Question d'origine :
Bonjour,
Pouvez-vous m'adresser les articles, suite à la vente aux enchères de
Claude DALBANNE, du mercredi 17 juin 2020.
Bien cordialement
PAT
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 19/08/2020 à 13h00
Bonjour,
Nous avons trouvé peu d’articles sur la vente du fonds d’atelier de Claude Dalbanne, et la plupart publiées avant qu’elle ait lieu, l’annonçaient – voyez par exemple Lyon people ou Artenchères, qui proposait en pdf le catalogue des œuvres et objets vendus, et a depuis publié les résultats de la vente.
Du côté de la presse spécialisée papier, la Gazette Drout annonce bien la vente dans son n° 2023 du 12 juin, mais le numéro suivant ne propose aucun compte-rendu de celle-ci – pas plus que nous n’avons trouvé de récit de l’événement dans des titres locaux tels que La Tribune de Lyon, Lyon Capitale ou le Mag 2 Lyon.
Nous n’avons trouvé en tout et pour tout que deux comptes-rendus. Le premier, sur le blog Rhône estampes, commence ainsi :
« L'apparition récente du fonds d'atelier de Claude Dalbanne en salle des ventes (Artenchères - 17 juin 2020) jette une lumière un peu plus nette sur le travail de cet artiste discret, dont on sait qu'il a fait l'essentiel de sa carrière comme directeur du musée Musée historique de Lyon de 1936 à 1955 et créateur du musée de la marionnette.
N'ont été présentés que des dessins (plume, lavis, aquarelle) et des gravures, mis à part quatre ou cinq huiles, dont deux autoportraits. On imagine volontiers que depuis la mort de l'artiste (1964) d'autres ventes sont intervenues qui ont déjà dispersé archives et oeuvres. Ce qui explique peut-être qu'en ce qui concerne les gravures que nous avons seules regardées avec attention, les lots présentés ici ne brillent pas par leur fraîcheur ni même leur qualité : bien trop souvent les encrages sont médiocres, les feuilles coupées au plus court, au trait carré parfois ; les papiers, empoussiérés, présentent des traces d'oxydation, des pliures et ont souffert de mauvaises conditions de conservation. Néanmoins, ce sont au total près d'une quarantaine d'estampes qui ont été présentées.
On connaissait mal son œuvre gravé et, sans tenter de retrouver un ordre chronologique, nous avons complété largement la page que nous lui avions consacrée où nous proposons un classement par thèmes de ces estampes. »
Nous vous invitons à lire in extenso cet article bien illustré. Le second, trouvé sur le site Le Tout Lyon, dit :
« Beau succès ce 17 juin sous le marteau de Maître Agnès Savart pour la dispersion d'un important ensemble d'œuvres de Claude Dalbanne (1877-1964). Frais compris, on retient les 930 € atteints par « Le faune près de la cascade », un dessin à l'encre et lavis d'encre avec rehaut de gouache initialement attendu entre 50 et 100 € mais aussi la belle enchère à 806 € (frais compris) pour cette « Etude pour les trois Parques », fusain et rehauts de gouache blanche sur papier bistre estimé avant la vente entre 500 et 800 €.
Dans la même vente, « Lyon, Saint-Georges sous la neige », une huile sur isorel de Jean Couty (1907-1991) confirmait son estimation haute annoncée entre 3 000 et 4 000 € avant d'être adjugée 4 340 € (frais compris) tandis que « Canal et Pont de Sète, 1950 », huile sur papier marouflé sur toile de Jean Fusaro (né en 1925) trouvait preneur à 7 440 € (frais compris) soit au dessus de son estimation établie entre 4 000 et 5 000 €. »
Citons enfin l’article d’Isabelle BRIONE dans le Progrès du 15/06, qui, s’il est antérieur à la vente, permet de situer la vie et l’œuvre de Dalbanne :
«Peintre et artiste visionnaire, Claude Dalbanne (1877-1964) fut aussi directeur du musée Gadagne. Ses héritiers se séparent de 150 oeuvres de petit format, dessins, gravures, à prix modiques. La vente aura lieu ce mercredi 17 juin, à 14 heures, chez Artenchères, à Lyon 8 e.
Agnès Savart, commissaire-priseur, dispersera ce mercredi 17 juin le fonds d'atelier de Claude Dalbanne (1877-1964), peintre et artiste visionnaire, mais aussi directeur du musée Gadagne.
