1ère femme acquittée pour le meurtre de son époux
SOCIÉTÉ
+ DE 2 ANS
Le 09/04/2021 à 13h07
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Question d'origine :
Bonjour, J'aimerai savoir si, avant Alexandra Lange, une femme avait déjà été acquittée dans l'histoire de France pour le meurtre de son époux Je pose cette question car je suis actuellement dans un travail sur la question. En espérant que ma question pourra trouver sa réponse, Bien cordialement HAMMS
Réponse du Guichet
bml_soc
- Département : Société
Le 10/04/2021 à 12h49
Bonjour,
Pour rester en vie, Alexandra Lange a tué d’un coup de couteau son mari, Marcelino Guillemin, qui la battait, l’insultait, l’humiliait depuis quatorze ans sous les yeux de leurs quatre enfants, frappés souvent eux aussi. Elle a tué et, pourtant, elle est libre et c’est une victoire pour elle et pour toutes les femmes qui subissent la violence conjugale, parfois jusqu’à en mourir.
En droit, désormais, un arrêt porte son nom, car, le 23 mars 2012, la cour d’assises de Douai l’a acquittée, la considérant comme une victime et non comme une coupable : "Ce procès vous dépasse", avait lancé l'avocat général Luc Frémiot à l'accusée, "parce que, derrière, il y a toutes ces femmes qui vivent ce que vous avez vécu (...), le bruit de ces pas qui montent l'escalier et qui nous font comprendre chaque soir que quand il rentre du travail (...) le danger rentre à la maison".
• Avec l’affaire Alexandra Lange: c’est la première fois qu’une femme battue est acquittée pour le meurtre de son mari,
Ce procès est vraiment une première en France. Il s’agit d’un procès exemplaire où même le procureur s’est rangé au côté de l’accusée, dénonçant les institutions indifférentes à ces tragédies domestiques ou trop lentes à intervenir.
• Mais la loi française ne reconnaît pas la légitime défense de la femme battue
Au Canada, depuis 1990, un arrêt reconnaît une version plus extensive de la légitime défense. Une personne victime de violences répétées peut être considérée comme en état de danger permanent. Ce "syndrome de la femme battue" permet d'acquitter une personne qui tue son conjoint, même à un moment où sa vie n'est pas menacée.
Il n’en est pas de même en France ou cette possibilité de légitime défense « élargie » n’est pas prise en compte par la loi.
Même l’avocat général Luc Frémiot, qui avait obtenu l'acquittement d'Alexandra Lange en 2012, est opposé au principe de la légitime défense différée.
• En 2012, dans une affaire similaire « Jacqueline Sauvage », femme battue est belle est bien accusée pour le meutre de son mari. Pour Jacqueline Sauvage, qui a assassiné son mari de trois balles dans le dos, le cas de légitime défense n’a pas été retenue .C’est ainsi qu’Alexandra Lange s’est prononcée en faveur de la grâce de Jacqueline Sauvage.
François Hollande l’accordera finalement en 2016 et Jacqueline Sauvage sera libérée.
• C’est à partir de « l’affaire Sauvage » en 2012, que l’opinion publique est sensibilisée à la problématique de la légitime défense des femmes battues. l’affaire Sauvage » en 2012.
En 2019, la proposition de loi nº 2233 vise à instaurer une circonstance de légitime défense pour violences conjugales
Cette proposition de loi vise en particulier le cas des femmes et hommes victimes de violences conjugales et qui en viennent à commettre des actes d’une certaine violence, parfois ayant des conséquences définitives, afin d’en finir avec cette souffrance et ce climat de peur.
Mais aujourd’hui, après l’acquittement d’Alexandra Lange et Quatre ans après la grâce présidentielle accordée à Jacqueline Sauvage, rien n’est fait au niveau du législateur.
C'est pourquoi l'affaire "Valérie Bacot" provoque encore la mobilisation de membres de comité de soutien.
