Pourquoi y-a t-il des rats dans les rues de Paris ?
SOCIÉTÉ
+ DE 2 ANS
Le 12/01/2021 à 20h20
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Question d'origine :
Bonjour, Voici ma question: Pourquoi y-a t-il des rats dans les rues de Paris ? Merci. Cordialement.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 13/01/2021 à 16h43
Bonjour,
La présence des rats en ville n’a rien de nouveau, mais ces dernières années la ville de Paris fait face à une prolifération importante de rongeurs. En 2018 des spécialistes de la lutte contre les rats ainsi que la mairie de Paris répondaient aux questions du Nouvel Obs.C’est la présence en abondance de nourriture qui attire les rats en surface et favorise leur multiplication :
«1 - Combien y a-t-il de rats ? Sont-ils plus nombreux ?
Ces deux questions font débat, un seul point faisant l'unanimité : on en voit actuellement plus en surface qu'auparavant. Pour Anne Souyris, adjointe de la maire de Paris Anne Hidalgo à la Santé, il est difficile de savoir leur nombre exact, et ce n'est pas là l'essentiel :
"L'important, c'est de savoir pourquoi les rats sortent et comment les faire re-rentrer sous terre, et de les disjoindre de la vie des hommes, qui n'ont pas envie de les voir, pour plein de raisons. Ce n'est pas agréable de voir des rats, pas tant parce qu'ils sont porteurs de maladies mais surtout parce qu'ils sont destructeurs. D'autant que ça donne une image pas formidable et c'est l'objet de nombreuses phobies terribles, comme les araignées. Il faut éviter de jouer sur ces peurs."
Pierre Falgayrac, consultant spécialiste de la lutte contre les rats et auteur de deux livres sur le sujet (1), a mené une expérience de dénombrement dans une ville du Sud-Ouest. Elle s'appuyait sur le fait qu'un rat consomme chaque jour 10% de son poids en nourriture - "comme si Kate Moss, 49 kilos, avalait un cheese-burger par heure, pendant 24 heures, tous les jours de l'année", explique Zineb Dryef dans son très documenté livre "Dans les murs. Les rats, de la Grande Peste à Ratatouille" (éditions Don Quichotte).
Pierre Falgayrac avait conclu à la présence de 0,72 rat par mètre d'égout, et rapporté à Paris, estimé qu'il y aurait 2,9 millions de rats dans les égouts de la capitale. Interrogé par "l'Obs", il nous confirme qu'"en cœur de ville, quand il y a des égouts anciens et des poubelles sur les trottoirs, il y a 1,5 à 2 rats par habitant". […]
3 - Quels dégâts provoquent-ils ?
L'autre souci causé par ces rongeurs, c'est qu'ils peuvent causer des incidents électriques. Le blog de Pierre Falgayrac cite l'accident SNCF de Denguin (Pyrénées-Atlantiques) de juillet 2014 (la collision d'un TGV et d'un TER avait fait 40 blessés) : le rapport d'expertise avait constaté que des fils conducteurs avaient été rongés, que des habitats de rongeurs étaient visibles et que le dispositif de protection n’avait pas fonctionné.
Pour l'avenir, Pierre Falgayrac voit par ailleurs "une bombe à retardement que nous prépare l'Europe" :
"On impose maintenant que les câbles soient isolés non plus par du plastique, pour limiter les risques liés aux incendies. Les ingénieurs ont donc choisi un élastomère à base d'amidon de maïs. Mais les rats, les souris, voire les fouines, le consomment car c’est un aliment pour eux ; on voit des voitures avoir des pannes parce que des câbles ont été rongés."
Les rats ayant un besoin permanent d'user leurs dents (elles poussent continuellement), il est arrivé qu'ils coupent la fibre et donc le téléphone et internet à des habitants.
4 - Comment restreindre la nourriture ?
Anne Souyris nous indique qu'"une des premières sources de limitation des rats en surface, c'est un comportement responsable de chacun, notamment pour le nourrissage : ne pas laisser de déchets, ne pas nourrir les animaux – souvent des gens nourrissent les pigeons, et en fait ce sont les rats qui mangent leur nourriture. Tout ce qui peut être laissé, par terre, ou dans les parcs et jardins, peut être un vecteur de multiplication des rats, voire de contamination". Et d'ajouter :
"Si les gens étaient plus attentifs, il y aurait beaucoup moins de rats en surface."