C'est un peintre, dessinateur et graveur dont les oeuvres sont conservées dans plusieurs musées dont celui des Beaux-arts de Lyon, lequel lui a consacré une grande rétrospective en 1967. Son plus célèbre tableau, Les Parques daté de 1907, est accroché dans la chapelle. « En 1955, Claude Dalbanne déchire une grande partie de ses oeuvres. Ce qui explique qu'elles sont rares sur le marché. La mise en vente de cet ensemble d'atelier, conservé par sa veuve et transmis à ses héritiers, est un évènement », confie Agnès Savart.
Une œuvre à part
Il comprend environ 150 petits formats avec des dessins, peintures et gravures. La veine est expressionniste, les scènes sont mythologiques ou paysagères et les estimations modiques (entre 50 et 300 € en moyenne). Il y a aussi des archives personnelles et des objets, comme ses lettres, ses recherches bibliographiques, mais aussi ses pinceaux et brosses, son cachet d'atelier, des photographies, sa plaque en laiton... « Certaines oeuvres ont été encadrées avec beaucoup de goût par l'une de ses petites-nièces », relève la commissaire-priseur.
Fondateur des Ziniars
Son inspiration lui vient avant tout de la représentation de la lumière et de l'utilisation des couleurs. Loin de se cantonner à l'académisme de sa formation, Dalbanne s'imprègne de la modernité qui marquera le début du XX e siècle. Cette inclinaison l'incitera à fonder en 1920 avec d'autres audacieux lyonnais les Ziniars, homologue lyonnais du dadaïsme. Ce groupe d'indépendants inspirera directement l'École lyonnaise contemporaine.
Un atelier à Monplaisir
Après avoir étudié aux Beaux-Arts de Lyon et dans l'atelier du peintre Tony Tollet, Claude Dalbanne décide de s'inscrire à l'académie Julian à Paris. « Ses dessins témoignent de sa belle technicité », souligne Agnès Savart. En préparant la vacation, elle a découvert que son atelier des Tournelles était situé à 500 mètres de son hôtel des ventes, à Monplaisir !
Directeur de Gadagne
Le maire de Lyon, Édouard Herriot, nomme cet historien et bibliographe, conservateur du musée historique de Lyon, en 1936. Il va le diriger et enrichir les collections jusqu'en 1955. C'est lui qui en 1950, a l'idée de créer le musée des arts de la marionnette.
Bonne journée.
Nous avons trouvé peu d’articles sur la vente du fonds d’atelier de Claude Dalbanne, et la plupart publiées avant qu’elle ait lieu, l’annonçaient – voyez par exemple Lyon people ou Artenchères, qui proposait en pdf le catalogue des œuvres et objets vendus, et a depuis publié les résultats de la vente.
Du côté de la presse spécialisée papier, la Gazette Drout annonce bien la vente dans son n° 2023 du 12 juin, mais le numéro suivant ne propose aucun compte-rendu de celle-ci – pas plus que nous n’avons trouvé de récit de l’événement dans des titres locaux tels que La Tribune de Lyon, Lyon Capitale ou le Mag 2 Lyon.
Nous n’avons trouvé en tout et pour tout que deux comptes-rendus. Le premier, sur le blog Rhône estampes, commence ainsi :
« L'apparition récente du fonds d'atelier de Claude Dalbanne en salle des ventes (Artenchères - 17 juin 2020) jette une lumière un peu plus nette sur le travail de cet artiste discret, dont on sait qu'il a fait l'essentiel de sa carrière comme directeur du musée Musée historique de Lyon de 1936 à 1955 et créateur du musée de la marionnette.
N'ont été présentés que des dessins (plume, lavis, aquarelle) et des gravures, mis à part quatre ou cinq huiles, dont deux autoportraits. On imagine volontiers que depuis la mort de l'artiste (1964) d'autres ventes sont intervenues qui ont déjà dispersé archives et oeuvres. Ce qui explique peut-être qu'en ce qui concerne les gravures que nous avons seules regardées avec attention, les lots présentés ici ne brillent pas par leur fraîcheur ni même leur qualité : bien trop souvent les encrages sont médiocres, les feuilles coupées au plus court, au trait carré parfois ; les papiers, empoussiérés, présentent des traces d'oxydation, des pliures et ont souffert de mauvaises conditions de conservation. Néanmoins, ce sont au total près d'une quarantaine d'estampes qui ont été présentées.
