Datation des planètes

Bonjour,

" Depuis des millénaires, l'Homme réfléchit à l'âge du monde dans lequel il habite. À cette question très ancienne, la science moderne peut apporter une réponse.
C'est en 1953 que le géochimiste américain Clair Patterson a obtenu la première datation précise de l'âge de la Terre et du Système solaire.
Appliquant la méthode de datation isotopique uranium/plomb, il en a déduit que la Terre et les météorites se sont formées au même moment à partir d'un réservoir de matière identique (les gaz et les poussières de la nébuleuse protosolaire), il y a environ 4,55 milliards d'années.
Cet âge a depuis été confirmé par d'autres méthodes radiochronologiques (potassium/argon et rubidium/strontium) et par la datation des roches lunaires. Aujourd'hui, on sait que si le Système solaire a commencé à se former rapidement il y a 4.567 milliards d'années, la formation de la Terre n'a dû prendre que quelques dizaines de millions d'années. "
source : Quel est l'âge de la Terre / Futura Sciences

Lire aussi :
- Datation météorites / Q/R Guichet du Savoir
- Âge de la Terre / Wikipedia
- Datation de la Terre par la méthode Pb-Pb

Quelques vidéos didactiques :
- Quel est l'Âge de la Terre ? à partir de 13 minutes environ / J'm'énerve pas, j'explique
- Comment dater notre planète avec certitude ? / Hubert Krivine


Concernant la datation du Big bang, tout est parti d'une théorie, qui a ensuite fait ses preuves puisque confirmée de différentes manières. Tout est expliqué dans le chapitre 7 du livre intitulé Le big bang de Blandine Pluchet :

" Depuis la découverte de la théorie du Big Bang grâce à l'analyse des solutions des équations de la théorie de la relativité générale [...] les preuves observationnelles et expérimentales ne cessent de s'accumuler en faveur de ce modèle d'Univers en évolution. Ainsi le scénario du Big Bang semble actuellement s'imposer.
Dans ce chapitre, nous avons fait le tour d'un certain nombre de preuves, de diverses provenances, dont la multiplicité est un argument supplémentaire en faveur de cette théorie. Une théorie fait en effet des prédictions qui, si elles sont vérifiées, viennent la confirmer, d'autant plus si elles sont nombreuses et variées. De ce côté-là, le Big Bang est bien servi.
L'observation de l'Univers, grâce aux télescopes au sol puis en orbite, grâce enfin aux instruments embarqués sur des satellites, a confirmé plusieurs prédictions du Big Bang. La mesure de l'âge de l’Univers, de son refroidissement, du mouvement des galaxies et de la répartition d'astres lointains comme les quasars, ainsi que l'incontournable détection du fond diffus cosmologique - la première lumière émise dans l'Univers - sont autant d'éléments en accord avec l'évolution de l'Univers décrite par la théorie du Big Bang.
D'autre part, les travaux des physiciens avec les accélérateurs de particules permettent de simuler les conditions qui régnaient dans le passé lointain de l'Univers. Les résultats des expériences sont une fois de plus en accord avec les prédictions de la théorie. La comparaison de ces résultats avec des mesures astronomiques vient aussi appuyer les preuves. Nous avons vu comment la mesure de l'abondance des éléments légers dans l'Univers, l'âge des atomes lourds, le rapport photons-électrons, la reconstitution de la nucléosynthèse primordiale ou l'étude des familles de particules élémentaires représentent d'autres preuves du Big bang, pour lesquelles les physiciens et les astro-physiciens travaillent de concert. "

Pour entrer davantage dans le vif du sujet :

" Les premiers indices d’un âge de l’univers fini, proviennent des observations des astronomes Vesto Slipher et Edwin Hubble (1929), mettant en évidence la récession des galaxies et donc le phénomène d’expansion de l’univers, rejetant ainsi définitivement l’hypothèse de l’univers statique. Pour établir la première estimation de l’âge de l’univers, Hubble a considéré que tous les objets avaient commencé à s’éloigner du même point, et a ainsi pu calculer une première valeur. Celle-ci s’est avérée bien trop basse, l’astronome ayant choisi des distances entre galaxies plus faibles que celles rapportées par les observations suivantes.

L’astronome américain Allan Sandage donne en 1958 la première valeur relativement précise de la constante de Hubble, c’est-à-dire la valeur du taux d’expansion de l’univers, soit H = 75 km/s/Mpc (une valeur très proche de celle admise aujourd’hui). Cette valeur permet à Sandage de calculer un âge de l’univers égal à 13 milliards d’années. Toutefois, à cette époque, les modèles stellaires considèrent que l’âge des plus vieilles étoiles peut atteindre 25 milliards d’années, Sandage remet alors en cause ses calculs.

En 1965, les physiciens A. Penzias, R. Wilson, R. Dicke, J. Peebles et D. Wilkinson, publient leurs travaux sur le fond diffus cosmologique, mettant fin aux rares doutes qui subsistaient encore concernant l’expansion de l’univers et confirmant définitivement les résultats de Sandage, tout en les affinant de manière à obtenir un âge plus précis. Les missions WMAP (2001) puis Planck (2009) ont, par la suite, permis de mesurer précisément la constante de Hubble et donc de contraindre l’âge de l’univers avec une précision sans précédent. "

source : Quel est l’âge de l’univers et comment est-il déterminé ?

Pour aller plus loin :
- L’âge de l’Univers par la constante de Hubble
- PEUT-ON AFFIRMER QUE L'UNIVERS A 13,8 MILLIARDS D'ANNÉES ?
- Quel âge a l'univers ?
- Voir au-delà de 13 milliards d'années / SERGE BRUNIER - Science et vie - 2012
- Big Bang et univers : Planck confirme le modèle cosmologique standard / Laurent Sacco - Futura sciences - 2018
- L'Invention du Big Bang / Jean-Pierre Luminet


Bonne journée.