Question d'origine :
Bonjour,
J'aimerais savoir ce qui différencie la Côte de l'Arrière Côte ? Exemple : Côte du Pays Beaunois
et ce qui différencie la Côte (de Nuits) des Hautes Côtes (de Nuits)?
Merci d'avance pour votre éclairage sur ces notions :-)
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 01/09/2020 à 14h07
Bonjour,
Dans la grande famille des vins de Bourgogne, Côte de Beaune et Côte de Nuits sont desappellations d’origine contrôlée , qui désignent respectivement des vins issus de vignobles situés autour des communes de Beaune et de Nuits-Saint-Georges – quant aux Hautes Côtes de Beaune et de Nuits, ce sont des dénominations géographiques complémentaires destinées à des vins produits dans des zones situées à l’ouest de ces villes. Le site vins-bourgogne.fr propose en téléchargement libre une carte de la Bourgogne et ses cinq régions viticoles qui vous permettras de visualiser plus clairement ces terroirs.
Voici ce que dit la page du même site consacrée à la Côte de Beaune :
« Appellation Village du vignoble de la Côte de Beaune, en Côte-d’Or (AOC).
Elle ne doit pas être confondue avec l’appellation CÔTE DE BEAUNEVILLAGES qui est différente (voir FICHE N° 35).
Commune de production : Beaune.
Cette appellation peut être suivie du nom du Climat d’où provient le vin.
Caractères des vins
Proche des vins de Beaune dont il est partie prenante, le vin d'appellation Côte de Beaune est un rouge d’un rubis franc, légèrement nuancé de reflets mauves. Son nez très droit (petits fruits rouges, mais aussi des accents d’animaux, d’humus, de sous bois) annonce une bouche ronde, flatteuse, portée par une belle acidité qui lui permet de prendre un peu d’âge. Sa mâche est plus goûteuse que sévère, sa texture agréable et ferme.
Du Chardonnay, le blanc connaît toute la chanson. De la vivacité et de la brillance dans l’or d’une robe soutenue. Les arômes citronnés d’agrumes, d’herbe fraîche emplissent le bouquet. Rondeur, souplesse et bon soutien acide, l'appellation Côte de Beaune exprime en bouche tout le charme du fruit avec une touche de minéralité et elle conclut souvent sur la noisette.
[…]
Situation
Depuis l’institution en 1936 des deux Appellations d’Origine Contrôlée Beaunoises, la partie la plus élevée de Beaune est classée en Côte de Beaune : le Sermon sur la Montagne. Appellation spécifique de la commune, elle ne doit pas être confondue avec l’appellation CÔTE DE BEAUNE-VILLAGES produite dans des communes de la Côte de Beaune précédée du nom d’une de ces communes. Assez peu étendue, l’appellation CÔTE DE BEAUNE produit pour un tiers des blancs (Chardonnay), et pour deux tiers des rouges (Pinot Noir).
Terroirs
On se situe ici sur les hauts de la Montagne de Beaune, sur le balcon et juste au-dessus des Premiers Crus. À 300-370 mètres d’altitude, on est en présence de sols bruns calcaires et calciques, oolithiques et rauraciens (jurassique). Ils sont appréciés : l’un des vignobles expérimentaux bourguignons (sciences de la vigne) se trouve au Mont Battois, l’un des Climats de l’appellation. »
Quant aux Côte de Nuits et Hautes Côtes de Nuits, leurs vignes « s’étendent sur une vingtaine de kilomètres, du nord au sud. Cette région viticole est le haut lieu des Grands Crus de la région. Surtout réputée pour ses vins rouges, elle donne également naissance à quelques vins blancs recherchés. […]
La Côte de Nuits et les Hautes Côtes produisent une grande majorité de vins rouges. Cette région viticole est ainsi le paradis du Pinot Noir, qui engendre la plupart des Grands Crus de Bourgogne. Les vins blancs y sont plus rares, nés du Chardonnay et, quelques fois, de l’Aligoté. »
Toutes ces dénominations obéissent à une réglementation très stricte. Par exemple, le cahier des charges de l’AOC « Côte de Beaune » est homologuée par le décret n° 2011-1686 du 28 novembre 2011 :
« IV. - Aires et zones dans lesquelles différentes opérations sont réalisées
1°- Aire géographique
La récolte des raisins, la vinification, l’élaboration et l’élevage des vins sont assurés sur le territoire de la commune de Beaune dans le département de la Côte-d’Or.
