George Sand à Enghien-Les-Bains

Réponse du département Langues et Littératures :

Bonjour,

Vous vous demandez donc quel serait le lien entre la ville d’Enghien-les-Bains et George Sand.

La femme de lettre française, dont le goût des voyages n’est pas un mystère, aurait-t-elle donc posé ses valises dans la ville thermale ?
Plusieurs éléments indiquent que cette hypothèse n’est pas totalement exclue.

Pour commencer un peu d’histoire. La commune d’Enghien-les-Bains voit le jour en 1850 et c’est peu de temps après, sous le Second Empire, que la ville devient célèbre. Avec l’essor du chemin de fer elle se retrouve à un saut de cabri de Paris. Les bords du lac en font un cadre idyllique de retraite pour la bourgeoisie parisienne, qui y organise des fêtes somptueuses. De superbes demeures se construisent, en particulier à Saint-Gratien sur les rives du lac où des hommes politiques, des industriels et des artistes résident en saison. De nombreuses personnalités artistiques fréquentent ainsi les rives du lac d’Enghien.

En 1832, l’écrivain français Astolphe de Custine, achète le Belvédère, un petit château à Saint-Gratien où il reçoit de nombreux artistes comme Honoré de Balzac, Victor Hugo, Frédéric Chopin, Eugène Delacroix, François-René de Chateaubriand, Alfred de Musset, Jules Barbey d'Aurevilly, Alphonse de Lamartine et George Sand. Lieu romantique par excellence, cette dernière aime y séjourner comme elle le dit dans ses correspondances retrouvées.

Il suffit de peu de choses pour qu’un établissement culturel soit baptisé du nom d’un personnage illustre. De fait d'autres communes ont donné à leur bibliothèque le nom de George Sand : Gonesse, Moirans, Saint-Germain-en-Laye, Le Versoud, Villeneuve-lès-Maguelone …

Quant aux rue George Sand, cette dernière est la femme la plus représentée sur les - seulement – 2 % de noms de rues attribuées à des femmes en France.