Question d'origine :
Chers guichet, Qu'est-ce qu'il y a au fond des océans ? Est-ce qu'il y a de la vie, des animaux, des plantes ? Est-ce qu'il y a un sol ? Est-ce qu'on l'a déjà vu ? Bonne journée.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 01/07/2021 à 08h39
Bonjour,
Le fond des océans est ce qu’on désigne par le terme abysses.
Malgré des conditions extrêmes qui ont longtemps laissé croire que la vie y est impossible (pression, température, absence totale de lumière), les abysses abritent de nombreuses formes de vie.
Les végétaux en sont cependant absents, car ils ne peuvent pas se passer de lumière.
Voici les précisions que nous trouvons sur le site de Nausicaa, le centre national de la mer situé à Boulogne-sur-Mer :
«La vie dans les abysses
Avec une obscurité presque totale, une pression écrasante, un apport de nourriture rare et une température glaciale, l’existence d’organismes vivants dans le milieu abyssal semblait impensable. Et pourtant ! Malgré ces conditions extrêmes, l’exploration des abysses a révélé de nombreuses formes de vie.
La lumière
La lumière est un paramètre indispensable pour le développement des organismes vivants. Mais au-delà de 200 mètres de profondeur, l’obscurité est quasi totale. De ce fait, on ne trouve aucune trace de végétaux dans les abysses.
Pour rappel, les végétaux ont besoin de lumière, d’eau et de carbone pour pouvoir réaliser la photosynthèse.
Les poissons se nourrissent de végétaux, de plancton ou d’autres animaux. Si les algues et autres herbes marines sont absentes à ces profondeurs, de quoi se nourrissent les espèces abyssales et comment expliquer leur diversité impressionnante ?
La nourriture
Plus on descend dans les profondeurs, plus la faune se raréfie et donc plus la quantité de nourriture disponible diminue. Pour se nourrir, de nombreux animaux du monde abyssal ont adopté d’autres modes d’alimentation que ceux habituellement connus.
Dans les grands fonds, la nourriture disponible se limite pratiquement à la « pluie » de détritus organiques tombant du dessus.
On parle de neige abyssale : elle correspond aux apports en matière organique depuis la surface et alimente les cycles de nutriments dans l’océan.
Cette « pluie » de détritus organiques est donc à la base de la chaîne alimentaire du monde abyssal.
D’autres animaux vivant sur le fond filtrent le sable pour trouver des restes alimentaires. Certains animaux sont charognards et se nourrissent principalement des carcasses de grands animaux morts en surface. Ainsi, un cadavre de baleine échouée sur la plaine abyssale peut attirer des centaines d’animaux venus de loin se repaître de cette manne providentielle. Pour survivre à ce manque de nourriture, ces animaux charognards se sont adaptés biologiquement : ils se constituent des réserves énergétiques, nagent lentement et peuvent ralentir leur métabolisme pendant des périodes de jeûnes prolongées.
La pression
Sous l’océan, la pression augmente avec la profondeur. A la surface de la mer, la pression est en moyenne légèrement supérieure à 1 bar. Dans les abysses, cette pression atteint 600 bars.
Dans les grandes fosses de 10 000 mètres de profondeur, la pression exercée est de plus de 1 000 bars, soit plus d’une tonne par cm2, l’équivalent du poids d’une petite voiture sur la surface d’un timbre poste.
La température
Les profondeurs abyssales ne connaissent pas de grandes variations de température, ni de saison. Plus on descend dans les abysses, plus la température chute. A partir de 1 000 mètre de profondeur, la température moyenne de l’eau dans les abysses est inférieure ou égale à 2°C.
Étranges créatures des profondeurs
Les abysses restent un milieu assez mystérieux car l’exploration sous-marine à ces profondeurs est coûteuse et nécessite des moyens techniques importants. Cependant, nous savons aujourd’hui qu’elles représentent un écosystème extrêmement riche et diversifié.