2°- Aire parcellaire délimitée
Les vins sont issus exclusivement des vignes situées dans l’aire parcellaire de production telle qu’approuvée par l’Institut national de l’origine et de la qualité lors des séances du comité national compétent des 9 et 10 juin 1987.L’Institut national de l’origine et de la qualité dépose auprès de la mairie de la commune mentionnée au 1° les documents graphiques établissant les limites parcellaires de l’aire de production ainsi approuvées. »
Le décret fixe également les cépages à utiliser obligatoirement, et un grand nombre de critère de culture que nous vous laisserons découvrir.
Vous vous demandez sans doute pourquoi nous vous parlons de « haute-côte » et non d’« arrière-côte » de Beaune. La raison en est simple : le terme d’arrière-côte , selon l’ouvrage Le vin de Bourgogne [Livre] / Jean-François Bazin ; préface d'Aubert de Villaine, en usage jusqu’au début du XXe siècle, a été remplacé en 1927 par « Hautes-Côtes » sous l’impulsion des associations viticoles qui peinaient à redonner vie à ces terroirs qui avaient subi bien des malheurs à la fin du siècle précédent, entre « phylloxéra, oïdium, mildiou, mauvaises plantations, concurrence des vins du midi et d’Algérie, la Grande Guerre. Les sept plaies. Ce vignoble semble être promis à la disparition. » Or, « si le terme ancien est bien « Arrière-Côte, il paraît péjoratif sur la carte des vins. »
L’article Marion Demossier, « Territoires, produits et identités en mutation : Les Hautes-Côtes en Bourgogne viticole », Ruralia, 2001, consultable sur OpenEdition.org, ne dit pas autre chose :
« La culture fruitière doit surmonter tout autant les crises nombreuses — intempéries, dégénérescence des plants et maladies — que les fluctuations de prix. Une mutation du système de production et des structures rompt à nouveau l’équilibre cultural en place jusqu'alors, défini par une polyculture associant arboriculture, viticulture et céréaliculture dans un cadre domestique. La transition vers une viticulture sur le modèle de la Côte bourguignonne est alors lancée. Cette transition est sanctionnée par l’AOC de 1961 qui définit les Hautes-Côtes de Nuits et les Hautes-Côtes de Beaune. C’est dans ce contexte fragile que la transition de la friche à la vigne s’impose comme idée maîtresse, portée par un collectif. Selon Sophie Caillis, au-delà de ses aspects socio-économiques, l’obtention de l’AOC renvoie à un vaste mouvement de recomposition qui, de l’ouvrage militant d’Ernest Naudin à celui de Jean-François Bazin, conduit l’Arrière-Côte à devenir les Hautes-Côtes. Il s’agit avant tout d’une demande de reconnaissance sociale d’un produit et de son territoire, mais aussi et plus encore, d’une quête identitaire de la part des hommes qui y vivent. »
Pourtant l’arrière-côte reste une réalité géographique dont voici les caractéristiques :
« Entre le massif du Morvan à l’ouest et la plaine de la Saône à l’est, la Côte d’Or ou la Côte va de Dijon au nord à Chagny au sud, elle inclue [sic] les vignobles de la Côte de Nuits et de la Côte de Beaune.
Une coupe de terrains faîte entre le Morvan et la plaine de la Saône, montre un vaste escalier composé de cinq marches séparées par des failles, qui descendent vers le bassin d’effondrement de la Saône :
•Les sommets granitiques du Morvan (altitude 900 m), forment la plus haute marche à l’ouest.
•La région de Pouilly en Auxois forme la deuxième marche, c’est une dépression où affleurent les marnes du Lias.
•La « Montagne » ou troisième marche correspond à un plateau recouvert de calcaires durs du Bajociens mis en place au Jurassique moyen. Sa bordure orientale abrite les premiers vignobles des Hautes-Côtes de Nuits et de Beaune (altitude 500 à 600 m).