On connaissait mal son œuvre gravé et, sans tenter de retrouver un ordre chronologique, nous avons complété largement la page que nous lui avions consacrée où nous proposons un classement par thèmes de ces estampes. »
Nous vous invitons à lire in extenso cet article bien illustré. Le second, trouvé sur le site Le Tout Lyon, dit :
« Beau succès ce 17 juin sous le marteau de Maître Agnès Savart pour la dispersion d'un important ensemble d'œuvres de Claude Dalbanne (1877-1964). Frais compris, on retient les 930 € atteints par « Le faune près de la cascade », un dessin à l'encre et lavis d'encre avec rehaut de gouache initialement attendu entre 50 et 100 € mais aussi la belle enchère à 806 € (frais compris) pour cette « Etude pour les trois Parques », fusain et rehauts de gouache blanche sur papier bistre estimé avant la vente entre 500 et 800 €.
Dans la même vente, « Lyon, Saint-Georges sous la neige », une huile sur isorel de Jean Couty (1907-1991) confirmait son estimation haute annoncée entre 3 000 et 4 000 € avant d'être adjugée 4 340 € (frais compris) tandis que « Canal et Pont de Sète, 1950 », huile sur papier marouflé sur toile de Jean Fusaro (né en 1925) trouvait preneur à 7 440 € (frais compris) soit au dessus de son estimation établie entre 4 000 et 5 000 €. »
Citons enfin l’article d’Isabelle BRIONE dans le Progrès du 15/06, qui, s’il est antérieur à la vente, permet de situer la vie et l’œuvre de Dalbanne :
«
Agnès Savart, commissaire-priseur, dispersera ce mercredi 17 juin le fonds d'atelier de Claude Dalbanne (1877-1964), peintre et artiste visionnaire, mais aussi directeur du musée Gadagne.
C'est un peintre, dessinateur et graveur dont les oeuvres sont conservées dans plusieurs musées dont celui des Beaux-arts de Lyon, lequel lui a consacré une grande rétrospective en 1967. Son plus célèbre tableau, Les Parques daté de 1907, est accroché dans la chapelle. « En 1955, Claude Dalbanne déchire une grande partie de ses oeuvres. Ce qui explique qu'elles sont rares sur le marché. La mise en vente de cet ensemble d'atelier, conservé par sa veuve et transmis à ses héritiers, est un évènement », confie Agnès Savart.
Il comprend environ 150 petits formats avec des dessins, peintures et gravures. La veine est expressionniste, les scènes sont mythologiques ou paysagères et les estimations modiques (entre 50 et 300 € en moyenne). Il y a aussi des archives personnelles et des objets, comme ses lettres, ses recherches bibliographiques, mais aussi ses pinceaux et brosses, son cachet d'atelier, des photographies, sa plaque en laiton... « Certaines oeuvres ont été encadrées avec beaucoup de goût par l'une de ses petites-nièces », relève la commissaire-priseur.
Son inspiration lui vient avant tout de la représentation de la lumière et de l'utilisation des couleurs. Loin de se cantonner à l'académisme de sa formation, Dalbanne s'imprègne de la modernité qui marquera le début du XX e siècle. Cette inclinaison l'incitera à fonder en 1920 avec d'autres audacieux lyonnais les Ziniars, homologue lyonnais du dadaïsme. Ce groupe d'indépendants inspirera directement l'École lyonnaise contemporaine.
Après avoir étudié aux Beaux-Arts de Lyon et dans l'atelier du peintre Tony Tollet, Claude Dalbanne décide de s'inscrire à l'académie Julian à Paris. « Ses dessins témoignent de sa belle technicité », souligne Agnès Savart. En préparant la vacation, elle a découvert que son atelier des Tournelles était situé à 500 mètres de son hôtel des ventes, à Monplaisir !
Le maire de Lyon, Édouard Herriot, nomme cet historien et bibliographe, conservateur du musée historique de Lyon, en 1936. Il va le diriger et enrichir les collections jusqu'en 1955. C'est lui qui en 1950, a l'idée de créer le musée des arts de la marionnette.
Bonne journée.
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