Question d'origine :
Bonsoir, J'aurai aimé savoir à quoi correspondait réellement la schizophrénie. Merci d'avance Cordialement
Réponse du Guichet

Bonjour,
Voici la définition de la schizophrénie telle qu’on la trouve dans le Larousse médical :
«Psychose caractérisée par la désagrégation de la personnalité (et non son dédoublement) et par une perte du contact vital avec la réalité.
Le terme de schizophrénie a été créé par le psychiatre suisse Eugen Bleuler (1857-1939), qui le substitua à celui de démence précoce. La schizophrénie affecte le plus souvent l'adolescent ou l'adulte avant l'âge de 40-45 ans. Elle touche 1 % de la population mondiale.
Causes :
Les causes de cette affection complexe demeurent très controversées : perturbation des premières relations, dysfonctionnement des circuits et médiateurs cérébraux, disposition constitutionnelle (sujet grand et mince, caractère schizoïde – introverti, abstrait, avec repli sur soi), séquelles de pathologies infectieuses durant la grossesse (au cours du développement embryonnaire), ou de traumatismes physiques même modérés, origine génétique. Chacune de ces hypothèses a été partiellement validée par l'expérience clinique, sans pour autant que l'on soit en mesure de fournir une explication globale de l'affection. Ainsi l'existence d'un dérèglement de certains systèmes neuromédiateurs (sérotonine, dopamine) est-elle démontrée. Celui-ci est traité par les antipsychotiques, mais ses causes ne sont pas connues. Une personne a d’autant plus de risques « d’entrer » dans la schizophrénie qu’elle présente une vulnérabilité plus grande aux nombreux facteurs qui contribuent à l’émergence de la maladie. La théorie qui a longtemps consisté à mettre en cause la famille est abandonnée.
Symptômes et signes :
Selon Bleuler, la schizophrénie est caractérisée parune dissociation mentale, ou « discordance », accompagnée d'un envahissement chaotique de l'imaginaire, se traduisant par des troubles affectifs, intellectuels et psychomoteurs : sentiments contradictoires éprouvés vis-à-vis d'un même objet (amour-haine), incapacité d'agir, autisme, sentiment de ne plus se reconnaître, délire, catatonie (ensemble de troubles psychomoteurs caractérisé par une absence de réaction aux stimulations extérieures, une immobilité absolue, un refus de parler, de manger). […]
On distingue plusieurs formes de schizophrénie (on parle du groupe des schizophrénies) : schizophrénie simple (inhibition, bizarrerie, marginalité) ; schizophrénie paranoïde (délire flou, peurs insolites s'organisant autour de certains thèmes – peur d'effectuer certains gestes, peur de certaines couleurs –, le malade ayant en outre l'impression que sa pensée est manœuvrée de l'extérieur) ; hébéphrénie et hébéphrénocatatonie (catatonie, répétition immotivée et automatique de mots, de gestes ou d'attitudes, pseudo-déficit intellectuel) ; schizophrénie désorganisée (incohérence) ; schizophrénie résiduelle (déficits intellectuel et moteur). […]»
Ces différents types de symptômes expliquent que «la communauté scientifique évoque davantage les troubles schizophréniques plutôt que la schizophrénie. Des patients présentant une symptomatologie très différente peuvent pourtant être traités de la même façon au niveau médicamenteux […]. Il est actuellement considéré que cette maladie a probablement une origine multifactorielle. »
Ainsi le diagnostic de schizophrénie est assez malaisé à poser : « Les troubles schizophréniques sont […] évoqués après plusieurs observations car les symptômes doivent se maintenir sur une période de temps assez longue pour que l’on mentionne ce type de diagnostic. Ainsi, il ne suffit pas d’avoir entendu des voix une fois, ou de se sentir angoissé, ou encore d’avoir été suivi pour évoquer cette maladie. »
(Source : Mieux vivre avec la schizophrénie [Livre] / Anne-Victoire Rousselet ; préface du professeur Jean-Pierre Olié)
Pour aller plus loin :
La schizophrénie [Livre] : la reconnaître et la soigner / Nicolas Franck
Schizophrénie, conscience de soi, intersubjectivité [Livre] / Jérôme Englebert, Caroline Valentiny
La schizophrénie [Livre] : idées reçues sur une maladie de l'existence / Bernard Granger, Jean Naudin
Voici la définition de la schizophrénie telle qu’on la trouve dans le Larousse médical :
«
Le terme de schizophrénie a été créé par le psychiatre suisse Eugen Bleuler (1857-1939), qui le substitua à celui de démence précoce. La schizophrénie affecte le plus souvent l'adolescent ou l'adulte avant l'âge de 40-45 ans. Elle touche 1 % de la population mondiale.
Les causes de cette affection complexe demeurent très controversées : perturbation des premières relations, dysfonctionnement des circuits et médiateurs cérébraux, disposition constitutionnelle (sujet grand et mince, caractère schizoïde – introverti, abstrait, avec repli sur soi), séquelles de pathologies infectieuses durant la grossesse (au cours du développement embryonnaire), ou de traumatismes physiques même modérés, origine génétique. Chacune de ces hypothèses a été partiellement validée par l'expérience clinique, sans pour autant que l'on soit en mesure de fournir une explication globale de l'affection. Ainsi l'existence d'un dérèglement de certains systèmes neuromédiateurs (sérotonine, dopamine) est-elle démontrée. Celui-ci est traité par les antipsychotiques, mais ses causes ne sont pas connues. Une personne a d’autant plus de risques « d’entrer » dans la schizophrénie qu’elle présente une vulnérabilité plus grande aux nombreux facteurs qui contribuent à l’émergence de la maladie. La théorie qui a longtemps consisté à mettre en cause la famille est abandonnée.
Selon Bleuler, la schizophrénie est caractérisée par
On distingue plusieurs formes de schizophrénie (on parle du groupe des schizophrénies) : schizophrénie simple (inhibition, bizarrerie, marginalité) ; schizophrénie paranoïde (délire flou, peurs insolites s'organisant autour de certains thèmes – peur d'effectuer certains gestes, peur de certaines couleurs –, le malade ayant en outre l'impression que sa pensée est manœuvrée de l'extérieur) ; hébéphrénie et hébéphrénocatatonie (catatonie, répétition immotivée et automatique de mots, de gestes ou d'attitudes, pseudo-déficit intellectuel) ; schizophrénie désorganisée (incohérence) ; schizophrénie résiduelle (déficits intellectuel et moteur). […]»
Ces différents types de symptômes expliquent que «
Ainsi le diagnostic de schizophrénie est assez malaisé à poser : « Les troubles schizophréniques sont […] évoqués après plusieurs observations car les symptômes doivent se maintenir sur une période de temps assez longue pour que l’on mentionne ce type de diagnostic. Ainsi, il ne suffit pas d’avoir entendu des voix une fois, ou de se sentir angoissé, ou encore d’avoir été suivi pour évoquer cette maladie. »
(Source : Mieux vivre avec la schizophrénie [Livre] / Anne-Victoire Rousselet ; préface du professeur Jean-Pierre Olié)
La schizophrénie [Livre] : la reconnaître et la soigner / Nicolas Franck
Schizophrénie, conscience de soi, intersubjectivité [Livre] / Jérôme Englebert, Caroline Valentiny
La schizophrénie [Livre] : idées reçues sur une maladie de l'existence / Bernard Granger, Jean Naudin
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