Romain Lasseur note aussi que "ceux qui croient nourrir les pigeons donnent de la nourriture aux corbeaux et aux rats". Il estime qu'une des causes de la prolifération est que "l'on a remis à disposition des Parisiens tous les parcs publics, sans forcément accompagner leur présence par des mesures sanitaires, par le ramassage suffisant des poubelles, des détritus..."
La Ville procède précisément au changement des poubelles installées après des attentats (en 1995 et en 2001), dans les parcs et jardins et aux alentours. Ces sacs en plastique, trop accessibles aux griffes et aux dents des surmulots, seront remplacés par des conteneurs en dur. Plusieurs parcs et jardins ont été fermés pour dératisation.
En outre, Paris va lancer "une grosse campagne d'incitation et de sensibilisation des gens, et aussi de sanctions. Des contractuels vont commencer à sanctionner" ceux qui laissent leurs restes de nourriture (68 euros, comme pour un mégot par terre ou une crotte de chien non ramassée), nous précise Anne Souyris.
Par ailleurs, "à partir d'avril quelqu'un va être missionné à Paris pour faire une étude sur le nourrissage des rats, volontaire et involontaire, dans la ville par les citoyens, parce que c'est un des phénomènes majeurs de ce problème et de la multiplication des rats en extérieur. L'étude devra affiner les méthodes qu'on peut avoir."
5 - Des produits adaptés ?
Paris a annoncé l'an dernier un plan de dératisation avec un budget (supplémentaire, s'ajoutant aux équipes et infrastructures habituelles) dédié de 1,5 million d'euros pour 2017, auquel est rajouté 1 million en 2018, "pour mieux diagnostiquer et mieux comprendre le phénomène et avoir des réponses mieux adaptées", nous dit Anne Souyris.
L'évolution de la législation européenne est saluée par l'adjointe à la Santé :
"On ne peut plus mettre partout des produits pour empoisonner les rats dans la nature, efficaces mais qui tuaient aussi d'autres animaux et empoisonnaient la terre. Mais les nouveaux produits sont moins efficaces, et on a vu que les rats peuvent développer des résistances. Il faut trouver d'autres produits, moins toxiques, il y a toute une recherche, y compris par nos laboratoires, de solutions qui soient moins torturantes pour les rats et moins néfastes pour l'environnement. Tout ça nécessite des fonds, en personnel, en recherche et en prestataires."
Romain Lasseur est plus confiant dans les produits actuels :
"Techniquement, on sait faire. On a des produits chimiques qui marchent bien. Face aux espèces invasives, il ne faut pas avoir de dogmatisme de la bioéthique. Utilisés par des professionnels, ces produits ne sont pas dangereux. Les anticoagulants se dégradent très vite, ce n'est pas comme une substance qui s'accumule dans l'organisme. Avant on vendait des concentrés de matière active, maintenant ce sont des produits prêts à l'emploi et avec un amérisant" (i.e. très amer au palais humain, pas à celui de l'animal, et qui ferait recracher).
6 - Dans les égouts, utiles ou pas ?
Le rôle des rats dans les égouts est celui où les points de vue divergent le plus. Pour Anne Souyris,
"les rats font tout à fait partie de l'écosystème pour plein de raisons. Ils mangent ce qu'il y a dans les égouts et ils sont très utiles parce qu'ils les débouchent. Ensuite, en faisant leurs tunnels, ils sont très utiles pour la désimperméabilisation des sols de Paris, et enfin ce sont des avertisseurs de crue. D'ailleurs jusqu'à présent, personne n'a essayé de les éradiquer du sous-sol parisien. Ensuite, ils peuvent détruire les fils électriques et des équipements, en extérieur ou dans le métro par exemple, et il faut faire attention à ce qu'ils ne sortent pas trop des égouts."