Pour preuve, on compte environ 230 000 espèces marines identifiées, du plus petit (des micro-organismes) au plus gros (la baleine). Mais, les scientifiques estiment que ce nombre correspond à seulement 10 % des animaux marins et 1 % des bactéries marines, ce qui signifie qu’il resterait entre un et dix millions d’espèces marines à découvrir – dont une grande partie pourrait se trouver dans les profondeurs de l’Océan mondial.
Les monstres des abysses
Pour résister à ces conditions de vie extrêmes, les animaux des grandes profondeurs ont dû s’adapter.
Ils sont généralement de petite taille et de couleur sombre. En réaction à l’absence de luminosité, certains animaux ont développés des yeux protubérants pour capter le peu de lumière ou au contraire sont devenus aveugles. D’autres encore sont capable de bioluminescence grâce à des organes fluorescents. Enfin, beaucoup de poissons ne possèdent pas de vessie natatoire, organe contenant de l’air et assurant la flottabilité, car avec la pression colossale qui règne à cette profondeur, cette dernière serait comprimée.
On trouve des invertébrés et des poissons sur les fonds, des mollusques, des organismes gélatineux comme des méduses nageant en pleine eau et des microorganismes. Calamar vampire, baudroie abyssale ou poisson-vipère sont des chasseurs redoutables. Ils ont des gueules énormes, garnies de dents acérées. Pourtant, la plupart de ces créatures effrayantes ne dépassent pas les vingt centimètres…
Plusieurs espèces de requins vivent dans les abysses : le requin griset qui peut atteindre près de 5 mètres, le requin lézard qui mesure jusqu’à 2 mètres ou encore le squalelet féroce qui possède de puissantes mâchoires.
Enfin, le requin à grande bouche également appelé Megamouth vit à 1000 mètres de profondeur et ne remonte à la surface que la nuit pour manger du plancton, de méduses ou de petits poissons. Ce requin de 5 mètres de long peut peser jusqu’à une tonne !
Quelques espèces observées dans les abysses
Le blobfish: Psychrolutes marcidus. Ce poisson au corps gélatineux vit entre 600 m et 1 200 m de profondeur au large de l’Australie. Il mesure environ 30 cm de long et reste posé sur le fond où il attend que ses proies passent à sa portée.
La baudroie épineuse abyssale : Caulophryne jordani. Ce poisson effrayant ne mesure en fait que 25 cm au maximum. La baudroie épineuse vit entre 700 m et 3 000 m de profondeur et chasse à l’affût. Son corps est recouvert de filaments extrêmement sensibles qui lui permettent de détecter le moindre mouvement.
Le poulpe Dumbo : Grimpoteuthis sp. Ce petit poulpe de 20 cm vit entre 300 m et 5 000 m de profondeur. Reconnaissable à ses deux nageoires sur la tête rappelant les oreilles de l’éléphant Dumbo, il vit proche du fond de façon à capturer des vers et des mollusques.
Le poisson-vipère : Chauliodus. Avec ses dents redoutables, ce poisson ressemble à un impressionnant prédateur. Il ne mesure en réalité que 20 cm. Vivant entre 250 m et plus de 4 000 m dans des eaux tempérées et tropicales, le poisson-vipère utilise le phénomène de bioluminescence pour attirer ses proies.
L’éponge lampadaire : Chondrocladia lampadiglobus. Cette éponge à l’allure originale vit entre 2 600 m et 3 000 m dans l’océan Pacifique. Elle mesure 50 cm de haut et est carnivore: elle utilise ses sphères recouvertes de petits crochets pour attraper de petits crustacés.
La bioluminescence
Malgré une obscurité quasi totale, tout n’est pas noir dans les abysses !
Certaines espèces marines sont capables d’émettre de la lumière : ce phénomène est appelé bioluminescence.
Il s’agit en fait d’une transformation d’énergie chimique en énergie lumineuse. Cette lumière est la réaction de substances appelées luciférines qui sont synthétisées et combinées à de l’oxygène. Cette association provoque des réactions chimiques créant des particules lumineuses appelées photons.
Cette lumière est émise différemment en fonction des espèces,: certains poissons possèdent des organes spécialisés appelés photophores qui synthétisent la luciférine, d’autres abritent des bactéries luminescentes qui la créent directement à l’intérieur de leur corps.