•L’arrière côte, plateau calcaire du Jurassique correspond à la quatrième marche, elle porte les vignobles des Hautes Côtes de Nuits et de Beaune. (altitude 400 à 500 m). Sa bordure orientale forme la Côte ou Côte d’Or où sont installées les vignobles de la Côte-de-Nuits et de la Côte de Beaune.(altitude 250 à 400m)
•La plaine de la Saône est la cinquième marche, formée par un remplissage d’alluvions tertiaires (marnes, sables, cailloutis).(altitude 250 m) »
(Source : vinsvignesvignerons.com)
En-dehors de toute considération viticole, l’arrière-côte « possède aussi une importante richesse paysagère, floristique et faunistique », qui a « justifié la mise en place d’une Réserve naturelle nationale et de plusieurs sites Natura 2000 » :
« Le vignoble occupe l'essentiel de la Côte et s'étend sur quelques centaines de mètres sur les replats de la plaine de la Saône. Par endroit, il s'enfonce dans l'Arrière-Côte, à la faveur de versants bien exposés. C'est notamment le cas du vignoble des Hautes Côtes de Nuits. En plus des paysages dignes de cartes postales, vous pourrez y observer tout le cortège des espèces fréquentant les milieux ouverts : Linotte mélodieuse, Bruant zizi, Fauvette grisette, Étourneau sansonnet, Faucon crécerelle, Alouettes lulu et des champs.
De nombreuses combes calcaires découpent la Côte. Ces milieux accidentés accueillent l'une des espèces les plus emblématiques de la Côte-d'Or, le Faucon pèlerin. Le Martinet à ventre blanc (ou Martinet alpin) est également une espèce typique des falaises. Le cirque du Bout du Monde abrite la seule colonie connue du département. Au fond de certaines combes s'écoulent de petits ruisseaux aux eaux limpides. L'eau, au cours de son trajet pouvant atteindre plusieurs kilomètres dans le sous-sol calcaire, également appelé karst, se charge en calcaire dissous, à l'origine des formations tufeuses. Dans les ruisseaux, le tuf forme des « coussins » typiques des cours d'eau calcaires. L'eau s'écoule alors au gré de ces escaliers naturels : toutes les conditions sont ainsi réunies pour accueillir le Cincle plongeur.
Moins naturelles que les combes, mais tout aussi minérales, les carrières entaillent la Côte ici et là. On y extrait notamment le célèbre calcaire de Comblanchien. Ces milieux totalement artificiels et nouvellement créés, dont l’accès est souvent réglementé, peuvent convenir au Grand-duc d'Europe, le plus grand des rapaces nocturnes de notre continent.
Au sommet de la Côte, en rupture de pente, les pelouses calcicoles marquent la transition entre le vignoble et les grandes étendues forestières du plateau. Ces milieux ouverts parsemés de zones buissonnantes sont occupés par le Rossignol philomèle, l’Accenteur mouchet, le Pouillot fitis, le Pipit des arbres, la Pie-grièche écorcheur ou encore l’Engoulevent d’Europe ou le majestueux Circaète Jean-le-Blanc.
En s’enfonçant dans l'Arrière-Côte, la forêt devient omniprésente, tout comme dans les fonds de combes. On peut y entendre alors le chant sonore du Coucou gris, celui plus métallique du Pouillot siffleur ou encore les notes discrètes du Grimpereau des jardins ou du Roitelet à triple bandeau. »
(Source : bouger-nature-en-bourgogne.com)
Bonne journée.
Dans la grande famille des vins de Bourgogne, Côte de Beaune et Côte de Nuits sont des
Voici ce que dit la page du même site consacrée à la Côte de Beaune :
« Appellation Village du vignoble de la Côte de Beaune, en Côte-d’Or (AOC).
Elle ne doit pas être confondue avec l’appellation CÔTE DE BEAUNEVILLAGES qui est différente (voir FICHE N° 35).
Commune de production : Beaune.
Cette appellation peut être suivie du nom du Climat d’où provient le vin.
Proche des vins de Beaune dont il est partie prenante, le vin d'appellation Côte de Beaune est un rouge d’un rubis franc, légèrement nuancé de reflets mauves. Son nez très droit (petits fruits rouges, mais aussi des accents d’animaux, d’humus, de sous bois) annonce une bouche ronde, flatteuse, portée par une belle acidité qui lui permet de prendre un peu d’âge. Sa mâche est plus goûteuse que sévère, sa texture agréable et ferme.
