Est-ce qu'une antilope peut être un document ?
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 01/10/2019 à 16h01
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Question d'origine :
Tout est dans le titre.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 02/10/2019 à 12h24
Bonjour,
Nous ne sommes pas certains de bien comprendre cette question quelque peu énigmatique, mais nous allons nous efforcer d’y répondre. Au besoin, n’hésitez pas à nous apporter des précisions pour en clarifier le sens, en posant une nouvelle question via « je pose ma question ».
Commençons par rappeler ce qu’est un document. D’après le Grand Robert, un document est un « écrit servant de preuve ou de renseignement ; par extension toute base de connaissance, fixée matériellement, susceptible d’être utilisée pour consultation, étude ou preuve. »
Or, le nom « antilope », s’il désigne en premier lieu l’animal, peut aussi désigner sa peau. Les utilisations de cette peau peuvent concerner l’habillement, la fabrication d’objets (instruments de musique…), et aussi l’écriture, avec l’exemple notable d’un Pentateuque samaritain du XVe siècle, manuscrit hébraïque écrit sur du parchemin en peau d'antilope ou de chèvre.
Mais la définition du document ne limite pas celui-ci à l’écrit : le document est « ce qui sert de preuve, de témoignage » : des objets tels que des gravures, photographies, disques, sont des documents. Un « document humain » est un « témoignage pris sur le vif (sur la vie sociale, la psychologie de l’individu) ».
Un animal peut-il donc être, lui aussi, considéré comme un document, un témoignage vivant de son espèce, informant sur sa biologie, son comportement…? Si nous nous basons sur cet article des Cahiers Pédagogiques : Sciences et langage à l’école : apprendre par et avec le Vivant, dans le domaine des sciences de la vie une antilope peut effectivement constituer un document :
« Le document en sciences de la vie, et peut-être plus qu’ailleurs, possède un statut particulier. La biologie étudie le vivant et les organismes vivants. Elle étudie aussi les mécanismes affectant ces organismes quelle que soit l’échelle. De l’invention du microscope à l’imagerie biomédicale, des territoires inconnus, des connaissances, des problèmes sont apparus, le champ de la biologie s’est agrandi. Les techniques ont progressé et l’objet de la biologie est devenu « le prolongement de l’intelligence plus que de la vue » (cf G.Canguilhem) Dans cette perspective, le document en biologie est ce qui instruit, pose et permet de poser des questions.Les objets biologiques qu’ils soient « du vivant » (blatte ou danse de l’abeille ou contraction musculaire) ou substituts du vivant (schéma, scanner ou IRM) sont des documents parce qu’ils instruisent l’observateur qui les détient . Ils deviennent des objets scientifiques dès l’instant où un interlocuteur questionne l’objet biologique perçu, blatte ou schéma ou scanner. En effet l’objet scientifique est une réponse à une question posée à un objet de perception en l’occurrence ici, le document, quel que forme qu’il ait. »
Bonne journée.
Nous ne sommes pas certains de bien comprendre cette question quelque peu énigmatique, mais nous allons nous efforcer d’y répondre. Au besoin, n’hésitez pas à nous apporter des précisions pour en clarifier le sens, en posant une nouvelle question via « je pose ma question ».
Commençons par rappeler ce qu’est un document. D’après le Grand Robert, un document est un « écrit servant de preuve ou de renseignement ; par extension toute base de connaissance, fixée matériellement, susceptible d’être utilisée pour consultation, étude ou preuve. »
Or, le nom « antilope », s’il désigne en premier lieu l’animal, peut aussi désigner sa peau. Les utilisations de cette peau peuvent concerner l’habillement, la fabrication d’objets (instruments de musique…), et aussi l’écriture, avec l’exemple notable d’un Pentateuque samaritain du XVe siècle, manuscrit hébraïque écrit sur du parchemin en peau d'antilope ou de chèvre.
Mais la définition du document ne limite pas celui-ci à l’écrit : le document est « ce qui sert de preuve, de témoignage » : des objets tels que des gravures, photographies, disques, sont des documents. Un « document humain » est un « témoignage pris sur le vif (sur la vie sociale, la psychologie de l’individu) ».
Un animal peut-il donc être, lui aussi, considéré comme un document, un témoignage vivant de son espèce, informant sur sa biologie, son comportement…? Si nous nous basons sur cet article des Cahiers Pédagogiques : Sciences et langage à l’école : apprendre par et avec le Vivant, dans le domaine des sciences de la vie une antilope peut effectivement constituer un document :
« Le document en sciences de la vie, et peut-être plus qu’ailleurs, possède un statut particulier. La biologie étudie le vivant et les organismes vivants. Elle étudie aussi les mécanismes affectant ces organismes quelle que soit l’échelle. De l’invention du microscope à l’imagerie biomédicale, des territoires inconnus, des connaissances, des problèmes sont apparus, le champ de la biologie s’est agrandi. Les techniques ont progressé et l’objet de la biologie est devenu « le prolongement de l’intelligence plus que de la vue » (cf G.Canguilhem) Dans cette perspective, le document en biologie est ce qui instruit, pose et permet de poser des questions.
Bonne journée.
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