On estime que près de 80% des espèces abyssales sont luminescentes. Il s’agit principalement, d’organismes gélatineux dont les méduses, de calamars, de vers marins et de poissons.
Le poisson-lanterne est un très bon exemple de bioluminescence. Il possède des milliards de bactéries bioluminescences dans un organe situé sous ses yeux. Cette lumière peut clignoter ou même « s’éteindre » si le poisson la retourne et la cache dans un repli de peau.
-> A quoi ça sert ?
La bioluminescence présente de nombreux intérêts pour ces espèces marines. Outre le fait de communiquer entre congénères notamment au moment de la reproduction, la bioluminescence est un outil très pratique pour chasser. Le poisson-pêcheur l’a bien compris puisqu’il utilise un organe lumineux situé sur sa tête comme une canne à pêche. Ses proies attirées par ce leurre lumineux se dirigent en réalité tout droit vers la gueule du poisson-pêcheur qui les engloutit d’une seule traite.
Les prédateurs abyssaux ne sont pas les seuls à tirer parti de la bioluminescence. Les petits poissons et autres proies l’utilisent aussi à leur avantage comme technique de camouflage. Toutes ces lueurs peuvent créer de la confusion dans la tête des prédateurs et permettre aux proies de s’échapper.
Autre exemple, le calamar et son nuage d’encre. A la surface, les calamars projettent un nuage d’encre pour échapper à leur prédateur. Mais dans l’obscurité des abysses, cette même technique serait complètement inutile. Les calamars vivant dans les profondeurs ont donc adapté leur technique de fuite à l’obscurité abyssale et émettent un nuage de lumière pour aveugler leurs prédateurs et s’enfuir. »
Pour aller plus loin :
- Histoire de l'océanographie [Livre] : de la surface aux abysses / Patrick Geistdoerfer
- Abysses, alliances des profondeurs [D.V.D.] / Jean-Yves Collet, réal.
- Les grands fonds marins [Livre] : voyage dans un monde inconnu / Robert Calcagno
- Les trésors des abysses [Livre] / Daniel Desbruyères
- Abysses [Livre] / Claire Nouvian
- Expédition dans les abysses [D.V.D.] / réal. de Claire Nouvian
- Dans la nuit des abysses [Livre] : au fond des océans / Daniel Reyss
Bonne exploration.
Le fond des océans est ce qu’on désigne par le terme abysses.
Malgré des conditions extrêmes qui ont longtemps laissé croire que la vie y est impossible (pression, température, absence totale de lumière), les abysses abritent de nombreuses formes de vie.
Les végétaux en sont cependant absents, car ils ne peuvent pas se passer de lumière.
Voici les précisions que nous trouvons sur le site de Nausicaa, le centre national de la mer situé à Boulogne-sur-Mer :
«
Avec une obscurité presque totale, une pression écrasante, un apport de nourriture rare et une température glaciale, l’existence d’organismes vivants dans le milieu abyssal semblait impensable. Et pourtant ! Malgré ces conditions extrêmes, l’exploration des abysses a révélé de nombreuses formes de vie.
La lumière est un paramètre indispensable pour le développement des organismes vivants. Mais au-delà de 200 mètres de profondeur, l’obscurité est quasi totale. De ce fait, on ne trouve aucune trace de végétaux dans les abysses.
Pour rappel, les végétaux ont besoin de lumière, d’eau et de carbone pour pouvoir réaliser la photosynthèse.
Les poissons se nourrissent de végétaux, de plancton ou d’autres animaux. Si les algues et autres herbes marines sont absentes à ces profondeurs, de quoi se nourrissent les espèces abyssales et comment expliquer leur diversité impressionnante ?
Plus on descend dans les profondeurs, plus la faune se raréfie et donc plus la quantité de nourriture disponible diminue. Pour se nourrir, de nombreux animaux du monde abyssal ont adopté d’autres modes d’alimentation que ceux habituellement connus.
Dans les grands fonds, la nourriture disponible se limite pratiquement à la « pluie » de détritus organiques tombant du dessus.