"Dans toutes les capitales européennes on voit une recrudescence de rats, pour des raisons de norme" (des raticides), juge Anne Souyris. Qui estime:
"Il y a une phobie collective, un mythe collectif, autour des rats, même si cela ne veut pas dire qu'il ne faut rien faire là-dessus. Il faut éviter au maximum le contact entre les rats et les êtres humains, qui ne s'entendent pas. On va essayer de fabriquer un pacte, en ayant chacun notre espace."
Un point de vue que ne partage pas Pierre Falgayrac, qui déplore "l'inculture des politiques, des ingénieurs et des architectes sur le rat". Il s'inscrit en faux contre les propos de la Mairie de Paris et de certains auteurs ("des naturalistes qui n'y connaissent rien") sur l'utilité des rats déboucheurs d'égouts : l'animal ne vit dans les égouts que par nécessité, "on n'y trouve quasiment rien à manger, c'est une illusion".
Pour lui :
"Le meilleur moyen serait de dératiser pragmatiquement les égouts ; les rats ne sont pas uniformément répartis, poser des blocs de poison uniformément n'a pas de sens. Il y a des grosses concentrations près des avaloirs proches de restaurants ou de poubelles en surface, alors qu'à d'autres endroits il n'y a pas de rats. En mettant les mêmes quantités partout, les rats n'avalent souvent pas de dose létale, et pire, les prises répétées et pas mortelles créent des souches de rats qui résistent aux anticoagulants. En plus, il y a un problème de concurrence alimentaire : les rats mangent beaucoup, mais d'abord le meilleur, et la nourriture laissée dans les jardins ou les poubelles leur plaît plus que les appâts standard. Du coup, ils ne mangent pas que du poison. La Ville de Paris démontre une certaine incompétence dans ce domaine depuis plusieurs années." […] »
Source : Les rats pullulent à Paris : 7 questions sur une invasion hors de contrôle, nouvelobs.com
Pour aller plus loin :
- Des rats et des hommes [Livre] : l'histoire d'une cohabitation forcée : les moyens d'une lutte raisonnée / Pierre Falgayrac
Une synthèse sur la lutte contre les rongeurs nuisibles. L'auteur décrit le comportement, la biologie et les capacités de ces animaux, puis retrace l'histoire des rapports entre l'homme et les rats. A la lumière de la législation et des normes en matière de rodenticides, il propose des solutions pour prévenir les dégâts causés par les rats et éviter leur prolifération.
- Dans les murs : les rats, de la grande peste à "Ratatouille" / Zineb Dryef
Bonne journée.
La présence des rats en ville n’a rien de nouveau, mais ces dernières années la ville de Paris fait face à une prolifération importante de rongeurs. En 2018 des spécialistes de la lutte contre les rats ainsi que la mairie de Paris répondaient aux questions du Nouvel Obs.
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Ces deux questions font débat, un seul point faisant l'unanimité : on en voit actuellement plus en surface qu'auparavant. Pour Anne Souyris, adjointe de la maire de Paris Anne Hidalgo à la Santé, il est difficile de savoir leur nombre exact, et ce n'est pas là l'essentiel :
"L'important, c'est de savoir pourquoi les rats sortent et comment les faire re-rentrer sous terre, et de les disjoindre de la vie des hommes, qui n'ont pas envie de les voir, pour plein de raisons. Ce n'est pas agréable de voir des rats, pas tant parce qu'ils sont porteurs de maladies mais surtout parce qu'ils sont destructeurs. D'autant que ça donne une image pas formidable et c'est l'objet de nombreuses phobies terribles, comme les araignées. Il faut éviter de jouer sur ces peurs."
Pierre Falgayrac, consultant spécialiste de la lutte contre les rats et auteur de deux livres sur le sujet (1), a mené une expérience de dénombrement dans une ville du Sud-Ouest. Elle s'appuyait sur le fait qu'un rat consomme chaque jour 10% de son poids en nourriture - "comme si Kate Moss, 49 kilos, avalait un cheese-burger par heure, pendant 24 heures, tous les jours de l'année", explique Zineb Dryef dans son très documenté livre "Dans les murs. Les rats, de la Grande Peste à Ratatouille" (éditions Don Quichotte).
