Question d'origine :
Cher GDS, Savez-vous s'il existe un rapport entre l'incendie, sans doute criminel, du Château de l'Echelle (Comm. de Fours ou Thaix - 58) dans la nuit du 5 au 6/02/1936 et la faillite de la banque de son propriétaire, Robert Payot (Banque Bézille Payot à Moulins Engilbert / 58) en janvier 1937, qui fut arrêté et incarcéré à la suite ? Merci pour votre réponse. Bien cordialement. JJ T
Réponse du Guichet

Bonjour,
L’incendie du château de l’Echelle a été rapporté le 9 février 1936 par le journal La Croix, qui précise que le propriétaire était en villégiature à Nice, et que les causes de l’incendie étaient inconnues.
Paris-Soir estime les dégâts à un million et demi.
Le journal Paris-Midi apporte plus de détails :
« Bourges, 7 février.
Le château de l’Echelle, appartenant à M. Robert Payot, et s’élevant à quelques kilomètres de Fours, vient d’être la proie des flammes.
De cette construction de style Renaissance et datant de 1880, il ne reste plus que les murs. Du mobilier qui le garnissait, rien ne subsiste sauf, au rez-de-chaussée, quelques meubles nageant dans l’eau que les pompiers ont déversée.
M. Robert Payot est actuellement à Nice. Il avait quitté le château dimanche soir en emportant les clefs. Seules demeuraient, dans la maisonnette située dans le parc, les familles du régisseur et du garde.
Ce fut le régisseur qui, rentrant du cinéma, découvrit le sinistre.
Sans perdre une minute, les deux fils du régisseur enfourchèrent leurs bicyclettes et donnèrent l’alarme. A 1 heure moins le quart, les pompiers de Fours étaient sur les lieux. Ceux de Cercy-la-Tour, mandés en toute hâte, arrivaient un peu plus tard. Mais déjà la toiture s’écroulait dans le vacarme, tandis que des flammes énormes jetaient des lueurs sinistres sur tout le parc. »
Le Journal du Berry du 21 février annonce que « l’enquête sur l’incendie […] se poursuit activement par es policiers de Clermont-Ferrand. Tout porte à croire qu’il y a eu malveillance.
M. Robert Payot, propriétaire du château, offre une prime de 10.000 francs à la personne qui permettra de découvrir le coupable. »
Le même journal daté du 15 février donne le nom des deux enquêteurs : le commissaire Pantel et l’inspecteur Servant.
D’autres détails rapportés par Paris-Midi le 14 février :
« Trois foyers ont été découverts sous les décombres
[…] Dans la nuit du 6 au 7 février, le château de l’Echelle […] brûla. Le régisseur, M. Payot [sic], rentrant du cinéma vers minuit 15, croyant son maître rentré, ne s’inquiéta pas de certaine lueur qu’il aperçut dans une chambre du château. Mais une heure après le château était en flammes.
L’enquête sur cet incendie a été confiée au commissaire de Clermont-Ferrand qui délégua deux de ses meilleurs limiers. Les deux policiers suivent activement cette affaire qui paraît troublante à plusieurs titres. Découvriront-ils les coupables ? Pour l’instant on croit savoir que l’enquête a permis d’établir que trois foyers d’incendie furent découverts sous les décombres, ce qui permettrait de penser que cet incendie n’est pas dû à une cause accidentelle.
Cependant l’enquête sera longue, car il faudra grouper de nombreuses déclarations avant de pouvoir se faire une opinion nette sur les causes de ce sinistre. »
Malheureusement nos recherches via Gallica et Retronews ne nous ont pas permis de découvrir les conclusions de l’enquête.
Sur l’arrestation de Robert Payot l’année suivante, voici ce que nous apprend le Journal du Berry du 13 décembre 1937 :
« Sous les verrous. – Dernièrement au cours d’une perquisition, M. Ribailler, juge d’instruction, a découvert chez M. Carré, à Saint-Amand-en-Puisaye, une liasse de titres que Robert Payot, fils du banquier de Moulins-Engilbert, prétendit être sa propriété.
Le magistrat se livra immédiatement à une enquête et il apparut que ces valeurs auraient été frauduleusement soustraites à la masse de la faillite.
Peu après cette découverte, Robert Payot était arrêté et incarcéré.
Ses avocats ont demandé sa mise en liberté provisoire, mais jusqu’à ce jour, cette requête n’a pas reçu de réponse favorable. »
Le Matin du 28 mars 1938 nous apprend que « malade, l’ex-banquier de Moulins-Engilbert (Nièvre), Robert Payot, détenu à Nevers pour banqueroute frauduleuse, est conduit à l’hôpital. »
Peut-être en apprendrez-vous plus en poursuivant les recherches du côté des archives départementales de la Nièvre.