On parle de neige abyssale : elle correspond aux apports en matière organique depuis la surface et alimente les cycles de nutriments dans l’océan.
Cette « pluie » de détritus organiques est donc à la base de la chaîne alimentaire du monde abyssal.
D’autres animaux vivant sur le fond filtrent le sable pour trouver des restes alimentaires. Certains animaux sont charognards et se nourrissent principalement des carcasses de grands animaux morts en surface. Ainsi, un cadavre de baleine échouée sur la plaine abyssale peut attirer des centaines d’animaux venus de loin se repaître de cette manne providentielle. Pour survivre à ce manque de nourriture, ces animaux charognards se sont adaptés biologiquement : ils se constituent des réserves énergétiques, nagent lentement et peuvent ralentir leur métabolisme pendant des périodes de jeûnes prolongées.
Sous l’océan, la pression augmente avec la profondeur. A la surface de la mer, la pression est en moyenne légèrement supérieure à 1 bar. Dans les abysses, cette pression atteint 600 bars.
Dans les grandes fosses de 10 000 mètres de profondeur, la pression exercée est de plus de 1 000 bars, soit plus d’une tonne par cm2, l’équivalent du poids d’une petite voiture sur la surface d’un timbre poste.
Les profondeurs abyssales ne connaissent pas de grandes variations de température, ni de saison. Plus on descend dans les abysses, plus la température chute. A partir de 1 000 mètre de profondeur, la température moyenne de l’eau dans les abysses est inférieure ou égale à 2°C.
Les abysses restent un milieu assez mystérieux car l’exploration sous-marine à ces profondeurs est coûteuse et nécessite des moyens techniques importants. Cependant, nous savons aujourd’hui qu’elles représentent un écosystème extrêmement riche et diversifié.
Pour preuve, on compte environ 230 000 espèces marines identifiées, du plus petit (des micro-organismes) au plus gros (la baleine). Mais, les scientifiques estiment que ce nombre correspond à seulement 10 % des animaux marins et 1 % des bactéries marines, ce qui signifie qu’il resterait entre un et dix millions d’espèces marines à découvrir – dont une grande partie pourrait se trouver dans les profondeurs de l’Océan mondial.
Pour résister à ces conditions de vie extrêmes, les animaux des grandes profondeurs ont dû s’adapter.
Ils sont généralement de petite taille et de couleur sombre. En réaction à l’absence de luminosité, certains animaux ont développés des yeux protubérants pour capter le peu de lumière ou au contraire sont devenus aveugles. D’autres encore sont capable de bioluminescence grâce à des organes fluorescents. Enfin, beaucoup de poissons ne possèdent pas de vessie natatoire, organe contenant de l’air et assurant la flottabilité, car avec la pression colossale qui règne à cette profondeur, cette dernière serait comprimée.
On trouve des invertébrés et des poissons sur les fonds, des mollusques, des organismes gélatineux comme des méduses nageant en pleine eau et des microorganismes. Calamar vampire, baudroie abyssale ou poisson-vipère sont des chasseurs redoutables. Ils ont des gueules énormes, garnies de dents acérées. Pourtant, la plupart de ces créatures effrayantes ne dépassent pas les vingt centimètres…
Plusieurs espèces de requins vivent dans les abysses : le requin griset qui peut atteindre près de 5 mètres, le requin lézard qui mesure jusqu’à 2 mètres ou encore le squalelet féroce qui possède de puissantes mâchoires.
Enfin, le requin à grande bouche également appelé Megamouth vit à 1000 mètres de profondeur et ne remonte à la surface que la nuit pour manger du plancton, de méduses ou de petits poissons. Ce requin de 5 mètres de long peut peser jusqu’à une tonne !
Le blobfish: Psychrolutes marcidus. Ce poisson au corps gélatineux vit entre 600 m et 1 200 m de profondeur au large de l’Australie. Il mesure environ 30 cm de long et reste posé sur le fond où il attend que ses proies passent à sa portée.
