Question d'origine :
Bonjour,
Je me demandais si en restant dans une chambre stérile à une température de -10, si la possibilité de contracter une maladie virale ou bactérienne était possible ?
Si non, quelle maladie ou conséquence due au froid pourrions nous contracter ?
Merci beaucoup
Réponse du Guichet
bml_san
- Département : Médiathèque du Bachut Santé
Le 14/10/2020 à 09h18
Bonjour,
Votre question porte sur la possibilité de contracter une maladie virale ou bactérienne dans une chambre stérile, si cette dernière est à -10°C et quelles seraient les conséquences pour la santé du patient.
En effectuant des recherches, on retrouve quelques informations sur les chambres stériles ou chambres d’isolement utilisées à l’hôpital. Ces chambres sont réservées surtout à des patients que l’on greffe ou dont le traitement par chimiothérapie détruit toutes les défenses immunitaires. Ces chambres sont à température normale, jamais à -10°C. Donc, par conséquence, aucun risque d’impact sur la santé dû au froid. Elles peuvent être à pression négative ou positive (c'est-à-dire qu’il y a une pression sur l’air qui rentre ou qui sort), l’air est purifié et circule uniquement dans un sens. Un sas de décontamination à pression négative ou positive complète cette chambre pour que les soignants ne contaminent pas le patient. Les chambres stériles sont donc exemptes de germes, bactéries et virus. Après, il y a toujours le risque qu’un élément extérieur contaminé s’introduise dans la chambre mais tout le protocole est conçu pour que ça n’arrive pas.
Une vidéo des Hopitaux universitaires de Genève sur Comment fonctionne une chambre à pression négative ?
Les patient-e-s sont accueillis en isolement protecteur dans des chambres dans lesquelles circule uniquement un air filtré et dont le système de ventilation, dit à pression positive, réduit au minimum l'entrée et la permanence de microbes, qui se trouvent en suspension dans l'air que les patient-e-s respirent. De plus, afin de limiter la transmission de germes, qui peuvent se trouver sur les personnes ou les objets, on demande aux visiteurs-euses et aux soignant-e-s de revêtir une blouse, de se désinfecter les mains et parfois de porter des gants et un masque.
Source : Centre hospitalier universitaire Vaudois
Sur le site d'un fabricant de chambres d'isolement :
Des salles d’isolement permettent d’empêcher la transmission par gouttelettes (éternuements, toux et expirations) et par contacts. À la suite de l’épidémie du SRAS en 2003, de la H1N1 en 2009 et maintenant celle de la COVID-19, le besoin d’espaces de confinement, de zones de quarantaine ou de pavillons d’isolement (unité d’isolement) dans les hôpitaux est réel. Aujourd’hui, ainsi que pour les futurs virus infectieux. Pour minimiser la propagation des infections par voie aéroportée, les centres hospitaliers nécessitent des chambres d’isolement respiratoire avec un différentiel de pression négative et/ou des chambres d’isolement protecteur à pression positive.
Vous parlez de température de -10°C, pensez-vous aux chambres froides ? Elles sont aussi stériles et l’air circule modérément mais elles ne sont pas faites pour y vivre.
De plus, à partir de -10°C le corps humain peut présenter des gelures, selon sante.lefigaro.fr :
Mais il ne faut pas nécessairement des froids polaires pour pâtir de gelures, cela peut se produire à -5°C ou -10°C. L'hypothermie peut même se produire avec des températures légèrement positives dès lors que l'on n'est pas suffisament couvert.
Nous n’avons pas trouvé d'autres informations sur les chambres stériles. Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez contacter directement la Bibliothèque Inter Universitaire de santé à Paris qui aura peut-être des éléments de réponse plus pointus à vous donner.
Cordialement,
L’équipe de la Médiathèque du Bachut Santé .
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