Bonne journée.
L’incendie du château de l’Echelle a été rapporté le 9 février 1936 par le journal La Croix, qui précise que le propriétaire était en villégiature à Nice, et que les causes de l’incendie étaient inconnues.
Paris-Soir estime les dégâts à un million et demi.
Le journal Paris-Midi apporte plus de détails :
« Bourges, 7 février.
Le château de l’Echelle, appartenant à M. Robert Payot, et s’élevant à quelques kilomètres de Fours, vient d’être la proie des flammes.
De cette construction de style Renaissance et datant de 1880, il ne reste plus que les murs. Du mobilier qui le garnissait, rien ne subsiste sauf, au rez-de-chaussée, quelques meubles nageant dans l’eau que les pompiers ont déversée.
M. Robert Payot est actuellement à Nice. Il avait quitté le château dimanche soir en emportant les clefs. Seules demeuraient, dans la maisonnette située dans le parc, les familles du régisseur et du garde.
Ce fut le régisseur qui, rentrant du cinéma, découvrit le sinistre.
Sans perdre une minute, les deux fils du régisseur enfourchèrent leurs bicyclettes et donnèrent l’alarme. A 1 heure moins le quart, les pompiers de Fours étaient sur les lieux. Ceux de Cercy-la-Tour, mandés en toute hâte, arrivaient un peu plus tard. Mais déjà la toiture s’écroulait dans le vacarme, tandis que des flammes énormes jetaient des lueurs sinistres sur tout le parc. »
Le Journal du Berry du 21 février annonce que « l’enquête sur l’incendie […] se poursuit activement par es policiers de Clermont-Ferrand. Tout porte à croire qu’il y a eu malveillance.
M. Robert Payot, propriétaire du château, offre une prime de 10.000 francs à la personne qui permettra de découvrir le coupable. »
Le même journal daté du 15 février donne le nom des deux enquêteurs : le commissaire Pantel et l’inspecteur Servant.
D’autres détails rapportés par Paris-Midi le 14 février :
« Trois foyers ont été découverts sous les décombres
[…] Dans la nuit du 6 au 7 février, le château de l’Echelle […] brûla. Le régisseur, M. Payot [sic], rentrant du cinéma vers minuit 15, croyant son maître rentré, ne s’inquiéta pas de certaine lueur qu’il aperçut dans une chambre du château. Mais une heure après le château était en flammes.
L’enquête sur cet incendie a été confiée au commissaire de Clermont-Ferrand qui délégua deux de ses meilleurs limiers. Les deux policiers suivent activement cette affaire qui paraît troublante à plusieurs titres. Découvriront-ils les coupables ? Pour l’instant on croit savoir que l’enquête a permis d’établir que trois foyers d’incendie furent découverts sous les décombres, ce qui permettrait de penser que cet incendie n’est pas dû à une cause accidentelle.
Cependant l’enquête sera longue, car il faudra grouper de nombreuses déclarations avant de pouvoir se faire une opinion nette sur les causes de ce sinistre. »
Malheureusement nos recherches via Gallica et Retronews ne nous ont pas permis de découvrir les conclusions de l’enquête.
Sur l’arrestation de Robert Payot l’année suivante, voici ce que nous apprend le Journal du Berry du 13 décembre 1937 :
« Sous les verrous. – Dernièrement au cours d’une perquisition, M. Ribailler, juge d’instruction, a découvert chez M. Carré, à Saint-Amand-en-Puisaye, une liasse de titres que Robert Payot, fils du banquier de Moulins-Engilbert, prétendit être sa propriété.
Le magistrat se livra immédiatement à une enquête et il apparut que ces valeurs auraient été frauduleusement soustraites à la masse de la faillite.
Peu après cette découverte, Robert Payot était arrêté et incarcéré.
Ses avocats ont demandé sa mise en liberté provisoire, mais jusqu’à ce jour, cette requête n’a pas reçu de réponse favorable. »
Le Matin du 28 mars 1938 nous apprend que « malade, l’ex-banquier de Moulins-Engilbert (Nièvre), Robert Payot, détenu à Nevers pour banqueroute frauduleuse, est conduit à l’hôpital. »
Peut-être en apprendrez-vous plus en poursuivant les recherches du côté des archives départementales de la Nièvre.
Bonne journée.
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