Question d'origine :
Bonjour,
Les autochenilles de la croisière jaune Citroën en 1931 possèdent une sorte de cylindre devant la calandre, à quoi servait-il ? Un simple pare-choc ?
Merci.
Cordialement.
https://www.lillustration.com/LA-CROISI ... _a217.html
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 01/08/2019 à 10h19
Bonjour,
Il s'agit d'un rouleau de franchissement , censé aider les roues à aborder les terrains particulièrement abrupts.
On peut se faire une idée du matériel utilisé pour laCroisière jaun e sur motorlegend.com :
« Les autochenilles Citroën–Kégresse qui seront utilisées sont de deux types : la P21 est construite sur le châssis de la C6 à laquelle elle emprunte le moteur de 2,4 litres (42 ch). La boîte de vitesses est à quatre rapports avec réducteur et blocage du différentiel. La P21 emporte deux réservoirs d'essence de 200 litres. Plus légère, la P17, dérivée d'un véhicule militaire, a pour base le châssis de la C4. Elle est motorisée par un quatre cylindres de 1,6 litres (30 ch) accouplé à une boîte de vitesses à trois rapports avec réducteur. Réalisées en duralumin, les carrosseries sont des torpédos ouvertes à quatre places dotées d'unrouleau de franchissement monté à l'avant . Chaque véhicule tracte une remorque de matériel. »
L’usage des rouleaux de franchissements est explicité sur une page de psa-peugeot-citroen.com consacrée à la moins célèbreCroisière blanche (1934), où furent utilisés des équipements comparables :
« Comme pour celles utilisées lors de la Croisière Jaune, de gros rouleaux facilitaient le franchissement des monticules, des racines ou des marécages. Fixées sur les flancs des véhicules, des planches en acier permirent de construire des ponts et de supporter les voitures en terrain difficile. »
Il faut dire qu’en plus d’avoir à multiplier les passages de gués, pistes, et déserts en tous genre, une partie de l’expéditiondevait franchir le col du Bourzil, dans l’Himala ya, à quelque 4188m d’altitude… plus deux ou trois mètres de neige ! – ce trajet, qui ne fait pas partie du tracé initial du voyage, fut imposé durant les derniers mois de préparation par un revirement administratif des autorités soviétiques :
« Fin novembre [1930], l’URSS annule l’autorisation de traverser son territoire. Il est désormais obligatoire de passer par l’Afghanistan. Mais une révolution sanglante vient de d’y produire et Nadir Khan a pris le pouvoir : s’il est ami de la France, son pays reste dangereux. Il faut envisager la traversée de l’Himalaya et des hautes passes du Pamir. »
Ce passage est extrait de l’ouvrage La croisière jaune [Livre] : sur la route de la soie / Ariane Ardouin-Dubreuil, que nous vous conseillons, notamment pour ses illustrations nombreuses. Odyssée à visée publicitaire, la Croisière jaune a en effet été copieusement photographiée et filmée.
Bonne journée.
Il s'agit d'un
On peut se faire une idée du matériel utilisé pour la
« Les autochenilles Citroën–Kégresse qui seront utilisées sont de deux types : la P21 est construite sur le châssis de la C6 à laquelle elle emprunte le moteur de 2,4 litres (42 ch). La boîte de vitesses est à quatre rapports avec réducteur et blocage du différentiel. La P21 emporte deux réservoirs d'essence de 200 litres. Plus légère, la P17, dérivée d'un véhicule militaire, a pour base le châssis de la C4. Elle est motorisée par un quatre cylindres de 1,6 litres (30 ch) accouplé à une boîte de vitesses à trois rapports avec réducteur. Réalisées en duralumin, les carrosseries sont des torpédos ouvertes à quatre places dotées d'un
L’usage des rouleaux de franchissements est explicité sur une page de psa-peugeot-citroen.com consacrée à la moins célèbre
« Comme pour celles utilisées lors de la Croisière Jaune, de gros rouleaux facilitaient le franchissement des monticules, des racines ou des marécages. Fixées sur les flancs des véhicules, des planches en acier permirent de construire des ponts et de supporter les voitures en terrain difficile. »
Il faut dire qu’en plus d’avoir à multiplier les passages de gués, pistes, et déserts en tous genre, une partie de l’expédition
« Fin novembre [1930], l’URSS annule l’autorisation de traverser son territoire. Il est désormais obligatoire de passer par l’Afghanistan. Mais une révolution sanglante vient de d’y produire et Nadir Khan a pris le pouvoir : s’il est ami de la France, son pays reste dangereux. Il faut envisager la traversée de l’Himalaya et des hautes passes du Pamir. »
Ce passage est extrait de l’ouvrage La croisière jaune [Livre] : sur la route de la soie / Ariane Ardouin-Dubreuil, que nous vous conseillons, notamment pour ses illustrations nombreuses. Odyssée à visée publicitaire, la Croisière jaune a en effet été copieusement photographiée et filmée.
Bonne journée.
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