En France, selon la dernière étude relative aux morts violentes au sein du couple, 149 personnes sont décédées en 2018 sous les coups de leur partenaire ou ex-partenaire. Parmi elles, 121 femmes et 28 hommes, quasi exclusivement au sein de couples hétérosexuels –trois concernant des couples homosexuels féminins.
Pour rester en vie, Alexandra Lange a tué d’un coup de couteau son mari, Marcelino Guillemin, qui la battait, l’insultait, l’humiliait depuis quatorze ans sous les yeux de leurs quatre enfants, frappés souvent eux aussi. Elle a tué et, pourtant, elle est libre et c’est une victoire pour elle et pour toutes les femmes qui subissent la violence conjugale, parfois jusqu’à en mourir.
En droit, désormais, un arrêt porte son nom, car, le 23 mars 2012, la cour d’assises de Douai l’a acquittée, la considérant comme une victime et non comme une coupable : "Ce procès vous dépasse", avait lancé l'avocat général Luc Frémiot à l'accusée, "parce que, derrière, il y a toutes ces femmes qui vivent ce que vous avez vécu (...), le bruit de ces pas qui montent l'escalier et qui nous font comprendre chaque soir que quand il rentre du travail (...) le danger rentre à la maison".
• Avec l’affaire Alexandra Lange: c’est la première fois qu’une femme battue est acquittée pour le meurtre de son mari,
Ce procès est vraiment une première en France. Il s’agit d’un procès exemplaire où même le procureur s’est rangé au côté de l’accusée, dénonçant les institutions indifférentes à ces tragédies domestiques ou trop lentes à intervenir.
• Mais la loi française ne reconnaît pas la légitime défense de la femme battue
Au Canada, depuis 1990, un arrêt reconnaît une version plus extensive de la légitime défense. Une personne victime de violences répétées peut être considérée comme en état de danger permanent. Ce "syndrome de la femme battue" permet d'acquitter une personne qui tue son conjoint, même à un moment où sa vie n'est pas menacée.
Il n’en est pas de même en France ou cette possibilité de légitime défense « élargie » n’est pas prise en compte par la loi.
Même l’avocat général Luc Frémiot, qui avait obtenu l'acquittement d'Alexandra Lange en 2012, est opposé au principe de la légitime défense différée.
• En 2012, dans une affaire similaire « Jacqueline Sauvage », femme battue est belle est bien accusée pour le meutre de son mari. Pour Jacqueline Sauvage, qui a assassiné son mari de trois balles dans le dos, le cas de légitime défense n’a pas été retenue .C’est ainsi qu’Alexandra Lange s’est prononcée en faveur de la grâce de Jacqueline Sauvage.
François Hollande l’accordera finalement en 2016 et Jacqueline Sauvage sera libérée.
• C’est à partir de « l’affaire Sauvage » en 2012, que l’opinion publique est sensibilisée à la problématique de la légitime défense des femmes battues. l’affaire Sauvage » en 2012.
En 2019, la proposition de loi nº 2233 vise à instaurer une circonstance de légitime défense pour violences conjugales
Cette proposition de loi vise en particulier le cas des femmes et hommes victimes de violences conjugales et qui en viennent à commettre des actes d’une certaine violence, parfois ayant des conséquences définitives, afin d’en finir avec cette souffrance et ce climat de peur.
Mais aujourd’hui, après l’acquittement d’Alexandra Lange et Quatre ans après la grâce présidentielle accordée à Jacqueline Sauvage, rien n’est fait au niveau du législateur.
C'est pourquoi l'affaire "Valérie Bacot" provoque encore la mobilisation de membres de comité de soutien.
En France, selon la dernière étude relative aux morts violentes au sein du couple, 149 personnes sont décédées en 2018 sous les coups de leur partenaire ou ex-partenaire. Parmi elles, 121 femmes et 28 hommes, quasi exclusivement au sein de couples hétérosexuels –trois concernant des couples homosexuels féminins.
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