Du Chardonnay, le blanc connaît toute la chanson. De la vivacité et de la brillance dans l’or d’une robe soutenue. Les arômes citronnés d’agrumes, d’herbe fraîche emplissent le bouquet. Rondeur, souplesse et bon soutien acide, l'appellation Côte de Beaune exprime en bouche tout le charme du fruit avec une touche de minéralité et elle conclut souvent sur la noisette.
[…]
Depuis l’institution en 1936 des deux Appellations d’Origine Contrôlée Beaunoises, la partie la plus élevée de Beaune est classée en Côte de Beaune : le Sermon sur la Montagne. Appellation spécifique de la commune, elle ne doit pas être confondue avec l’appellation CÔTE DE BEAUNE-VILLAGES produite dans des communes de la Côte de Beaune précédée du nom d’une de ces communes. Assez peu étendue, l’appellation CÔTE DE BEAUNE produit pour un tiers des blancs (Chardonnay), et pour deux tiers des rouges (Pinot Noir).
On se situe ici sur les hauts de la Montagne de Beaune, sur le balcon et juste au-dessus des Premiers Crus. À 300-370 mètres d’altitude, on est en présence de sols bruns calcaires et calciques, oolithiques et rauraciens (jurassique). Ils sont appréciés : l’un des vignobles expérimentaux bourguignons (sciences de la vigne) se trouve au Mont Battois, l’un des Climats de l’appellation. »
Quant aux Côte de Nuits et Hautes Côtes de Nuits, leurs vignes « s’étendent sur une vingtaine de kilomètres, du nord au sud. Cette région viticole est le haut lieu des Grands Crus de la région. Surtout réputée pour ses vins rouges, elle donne également naissance à quelques vins blancs recherchés. […]
La Côte de Nuits et les Hautes Côtes produisent une grande majorité de vins rouges. Cette région viticole est ainsi le paradis du Pinot Noir, qui engendre la plupart des Grands Crus de Bourgogne. Les vins blancs y sont plus rares, nés du Chardonnay et, quelques fois, de l’Aligoté. »
Toutes ces dénominations obéissent à une réglementation très stricte. Par exemple, le cahier des charges de l’AOC « Côte de Beaune » est homologuée par le décret n° 2011-1686 du 28 novembre 2011 :
« IV. - Aires et zones dans lesquelles différentes opérations sont réalisées
1°- Aire géographique
La récolte des raisins, la vinification, l’élaboration et l’élevage des vins sont assurés sur le territoire de la commune de Beaune dans le département de la Côte-d’Or.
2°- Aire parcellaire délimitée
Les vins sont issus exclusivement des vignes situées dans l’aire parcellaire de production telle qu’approuvée par l’Institut national de l’origine et de la qualité lors des séances du comité national compétent des 9 et 10 juin 1987.L’Institut national de l’origine et de la qualité dépose auprès de la mairie de la commune mentionnée au 1° les documents graphiques établissant les limites parcellaires de l’aire de production ainsi approuvées. »
Le décret fixe également les cépages à utiliser obligatoirement, et un grand nombre de critère de culture que nous vous laisserons découvrir.