Pierre Falgayrac avait conclu à la présence de 0,72 rat par mètre d'égout, et rapporté à Paris, estimé qu'il y aurait 2,9 millions de rats dans les égouts de la capitale. Interrogé par "l'Obs", il nous confirme qu'"en cœur de ville, quand il y a des égouts anciens et des poubelles sur les trottoirs, il y a 1,5 à 2 rats par habitant". […]
L'autre souci causé par ces rongeurs, c'est qu'ils peuvent causer des incidents électriques. Le blog de Pierre Falgayrac cite l'accident SNCF de Denguin (Pyrénées-Atlantiques) de juillet 2014 (la collision d'un TGV et d'un TER avait fait 40 blessés) : le rapport d'expertise avait constaté que des fils conducteurs avaient été rongés, que des habitats de rongeurs étaient visibles et que le dispositif de protection n’avait pas fonctionné.
Pour l'avenir, Pierre Falgayrac voit par ailleurs "une bombe à retardement que nous prépare l'Europe" :
"On impose maintenant que les câbles soient isolés non plus par du plastique, pour limiter les risques liés aux incendies. Les ingénieurs ont donc choisi un élastomère à base d'amidon de maïs. Mais les rats, les souris, voire les fouines, le consomment car c’est un aliment pour eux ; on voit des voitures avoir des pannes parce que des câbles ont été rongés."
Les rats ayant un besoin permanent d'user leurs dents (elles poussent continuellement), il est arrivé qu'ils coupent la fibre et donc le téléphone et internet à des habitants.
Anne Souyris nous indique qu'"une des premières sources de limitation des rats en surface, c'est un comportement responsable de chacun, notamment pour le nourrissage : ne pas laisser de déchets, ne pas nourrir les animaux – souvent des gens nourrissent les pigeons, et en fait ce sont les rats qui mangent leur nourriture. Tout ce qui peut être laissé, par terre, ou dans les parcs et jardins, peut être un vecteur de multiplication des rats, voire de contamination". Et d'ajouter :
"Si les gens étaient plus attentifs, il y aurait beaucoup moins de rats en surface."
Romain Lasseur note aussi que "ceux qui croient nourrir les pigeons donnent de la nourriture aux corbeaux et aux rats". Il estime qu'une des causes de la prolifération est que "l'on a remis à disposition des Parisiens tous les parcs publics, sans forcément accompagner leur présence par des mesures sanitaires, par le ramassage suffisant des poubelles, des détritus..."
La Ville procède précisément au changement des poubelles installées après des attentats (en 1995 et en 2001), dans les parcs et jardins et aux alentours. Ces sacs en plastique, trop accessibles aux griffes et aux dents des surmulots, seront remplacés par des conteneurs en dur. Plusieurs parcs et jardins ont été fermés pour dératisation.
En outre, Paris va lancer "une grosse campagne d'incitation et de sensibilisation des gens, et aussi de sanctions. Des contractuels vont commencer à sanctionner" ceux qui laissent leurs restes de nourriture (68 euros, comme pour un mégot par terre ou une crotte de chien non ramassée), nous précise Anne Souyris.
Par ailleurs, "à partir d'avril quelqu'un va être missionné à Paris pour faire une étude sur le nourrissage des rats, volontaire et involontaire, dans la ville par les citoyens, parce que c'est un des phénomènes majeurs de ce problème et de la multiplication des rats en extérieur. L'étude devra affiner les méthodes qu'on peut avoir."
Paris a annoncé l'an dernier un plan de dératisation avec un budget (supplémentaire, s'ajoutant aux équipes et infrastructures habituelles) dédié de 1,5 million d'euros pour 2017, auquel est rajouté 1 million en 2018, "pour mieux diagnostiquer et mieux comprendre le phénomène et avoir des réponses mieux adaptées", nous dit Anne Souyris.
L'évolution de la législation européenne est saluée par l'adjointe à la Santé :
"On ne peut plus mettre partout des produits pour empoisonner les rats dans la nature, efficaces mais qui tuaient aussi d'autres animaux et empoisonnaient la terre. Mais les nouveaux produits sont moins efficaces, et on a vu que les rats peuvent développer des résistances. Il faut trouver d'autres produits, moins toxiques, il y a toute une recherche, y compris par nos laboratoires, de solutions qui soient moins torturantes pour les rats et moins néfastes pour l'environnement. Tout ça nécessite des fonds, en personnel, en recherche et en prestataires."
