, on ne parle guère du triangle et beaucoup de la pierre brute, au 2e degré on parle beaucoup de l'étoile et peu de la pierre cubique, ainsi qu'il a été noté plus haut.
Cette inversion dont on ignore l'origine devrait de toute façon offrir matière à réflexion - de même que le fait qu'en devenant Compagnon, on passe du triangle à l'étoile et non au pentagone.
Enfin, si l'on va jusqu'au bout des implications mathématiques de ce symbole, on aboutit à la spirale dans un plan, cf. lettre G.
Cette remarque met en évidence une caractéristique du rite maçonnique, à savoir qu'à chaque degré, il y a toujours un ou plusieurs indices discrets du degré suivant - comme il y a des rappels spécifiques du degré précédent : la discontinuité introduite par les rites est toujours accompagnée des signes de la continuité de l'Être en mouvement. Ph. C.
La notion d'étoile « Astre », en relation avec le Soleil et la Lune, Luminaires (cf. ce mot), est rare. Nous la rencontrons cependant au 20e grade du Rite Écossais Ancien et Accepté (Vénérable Maître) où les trois Astres sont le Soleil, la Lune et l'Étoile flamboyante représentés sur le Bijou - les Cinq Sens des branches de l'Étoile flamboyante.
Au grade d'Intendant des Bâtiments (8e du Rite Écossais Ancien et Accepté), on trouve l'explication suivante : « Pour manifester les Cinq Ordres d'Architecture employés dans la construction du Temple pour représenter les Cinq Points de la Félicité, pour symboliser les Cinq Sens sans lesquels aucun homme n'est parfait, pour personnifier les Cinq Lumières de la Maçonnerie » (Rituel du Suprême Conseil de France). »
Bonne journée.
Voici les précisions que nous trouvons dans le Dictionnaire de la franc-maçonnerie aux entrées « Etoile » et « Etoile Flamboyante » :
«
- Voûte Etoilée, symbole du Cosmos.
- Etoile Flamboyante.
- Synonyme de Flambeaux.
En un sens strict, le terme d’« étoile » ne doit être employé que pour désigner le flambeau porté par le Maître des Cérémonies lorsqu’il introduit dans l’atelier un dignitaire. Boucher remarque avec raison que « ce n’est pas pour éclairer le visiteur qu’on le précède avec le flambeau, mais pour symboliser la « lumière » qu’il représente ».
- Son emploi dans le sens de « lumière » est de rigueur dans les banquets maçonniques.
- L’étoile, dans ses sens divers, figure sur de nombreux décors : au 14e grade du Rite Ecossais Ancien et Accepté (Grand Elu de la Voûte Sacrée), elle est sur le cordon et le bijou. On termine les travaux quand « les trois étoiles ont paru. Au 16e (Prince de Jérusalem), il y a cinq étoiles sur le cordon qui symbolisent les cinq Chevaliers qui prirent le voyage de Jérusalem à Babylone. Des étoiles d’or décorent le Temple au 17e (Chevalier d’Orient et d’Occident) que l’on retrouve sur les sept lettres du bijou hoctogonal où elles signifient sept vertus […]. Même décor au 19e (Grand Pontife) avec douze étoiles d’or sur le cordon, les mêmes qui sont brodées sur le bandeau du Président. Les étoiles du décor symbolisent les Maçons dignes d’entrer dans la Jérusalem céleste, les douze du Cordon, les Anges qui veillaient aux portes de cette cité. Les Etoiles d’Or » figurent dans les « Armes » du 21e degré (Noachite).
C'est une figure symbolique ancienne, déjà connue des Pythagoriciens (qui la révéraient) dont des propriétés géométriques et mathématiques faite de manière exhaustive par Matyla Ghyka, notamment dans son ouvrage magistral, Le Nombre d'Or. En effet, la proportion 1.6 et 0,6 est en quelque sorte dans les flancs de l'Étoile branches.
