Question d'origine :
Quels sont les liens entre troubles du comportement alimentaire et troubles mentaux au niveau neurologique , voire neurochimique ? Merci d'avance
Réponse du Guichet
bml_san
- Département : Médiathèque du Bachut Santé
Le 16/03/2021 à 17h30
Bonjour,
Comme vous posez plusieurs questions autour de l'alimentation et de la santé, nous attirons votre attention sur le fait que s'il s'agit d'un travail de recherche ou d'un mémoire infirmier, vous pouvez consulter les outils ci-dessous pour effectuer des recherches plus pointues :
- Documentation en santé – TFE : les astuces du guichet du savoir
- Mémoires de fin d’études en santé, TFE : guides et outils
- Réaliser un TPE
Comment fonctionne le contrôle du comportement alimentaire chez l'homme ?
Un excellent document réalisé par un professeur de sciences explique le fonctionnement du contrôle alimentaire chez l’homme.
D’après un document de la Haute Autorité de Santé :
Il existe trois grands types de troubles du comportement alimentaire (TCA) :
■ l’anorexie mentale (poids bas ou en baisse) ;
■ la boulimie (poids dans la norme ou parfois élevé) ;
■ l’hyperphagie boulimique (poids élevé ou en hausse). Quel que soit le type de TCA, on peut retrouver une restriction calorique et/ou des crises de boulimie (ou crises d’hyperphagie) et/ou des conduites purgatives (souvent vomissements et/ou prise de laxatifs ou plus rarement prise de diurétiques).
Dans le cas de l’anorexie mentale, un article très complet de l’inserm sur le sujet précise les facteurs prédisposants et d’autres pérénnisants :
L’anorexie mentale est un trouble polyfactoriel qui dépend de facteurs génétiques et psychologiques individuels, en étroite interaction avec des facteurs environnementaux, familiaux et socioculturels. Parmi eux, il existe des facteurs prédisposants, des facteurs précipitants et des facteurs pérennisants.
Des traits de tempérament caractéristiques semblent favoriser la survenue de l’anorexie mentale :
- Perfectionnisme
- Faible estime de soi
- Anxiété / dépression
- Capacité faible à s’adapter aux changements
- Peu d’empathie et de relations sociales
- Stress
- Des maltraitances ou abus sexuels
Des
Des anomalies biologiques ont également été repérées chez les personnes souffrant d’anorexie mentale, par exemple
Plusieurs facteurs semblent ensuite contribuer à la chronicisation de l’anorexie, notamment des facteurs biologiques, psychologiques et neurocognitifs.
Par ailleurs, environ 40% des personnes anorexiques souffrent de
L’anorexie mentale se révèle souvent pendant la puberté, période clé de l’autonomisation sociale et de la sexualisation durant laquelle les individus sont focalisés sur l’image du corps et l’image de soi. Elle débute toujours par une restriction alimentaire, le plus souvent voulue (le "régime"), parfois fortuite, impliquant une dénutrition. Des événements de vie traumatisants (séparation, deuil…) sont fréquemment retrouvés avant le déclenchement des troubles alimentaires et pourraient marquer le point de départ de l’anorexie mentale chez certaines patientes. L’anorexie mentale évolue ensuite souvent vers une forme associant une boulimie nerveuse
Pour l’inserm,
Les troubles alimentaires que sont l’anorexie mentale et la boulimie nerveuse sont intimement liés et peuvent être associés ou s’alterner : 20 à 50% des sujets souffrant d’anorexie mentale ont des crises de boulimie et 27% des sujets souffrant de boulimie nerveuse ont des antécédents d’anorexie mentale.
Dans la suite de l’article de l’inserm, les dernières avancées de la recherche s’orientent sur un
Une autre piste est aussi étudiée, celui du
Dans un article de Pourquoidocteur.fr :Alimentation et santé mentale : les études ne sont pas claires, la journaliste mets en garde contre des attentes trop grandes sur les recherches en cours autour de la nutrition et de la santé mentale :
La psychiatrie nutritionnelle est un nouveau domaine. Le message de cet article est que les effets du régime alimentaire sur la santé mentale sont réels, mais qu'il faut prendre garde de ne pas sauter aux conclusions sur la base de preuves provisoires. Nous avons besoin de plus d'études sur les effets à long terme des régimes alimentaires quotidiens”. Car les troubles neuropsychiatriques représentant “certains défis sociétaux les plus pressants de notre époque”, “s'il est possible de prévenir ou de traiter ces affections par de simples changements alimentaires, cela changerait la vie de millions de personnes.”
Un excellent article fait le point sur la psychiatrie nutritionnelle : où en sont les connaissances sur l'alimentation et la santé mentale ? Et nous vous conseillons l’article wikipédia qui cite des études sur le sujet.
Vous pouvez aussi parcourir les Actualités de la rercherche de la Fédération Française Anorexie Boulimie (FFAB) qui propose une veille sur les dernières recherches en cours.
Pour aller plus loin, le livre : Nutrition et bien-être mental : pourquoi et comment notre alimentation influence notre cerveau ? de Véronica Van der Spek peut compléter vos différentes interrogations autour de l’alimentation et du cerveau.
Ainsi que le livre : Connaître son cerveau pour mieux manger sous la direction de Jean-Michel Lecerf.
Cordialement,
L’équipe de la Médiathèque du Bachut Santé .
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