Vous vous demandez sans doute pourquoi nous vous parlons de « haute-côte » et non d’« arrière-côte » de Beaune. La raison en est simple : le terme d’
L’article Marion Demossier, « Territoires, produits et identités en mutation : Les Hautes-Côtes en Bourgogne viticole », Ruralia, 2001, consultable sur OpenEdition.org, ne dit pas autre chose :
« La culture fruitière doit surmonter tout autant les crises nombreuses — intempéries, dégénérescence des plants et maladies — que les fluctuations de prix. Une mutation du système de production et des structures rompt à nouveau l’équilibre cultural en place jusqu'alors, défini par une polyculture associant arboriculture, viticulture et céréaliculture dans un cadre domestique. La transition vers une viticulture sur le modèle de la Côte bourguignonne est alors lancée. Cette transition est sanctionnée par l’AOC de 1961 qui définit les Hautes-Côtes de Nuits et les Hautes-Côtes de Beaune. C’est dans ce contexte fragile que la transition de la friche à la vigne s’impose comme idée maîtresse, portée par un collectif. Selon Sophie Caillis, au-delà de ses aspects socio-économiques, l’obtention de l’AOC renvoie à un vaste mouvement de recomposition qui, de l’ouvrage militant d’Ernest Naudin à celui de Jean-François Bazin, conduit l’Arrière-Côte à devenir les Hautes-Côtes. Il s’agit avant tout d’une demande de reconnaissance sociale d’un produit et de son territoire, mais aussi et plus encore, d’une quête identitaire de la part des hommes qui y vivent. »
Pourtant l’arrière-côte reste une réalité géographique dont voici les caractéristiques :
« Entre le massif du Morvan à l’ouest et la plaine de la Saône à l’est, la Côte d’Or ou la Côte va de Dijon au nord à Chagny au sud, elle inclue [sic] les vignobles de la Côte de Nuits et de la Côte de Beaune.
Une coupe de terrains faîte entre le Morvan et la plaine de la Saône, montre un vaste escalier composé de cinq marches séparées par des failles, qui descendent vers le bassin d’effondrement de la Saône :
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(Source : vinsvignesvignerons.com)
En-dehors de toute considération viticole, l’arrière-côte « possède aussi une importante richesse paysagère, floristique et faunistique », qui a « justifié la mise en place d’une Réserve naturelle nationale et de plusieurs sites Natura 2000 » :
« Le vignoble occupe l'essentiel de la Côte et s'étend sur quelques centaines de mètres sur les replats de la plaine de la Saône. Par endroit, il s'enfonce dans l'Arrière-Côte, à la faveur de versants bien exposés. C'est notamment le cas du vignoble des Hautes Côtes de Nuits. En plus des paysages dignes de cartes postales, vous pourrez y observer tout le cortège des espèces fréquentant les milieux ouverts : Linotte mélodieuse, Bruant zizi, Fauvette grisette, Étourneau sansonnet, Faucon crécerelle, Alouettes lulu et des champs.
De nombreuses combes calcaires découpent la Côte. Ces milieux accidentés accueillent l'une des espèces les plus emblématiques de la Côte-d'Or, le Faucon pèlerin. Le Martinet à ventre blanc (ou Martinet alpin) est également une espèce typique des falaises. Le cirque du Bout du Monde abrite la seule colonie connue du département. Au fond de certaines combes s'écoulent de petits ruisseaux aux eaux limpides. L'eau, au cours de son trajet pouvant atteindre plusieurs kilomètres dans le sous-sol calcaire, également appelé karst, se charge en calcaire dissous, à l'origine des formations tufeuses. Dans les ruisseaux, le tuf forme des « coussins » typiques des cours d'eau calcaires. L'eau s'écoule alors au gré de ces escaliers naturels : toutes les conditions sont ainsi réunies pour accueillir le Cincle plongeur.
Moins naturelles que les combes, mais tout aussi minérales, les carrières entaillent la Côte ici et là. On y extrait notamment le célèbre calcaire de Comblanchien. Ces milieux totalement artificiels et nouvellement créés, dont l’accès est souvent réglementé, peuvent convenir au Grand-duc d'Europe, le plus grand des rapaces nocturnes de notre continent.
Au sommet de la Côte, en rupture de pente, les pelouses calcicoles marquent la transition entre le vignoble et les grandes étendues forestières du plateau. Ces milieux ouverts parsemés de zones buissonnantes sont occupés par le Rossignol philomèle, l’Accenteur mouchet, le Pouillot fitis, le Pipit des arbres, la Pie-grièche écorcheur ou encore l’Engoulevent d’Europe ou le majestueux Circaète Jean-le-Blanc.
En s’enfonçant dans l'Arrière-Côte, la forêt devient omniprésente, tout comme dans les fonds de combes. On peut y entendre alors le chant sonore du Coucou gris, celui plus métallique du Pouillot siffleur ou encore les notes discrètes du Grimpereau des jardins ou du Roitelet à triple bandeau. »
(Source : bouger-nature-en-bourgogne.com)
Bonne journée.
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