Reprise comme emblème à la fois par les États-Unis et l'URSS, elle avait été auparavant illustrée symboliquement par Vinci qui y inscrivit un homme - conformément à une tradition lointaine qui en fait le graphisme même de l'homme avec la tête et les membres. Sur son introduction en Maçonnerie.
cf. Agapa.
Trois questions se posent à son propos. Pourquoi l'Étoile à cinq branches plutôt qu'une autre ? Pour¬quoi au 2e degré ? Quelle y est sa fonction ?
1. Les utilisations ci-dessus confirment, s'il en était besoin, la richesse et le retentissement chez l'homme de ce symbole que la Maçonnerie a intégré. Par contre, on notera que l'Église - qui a pourtant utilisé tant de symboles préexistants - l'a laissée de côté, bien que l'Étoile des Mages eût pu fournir une bonne justification à son emploi.
Sa richesse est évidente si l'on observe que les « harmoniques » de ce symbole sont en effet d'ordre mathématique (cf. lettre G), esthétique par le nombre d'Or, humain et biologique et évidemment astronomique.
Ce dernier point n'apparaît peut-être pas comme le plus intéressant dans la mesure où toute figure étoilée aurait pu faire l'affaire : à trois, six ou n branches. 0 ne Test justement que par la question qu'il soulève implicitement : pourquoi une étoile à cinq plutôt qu'à un autre nombre ? Certes, le trois est déjà présent dans la forme du triangle qui se retrouve en double dans l'étoile à six branches dite sceau de Salo¬mon. De même le décagone serait une amplification de l'Étoile à cinq branches. Comme le carré est déjà présent sous la forme du cube, il ne reste que l'heptagone, l'octogone et le dodécagone. Les autres harmoniques doivent donc être essentielles puisqu'elles n'existent pas dans les autres modèles d'étoiles ; par contre, elles expliquent sans date sa position au 2e degré plutôt qu'au 3e ou au 1er grade.
2. Et tout d'abord, l'harmonique « biologique » est intéressante. On sait en effet que les minéraux ne se cristallisent pas dans le système pentagonal mais que la symétrie biologique est souvent pentagonale : fleurs et animaux. Or, on remarque que la présence « biologique » est également assurée au 2e degré par le « mot de passe ».
Mais ce dernier fait serait plutôt un corollaire qu’un motif de son intégration au 2e degré. Bien que celle-ci s’explique à première vue par le nombre du grade, les prolongements mathématiques et esthétiques de l’étoile sont une explication aussi valable du choix de cette étoile dans la mesure où le 2e degré est le degré opératif par excellence.
En sorte qu'on pourrait même, du moins sans contresens logique, renverser la proposition : le nombre du grade pourrait découler de l'insertion de l'étoile à ce niveau, si d'autres raisons n'intervenaient pas dont certaines tiennent à la fonction du nombre 5.
Si l’on admet qu'il y a une structure globale du rite maçonnique, la présence au 2e degré du vivant en général et de l'homme en particulier n'est pas sans implication significative. Le mot de passe apparaît alors à ce degré comme le signe discret de ne pas oublier ce mode de retentissement du symbole. Signe renforcé a contrario par le fait qu'on parle beaucoup au 1er degré des notions de « pierre brute » et de « pierre cubique » (cf. ces mots) et qu'on néglige la seconde au grade de Compagnon.
3. L’analyse de sa fonction dans la structure du 2e degré soulève d'emblée un problème quant à sa position dans la loge : doit-elle être au nord ou à l’est ?
Aujourd'hui, elle est théoriquement au nord et en fait au nord-ouest. Et, dans les commentaires, elle est devenue polaire », ce qui paraît peu cohérent aussi bien avec une position effective au nord-ouest qu'avec un rite solaire où l'on s'arrête de travailler à minuit. C’est également peu cohérent avec le terme de « flamboyant » qui s'applique par contre parfaitement à la seule « étoile » du système solaire, savoir précisément le soleil dont on ne peut pas dire qu'il soit flamboyant lorsque parfois il lui arrive de se coucher au nord-ouest.