Romain Lasseur est plus confiant dans les produits actuels :
"Techniquement, on sait faire. On a des produits chimiques qui marchent bien. Face aux espèces invasives, il ne faut pas avoir de dogmatisme de la bioéthique. Utilisés par des professionnels, ces produits ne sont pas dangereux. Les anticoagulants se dégradent très vite, ce n'est pas comme une substance qui s'accumule dans l'organisme. Avant on vendait des concentrés de matière active, maintenant ce sont des produits prêts à l'emploi et avec un amérisant" (i.e. très amer au palais humain, pas à celui de l'animal, et qui ferait recracher).
Le rôle des rats dans les égouts est celui où les points de vue divergent le plus. Pour Anne Souyris,
"les rats font tout à fait partie de l'écosystème pour plein de raisons. Ils mangent ce qu'il y a dans les égouts et ils sont très utiles parce qu'ils les débouchent. Ensuite, en faisant leurs tunnels, ils sont très utiles pour la désimperméabilisation des sols de Paris, et enfin ce sont des avertisseurs de crue. D'ailleurs jusqu'à présent, personne n'a essayé de les éradiquer du sous-sol parisien. Ensuite, ils peuvent détruire les fils électriques et des équipements, en extérieur ou dans le métro par exemple, et il faut faire attention à ce qu'ils ne sortent pas trop des égouts."
"Dans toutes les capitales européennes on voit une recrudescence de rats, pour des raisons de norme" (des raticides), juge Anne Souyris. Qui estime:
"Il y a une phobie collective, un mythe collectif, autour des rats, même si cela ne veut pas dire qu'il ne faut rien faire là-dessus. Il faut éviter au maximum le contact entre les rats et les êtres humains, qui ne s'entendent pas. On va essayer de fabriquer un pacte, en ayant chacun notre espace."
Un point de vue que ne partage pas Pierre Falgayrac, qui déplore "l'inculture des politiques, des ingénieurs et des architectes sur le rat". Il s'inscrit en faux contre les propos de la Mairie de Paris et de certains auteurs ("des naturalistes qui n'y connaissent rien") sur l'utilité des rats déboucheurs d'égouts : l'animal ne vit dans les égouts que par nécessité, "on n'y trouve quasiment rien à manger, c'est une illusion".
Pour lui :
"Le meilleur moyen serait de dératiser pragmatiquement les égouts ; les rats ne sont pas uniformément répartis, poser des blocs de poison uniformément n'a pas de sens. Il y a des grosses concentrations près des avaloirs proches de restaurants ou de poubelles en surface, alors qu'à d'autres endroits il n'y a pas de rats. En mettant les mêmes quantités partout, les rats n'avalent souvent pas de dose létale, et pire, les prises répétées et pas mortelles créent des souches de rats qui résistent aux anticoagulants. En plus, il y a un problème de concurrence alimentaire : les rats mangent beaucoup, mais d'abord le meilleur, et la nourriture laissée dans les jardins ou les poubelles leur plaît plus que les appâts standard. Du coup, ils ne mangent pas que du poison. La Ville de Paris démontre une certaine incompétence dans ce domaine depuis plusieurs années." […] »
Source : Les rats pullulent à Paris : 7 questions sur une invasion hors de contrôle, nouvelobs.com
- Des rats et des hommes [Livre] : l'histoire d'une cohabitation forcée : les moyens d'une lutte raisonnée / Pierre Falgayrac
Une synthèse sur la lutte contre les rongeurs nuisibles. L'auteur décrit le comportement, la biologie et les capacités de ces animaux, puis retrace l'histoire des rapports entre l'homme et les rats. A la lumière de la législation et des normes en matière de rodenticides, il propose des solutions pour prévenir les dégâts causés par les rats et éviter leur prolifération.
- Dans les murs : les rats, de la grande peste à "Ratatouille" / Zineb Dryef
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