Question d'origine :
Bonjour, J'habite la rue Aimé Collomb dans le 3e et je peine à trouver des renseignements sur le personnage à part celles indiquées sur les plaques de rue (né en 1870 et mort en 1940, adjoint au maire). Pourriez-vous m'en dire davantage sur ce monsieur ? Merci d'avance !
Réponse du Guichet
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- Département : Documentation régionale
Le 22/07/2021 à 09h58
Bonjour,
Voici les informations fournies dans Rues de Lyon à travers les siècles de Maurice Vanario, à propos de la rue Aimé Collomb :
Directeur de commerce, conseiller municipal en 1925, adjoint du 2e arrondissement en 1935. Né le 24 octobre 1870 à Châtillon-sur-Chalaronne (Ain), décédé à Lyon 3e le 19 mars 1940.
Nom de rue attribué le 28 avril 1940 (délibération conseil municipal)
Nous reproduisons ci-dessous le texte d'un article paru dans le Progrès de Lyon le 20 mars 1940, au lendemain de sa mort, qui vous dira tout ou presque sur la carrière d'Aimé Collomb au sein de la municipalité (consultable sous forme de microfilm à la bibliothèque de la Part-Dieu) :
« Mort de M. Aimé Collomb
C’est avec une vive peine qu’on a appris le décès survenu subitement, hier matin, de M. Aimé Collomb, à son domicile, cours de la Liberté, 40, à Lyon. Conseiller municipal, adjoint au maire de Lyon, conseiller général, le défunt a été une des figures les plus actives et les plus sympathiques de notre cité. Avec lui disparait un vieux militant du parti radical-socialiste et un homme d’un dévouement à toute épreuve.
Né le 24 octobre 1870, à Châtillon-sur-Chalaronne, M. Aimé Collomb était venu de bonne heure à Lyon. Il montra tout de suite son attachement aux œuvres républicaines et laïques. Sa carrière d’administrateur commença en 1925, lorsque le 3 mai, il fut élu conseiller municipal à la Guillotière, sur la liste de M. Richerand par 10.424 voix. Battu en 1929, il était réélu le 5 mai 1935, sur la liste du président Edouard Herriot, par 4229 voix. Le 19 mai de la même année, il était désigné par ses collègues comme adjoint par 55 voix sur 57 votants. Auparavant, M. Aimé Collomb avait été élu conseiller général, le 13 octobre 1934, pour le neuvième canton. Il venait du conseil d’arrondissement dont il avait été vice-président de 1931 à 1934.
Conseiller municipal et adjoint, M. Collomb s’était appliqué à l’amélioration de sa circonscription, travaillant notamment à l’assainissement du quartier de la Place du Pont. Il s’occupait aussi avec zèle du bureau de bienfaisance, de l’école municipale d’agriculture de Cibeins, des gardiens de la paix et des sapeurs-pompiers. Membre du conseil d’administration des Hospices civils, il appartenait à la commission exécutive et à la direction des immeubles. Au conseil général, il faisait partie de nombreuses commissions : surveillance du sanatorium des Petites-Roches, assistance, architecture, etc, et il était délégué au comité technique départemental des transports.
L’idée qu’il se faisait de ses mandats le portait naturellement à étendre, en dehors des assemblées, sa sollicitude envers les vieillards et la jeunesse. Il a été un des fondateurs de l’œuvre du Pot-au-feu aux vieux ; administrateur, puis secrétaire général des cantines scolaires du 3e arrondissement depuis 1902, il en présida le conseil d’administration de 1924 jusqu’à l’année dernière, époque à laquelle sa santé déjà éprouvée le força à remettre ses pouvoirs à son ami, M. Sylvestre, conseiller municipal. L’organisation avait été portée à un haut degré de prospérité, grâce à ses efforts. M. Aimé Collomb était également président du Denier des Ecoles de Lyon-Guillotière, de la délégation cantonale, de la section cantonale des Pupilles de la nation et du Cercle choral du troisième arrondissement.
Officier de l’instruction publique en 1922, il fut fait chevalier de la Légion d’honneur, le 29 mai 1936.
Son affabilité le rendait accessible à tous. Il était, par définition, le bon adjoint à qui l’on s’adressait en confiance. Sa droiture forçait l’estime de ses adversaires eux-mêmes. Sa perte est et sera vivement ressentie.
La date des obsèques de M. Aimé Collomb n’est pas encore fixée. Elle sera vraisemblablement retardée jusqu’à la fin de la semaine, M. le président Edouard Herriot ayant manifesté le désir de rendre les derniers honneurs à un vieux compagnon de labeur et de luttes républicaines »
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