Or, cette position au nord paraît être en réalité récente : au XVIIIe siècle, les documents semblent montrer qu’elle était à l'Orient côté sud. En 1782, le Rite Ecossais Rectifié, qui élimina nombre d'innovations écossaises pour revenir à la tradition « moderne », la Place à l’Orient au-dessus de la chaire du Vénérable.
On peut faire valoir que la position « polaire » de l’étoile souligne la notion d'orientation, de direction de principe vecteur que développent les «gloses» de certains rituels. Mais ce serait tout aussi vrai du soleil à midi, puisque c'est justement uniquement à ce moment que les navigateurs pouvaient « faire le point».
Dans la position « à l'orient », l'étoile apparaît alors comme la réitération symbolique explicite du caractère solaire de la Maçonnerie qui n'est qu'implicite dans la prédominance de l'Orient sur l'Occident et dans divers autres symboles, cf. Midi, Minuit. En conséquence, ce caractère solaire n'apparaît pas pleinement au 1er degré. Le fait que les Compagnons sont placés au midi paraît de surcroît renforcer l'idée de cette « révélation solaire » au 2e degré. Cf. Les trois piliers de René G.
A contrario, la présence des Apprentis au nord semble contre-indiquer une position « polaire » de l'Étoile flamboyante. Enfin, soulignons que c'est cohérent avec l'idée que la vie serait prédominante au 2e degré dans la mesure où elle procède précisément de l'énergie solaire.
Remarque sur la représentation de l'étoile. On la voit parfois adornée de traits ondulés figurant le flamboie¬ment, ce qui est redondance inutile puisque ce sont précisément les pointes mêmes de l'étoile qui représentent le rayonnement. Cf. dans le même sens Jules Boucher, La symbolique maçonnique.
Cela dit, quelle que soit sa position, l'étoile apparaît comme l'homologue au 2e degré du triangle au 1er. Mais alors qu'au grade d'Apprenti, on ne parle guère du triangle et beaucoup de la pierre brute, au 2e degré on parle beaucoup de l'étoile et peu de la pierre cubique, ainsi qu'il a été noté plus haut.
Cette inversion dont on ignore l'origine devrait de toute façon offrir matière à réflexion - de même que le fait qu'en devenant Compagnon, on passe du triangle à l'étoile et non au pentagone.
Enfin, si l'on va jusqu'au bout des implications mathématiques de ce symbole, on aboutit à la spirale dans un plan, cf. lettre G.
Cette remarque met en évidence une caractéristique du rite maçonnique, à savoir qu'à chaque degré, il y a toujours un ou plusieurs indices discrets du degré suivant - comme il y a des rappels spécifiques du degré précédent : la discontinuité introduite par les rites est toujours accompagnée des signes de la continuité de l'Être en mouvement. Ph. C.
La notion d'étoile « Astre », en relation avec le Soleil et la Lune, Luminaires (cf. ce mot), est rare. Nous la rencontrons cependant au 20e grade du Rite Écossais Ancien et Accepté (Vénérable Maître) où les trois Astres sont le Soleil, la Lune et l'Étoile flamboyante représentés sur le Bijou - les Cinq Sens des branches de l'Étoile flamboyante.
Au grade d'Intendant des Bâtiments (8e du Rite Écossais Ancien et Accepté), on trouve l'explication suivante : « Pour manifester les Cinq Ordres d'Architecture employés dans la construction du Temple pour représenter les Cinq Points de la Félicité, pour symboliser les Cinq Sens sans lesquels aucun homme n'est parfait, pour personnifier les Cinq Lumières de la Maçonnerie » (Rituel du Suprême Conseil de France). »
Bonne journée.
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