La baudroie épineuse abyssale : Caulophryne jordani. Ce poisson effrayant ne mesure en fait que 25 cm au maximum. La baudroie épineuse vit entre 700 m et 3 000 m de profondeur et chasse à l’affût. Son corps est recouvert de filaments extrêmement sensibles qui lui permettent de détecter le moindre mouvement.
Le poulpe Dumbo : Grimpoteuthis sp. Ce petit poulpe de 20 cm vit entre 300 m et 5 000 m de profondeur. Reconnaissable à ses deux nageoires sur la tête rappelant les oreilles de l’éléphant Dumbo, il vit proche du fond de façon à capturer des vers et des mollusques.
Le poisson-vipère : Chauliodus. Avec ses dents redoutables, ce poisson ressemble à un impressionnant prédateur. Il ne mesure en réalité que 20 cm. Vivant entre 250 m et plus de 4 000 m dans des eaux tempérées et tropicales, le poisson-vipère utilise le phénomène de bioluminescence pour attirer ses proies.
L’éponge lampadaire : Chondrocladia lampadiglobus. Cette éponge à l’allure originale vit entre 2 600 m et 3 000 m dans l’océan Pacifique. Elle mesure 50 cm de haut et est carnivore: elle utilise ses sphères recouvertes de petits crochets pour attraper de petits crustacés.
Malgré une obscurité quasi totale, tout n’est pas noir dans les abysses !
Certaines espèces marines sont capables d’émettre de la lumière : ce phénomène est appelé bioluminescence.
Il s’agit en fait d’une transformation d’énergie chimique en énergie lumineuse. Cette lumière est la réaction de substances appelées luciférines qui sont synthétisées et combinées à de l’oxygène. Cette association provoque des réactions chimiques créant des particules lumineuses appelées photons.
Cette lumière est émise différemment en fonction des espèces,: certains poissons possèdent des organes spécialisés appelés photophores qui synthétisent la luciférine, d’autres abritent des bactéries luminescentes qui la créent directement à l’intérieur de leur corps.
On estime que près de 80% des espèces abyssales sont luminescentes. Il s’agit principalement, d’organismes gélatineux dont les méduses, de calamars, de vers marins et de poissons.
Le poisson-lanterne est un très bon exemple de bioluminescence. Il possède des milliards de bactéries bioluminescences dans un organe situé sous ses yeux. Cette lumière peut clignoter ou même « s’éteindre » si le poisson la retourne et la cache dans un repli de peau.
La bioluminescence présente de nombreux intérêts pour ces espèces marines. Outre le fait de communiquer entre congénères notamment au moment de la reproduction, la bioluminescence est un outil très pratique pour chasser. Le poisson-pêcheur l’a bien compris puisqu’il utilise un organe lumineux situé sur sa tête comme une canne à pêche. Ses proies attirées par ce leurre lumineux se dirigent en réalité tout droit vers la gueule du poisson-pêcheur qui les engloutit d’une seule traite.
Les prédateurs abyssaux ne sont pas les seuls à tirer parti de la bioluminescence. Les petits poissons et autres proies l’utilisent aussi à leur avantage comme technique de camouflage. Toutes ces lueurs peuvent créer de la confusion dans la tête des prédateurs et permettre aux proies de s’échapper.
Autre exemple, le calamar et son nuage d’encre. A la surface, les calamars projettent un nuage d’encre pour échapper à leur prédateur. Mais dans l’obscurité des abysses, cette même technique serait complètement inutile. Les calamars vivant dans les profondeurs ont donc adapté leur technique de fuite à l’obscurité abyssale et émettent un nuage de lumière pour aveugler leurs prédateurs et s’enfuir. »
- Histoire de l'océanographie [Livre] : de la surface aux abysses / Patrick Geistdoerfer
- Abysses, alliances des profondeurs [D.V.D.] / Jean-Yves Collet, réal.
- Les grands fonds marins [Livre] : voyage dans un monde inconnu / Robert Calcagno
- Les trésors des abysses [Livre] / Daniel Desbruyères
- Abysses [Livre] / Claire Nouvian
- Expédition dans les abysses [D.V.D.] / réal. de Claire Nouvian
- Dans la nuit des abysses [Livre] : au fond des océans / Daniel Reyss
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