Question d'origine :
Bonjour !
Je m'interroge sur le leg que nous laisserons aux futures générations, à l'image qui se dégagera de nos objets, de nos rites, de nos archives photos et vidéos.
Auriez vous connaissance d'ouvrages traitant de l'archéologie du futur (dans le genre de cet ouvrage, mais en plus sérieux : Futur Antérieur : Trésors archéologiques du 21ème siècle après J.-C.) ?
Bien cordialement,
Pioneer
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 02/06/2021 à 16h06
Bonjour,
Comme l’écrit Eric H. Cline dans l’épilogue de trois pierres c’est un mur… :
Quand on creuse des couches de terre, on ne découvre pas seulement des objets ; on découvre notre propre lien au passé. Or, un jour, nous serons ce passé. Notre civilisation, notre culture auront disparu et les archéologues du futur découvriront ce qui les relie à nous. Nos iPhones, nos poupées Barbies, nos supermarchés et nos McDo seront leurs objets d’étude.
Or, si l’archéologie est en elle-même une science spéculative, réfléchir aux interprétations archéologiques futures des vestiges de notre civilisation rajoute encore une couche de spéculation, ce qui explique sans doute le peu de travaux réellement sérieux consacrés à cette question.
Mais on peut toutefois déjà réfléchir à la nature des traces que nous laisserons derrière nous.
C’est cette question que se sont posés les vidéastes Léa Bello et Patrick Baud dans un épisode du Vortex intitulé justement archéologie du futur.
Ils s’intéressent à la question de l’échelle de temps à laquelle on se situe. Plus on est dans le temps long, et plus les traces retrouvées seront infimes. Ils abordent ainsi la paradoxale fragilité de nos supports de stockage d’informations, jusqu’à envisager une échelle de temps où il ne resterait presque plus de traces du passage de l’Homme sur Terre, comme l’envisage l’hypothèse Silurienne.
Ils envisagent également les différents types de vestiges retrouvés par l’archéologie :
Les traces accidentelles sont constituées de matériaux conservés « involontairement ». Ainsi, bien que constitués sans volonté de laisser une trace, les empilements de détritus peuvent fournir de nombreuses informations sur le mode de vie des sociétés à l’origine de ces dépôts.
Les traces volontaires, qui répondent à une logique tout autre, patrimoniale, qu’elle concerne des bâtiments ou des fonds d’archives.
Vous pouvez retrouver les sources utilisées par les auteurs de cette vidéo en développant le texte entre la vidéo et les commentaires.
Pour aller plus loin, vous pouvez également consulter les ouvrages suivants :
Alan Weisman cherche, dans Homo Disparitus, à imaginer les traces qui subsisteraient suite à la disparition brutale de l’humanité.
David Macaulay, quand à lui a suivi la même voie que les archéologues qui ont monté l’exposition Futur Antérieur que vous évoquez :
Il imagine dans La Civilisation perdue : naissance d'une archéologie la redécouverte en 4022 de la civilisation nord-américaine par un duo d’archéologues amateurs, alors que celle-ci se serait arrêtée brutalement en 1985, et les interprétation approximatives que ceux-ci de manquent pas de faire des vestiges qu’ils retrouvent.
L’épisode suivant du Vortex pourrait également vous intéresser, dans la mesure où il s’intéresse auxcapsules temporelles , un autre type de traces volontaires de notre passage sur terre destinées à des découvreurs futurs, à un horizon temporel variable.
Pour approfondir cette question, vous pouvez également consulter l’ouvrage de Xavier Boissel Capsules de temps.
Vous souhaitant bonnes lectures,
Le département civilisation
Comme l’écrit Eric H. Cline dans l’épilogue de trois pierres c’est un mur… :
Quand on creuse des couches de terre, on ne découvre pas seulement des objets ; on découvre notre propre lien au passé. Or, un jour, nous serons ce passé. Notre civilisation, notre culture auront disparu et les archéologues du futur découvriront ce qui les relie à nous. Nos iPhones, nos poupées Barbies, nos supermarchés et nos McDo seront leurs objets d’étude.
Or, si l’archéologie est en elle-même une science spéculative, réfléchir aux interprétations archéologiques futures des vestiges de notre civilisation rajoute encore une couche de spéculation, ce qui explique sans doute le peu de travaux réellement sérieux consacrés à cette question.
Mais on peut toutefois déjà réfléchir à la nature des traces que nous laisserons derrière nous.
C’est cette question que se sont posés les vidéastes Léa Bello et Patrick Baud dans un épisode du Vortex intitulé justement archéologie du futur.
Ils s’intéressent à la question de l’échelle de temps à laquelle on se situe. Plus on est dans le temps long, et plus les traces retrouvées seront infimes. Ils abordent ainsi la paradoxale fragilité de nos supports de stockage d’informations, jusqu’à envisager une échelle de temps où il ne resterait presque plus de traces du passage de l’Homme sur Terre, comme l’envisage l’hypothèse Silurienne.
Ils envisagent également les différents types de vestiges retrouvés par l’archéologie :
Les traces accidentelles sont constituées de matériaux conservés « involontairement ». Ainsi, bien que constitués sans volonté de laisser une trace, les empilements de détritus peuvent fournir de nombreuses informations sur le mode de vie des sociétés à l’origine de ces dépôts.
Les traces volontaires, qui répondent à une logique tout autre, patrimoniale, qu’elle concerne des bâtiments ou des fonds d’archives.
Vous pouvez retrouver les sources utilisées par les auteurs de cette vidéo en développant le texte entre la vidéo et les commentaires.
Pour aller plus loin, vous pouvez également consulter les ouvrages suivants :
Alan Weisman cherche, dans Homo Disparitus, à imaginer les traces qui subsisteraient suite à la disparition brutale de l’humanité.
David Macaulay, quand à lui a suivi la même voie que les archéologues qui ont monté l’exposition Futur Antérieur que vous évoquez :
Il imagine dans La Civilisation perdue : naissance d'une archéologie la redécouverte en 4022 de la civilisation nord-américaine par un duo d’archéologues amateurs, alors que celle-ci se serait arrêtée brutalement en 1985, et les interprétation approximatives que ceux-ci de manquent pas de faire des vestiges qu’ils retrouvent.
L’épisode suivant du Vortex pourrait également vous intéresser, dans la mesure où il s’intéresse aux
Pour approfondir cette question, vous pouvez également consulter l’ouvrage de Xavier Boissel Capsules de temps.
Vous souhaitant bonnes lectures,
Le département civilisation
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter